Alors que le leader syndical est porté disparu depuis dimanche après son interpellation à l’aéroport international Léon Mba de Libreville vraisemblablement par des agents de la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire (DGCISM, dit «B2»), le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) et la Coalition-pays Gabon demandent aux autorités de libérer sans délai Jean Rémy Yama qui doit aller subir au Sénégal des soins médicaux d’urgence.

Jean Rémy Yama serait détenu au B2 depuis dimanche soir. le REDHAC exige sa libération. © Gabonreview

 

Empêché de se rendre au Sénégal le 27 février alors qu’il doit y subir des soins médicaux d’urgence, Jean Rémy Yama reste introuvable près de 24 heures après son interpellation à l’aéroport international Léon Mba de Libreville. Plusieurs de ses proches assurent que le président de Dynamique unitaire est détenu actuellement au B2. D’où le sit-in organisé ce lundi 28 février par les membres de cette confédération syndicale devant les bâtiments abritant les services de la DGCISM, pour réclamer sa libération.

Pour apporter plus d’échos à la réclamation des syndicalistes et des membres de la famille biologique de Jean Rémy Yama, le REDHAC et la Coalition-pays Gabon ont, dans un communiqué conjoint ce lundi, dit être «préoccupés par la séquestration dans les bureaux de renseignements du Gabon» du leader syndical. «Pour le REDHAC et la Coalition-pays Gabon, cette séquestration est une intimidation ayant pour but le musèlement des organisations de la société civile, aux défenseurs des droits humains et aux syndicalistes», écrivent les deux organisations.

À l’adresse des autorités du Gabon, les deux organisations demandent «la libération pure et simple» du leader syndical et de «prendre toutes les dispositions nécessaires pour que ce dernier réponde présent à son contrôle médical au Sénégal le plus vite possible». Elles exhortent également Libreville à «continuer de respecter les conventions et instruments régionaux et internationaux librement ratifiés et relatifs aux droits humains, aux syndicats et aux défenseurs des droits humains».

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Vous avez surement saisie un groupe de rappeur mythique de la place dire ceci dans un morceau: « chez nous au marché nos mamans disent ça va aller ». Amen.

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