À l’occasion du 14e anniversaire de l’Union nationale (UN), Jeanine Taty Koumba, la présidente par intérim, a présenté les propositions clés de son parti politique en vue de la restauration des institutions et le renforcement de la démocratie au Gabon. Avec une approche audacieuse et une quête incessante de l’exigence démocratique, l’UN s’engage à défendre ces propositions lors du Dialogue national à venir, offrant ainsi une vision de l’avenir politique du pays.

L’UN préconise notamment l’élection du président au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans renouvelable une seule fois, ainsi que la suppression du poste de vice-président. © Gabonreview

 

Dans un discours empreint de détermination et d’engagement en faveur de la démocratie, Jeanine Taty Koumba, présidente par intérim de l’Union nationale (UN), a exposé le 10 février 2024, à l’occasion de la célébration du 14e anniversaire de son parti les propositions phares pour la restauration des institutions et le renforcement de la démocratie au Gabon. Au cœur de ces propositions, la nécessité de réformer en profondeur la constitution et les institutions politiques du pays.

L’allocution de Taty Koumba a débuté en rappelant l’engagement de l’UN à accompagner le processus de restauration des institutions entamé après l’avènement des militaires le 30 août 2023. Saluée par le peuple comme une démarche libératrice, cette transition a été perçue comme une opportunité pour l’UN de promouvoir l’alternance démocratique et de contribuer à la construction d’un État véritablement démocratique.

Au cœur des propositions de l’UN se trouve la réforme de la constitution, socle fondamental de l’édifice institutionnel. Cette réforme vise à stabiliser la constitution et à réduire les pouvoirs du président de la République. L’UN préconise notamment l’élection du président au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans renouvelable une seule fois, ainsi que la suppression du poste de vice-président. Cette refonte du système présidentiel s’inscrit dans une logique de séparation des pouvoirs et de renforcement de la démocratie.

Parallèlement, l’UN propose une redéfinition des attributions du président de la République dans un régime semi-présidentiel, garantissant ainsi l’équilibre des pouvoirs et la stabilité des institutions. Cette réforme vise également à renforcer l’indépendance de la justice en écartant le président de la République de la présidence du Conseil supérieur de la magistrature.

En ce qui concerne le gouvernement, l’UN prône la nomination d’un Premier ministre issu de la majorité parlementaire, responsable à la fois devant le président de la République et devant le parlement. De même, le maintien du bicaméralisme et la garantie de l’inamovibilité des juges du siège constituent des axes essentiels de la réforme institutionnelle proposée par l’UN.

En matière de protection des droits civils et politiques, l’UN appelle à renforcer l’espace civique gabonais et à garantir la libre expression des citoyens. Pour cela, l’UN préconise la révision du statut de la Haute autorité de la communication (HAC) afin de renforcer son indépendance et son rôle dans la promotion de la liberté d’expression et de la diversité des médias.

«Ces propositions se caractérisent par la recherche constante de l’exigence démocratique. Il vous appartient désormais de vous en approprier pour en être les premiers défenseurs. L’alternance démocratique, sous-tendue par des élections transparentes et crédibles, doit être notre boussole pour sortir notre pays de la situation dans laquelle le PDG l’a plongé depuis toutes ces années», a déclaré Jeanine Taty Koumba à l’endroit des membres de l’UN et de l’ensemble des citoyens gabonais.

À travers ces propositions ambitieuses, l’UN offre une vision claire et pragmatique de l’avenir politique du Gabon, plaçant l’alternance démocratique et la construction d’un État de droit au cœur de son engagement politique.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Bekalé Boris dit :

    Un mandat de 7 ans pour le président, c’est vraiment toute une éternité.
    Et dans la plupart des autres démocraties, la tendance est à l’homogénéisation de la durée des mandats des élus.
    Donc 7 ans aussi pour les députés, 7 ans aussi pour les sénateurs, 7 ans aussi pour les maires, etc… c’est trop long ça.

    Quand vous irez à la conférence nationale, il faut proposer 3 ou 4 ans pour le mandat présidentiel, comme ça le compromis se fera à 5 ans.

    Si vous commencez déjà à proposer généreusement 7 ans, certains diront qu`il y a pas de grosse différence entre 7 ans et 8 ans. Et ça peut même tirer jusqu’à 9 ans. On se connait. 😀 . Donc attention.

    À part ça, vos autres propositions sont bonnes.

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