Promouvoir l’entrepreneuriat en milieu carcéral, favoriser la réinsertion des détenues dans la société en limitant leur stigmatisation, telle est l’ambition de la Maison d’arrêt de Port-Gentil. À l’occasion de la Journée nationale de la femme gabonaise, le 17 avril, elle a mis en exergue le savoir-faire des femmes séjournant dans ce milieu carcéral à travers le thème «Femmes en milieu carcéral, quel avenir ?»

Les femmes détenues exposant les produits qu’elles ont réalisées. © GabonReview

 

Alors qu’elles purgent leur peine à la Maison d’arrêt de Port-Gentil, les détenues, assurant s’être rendu compte de leurs erreurs envers la société, ont décidé d’utiliser leurs connaissances en matière d’ entrepreneuriat au profit de la cité. À l’occasion de la Journée nationale de la femme, célébrée le 17 avril, elles ont mis en exergue leurs créations composées essentiellement des produits à usage domestique. Il s’agissait notamment des sacs à main, des robes, des taies d’oreiller, de chapeau, de maillot, des perruques. Des œuvres produites par leur génie créatif. Une organisation articulée autour du thème «Femmes en milieu carcéral, quel avenir ?»

Ces actions démontrent l’impact transformateur de la Maison d’arrêt de Port-Gentil sur la vie de ces personnes incarcérées. Grâce aux formations, mais surtout à leurs idées et à leur «détermination inébranlable», ces détenues sont en train de reconstruire leur vie, créant des opportunités pour que d’autres femmes s’en inspirent.

«Cette exposition est le fruit de plusieurs femmes remplies de talents. Ces œuvres ont été faites de leurs mains. Elles ne se disent pas que c’est fini pour elles, parce qu’elles sont en prison, non ! Elles produisent de résultats meilleurs», s’est félicité la présidente de l’association des épouses des personnels de la Sécurité pénitentiaire (AEPSP), Lucie Ona Mbenga. 

© GabonReview

Sans aucune formation commerciale adéquate et sans véritable soutien, ces femmes veulent s’imposer dans l’entrepreneuriat à partir de leur milieu carcéral. Une attitude devant leur permettre de briser le cycle de la stigmatisation et de construire leur avenir. 

Cette action à la prison du Château suscite une attention considérable ces dernières années, d’autant plus qu’il s’agit d’un moyen de promotion de la réinsertion et de réduction des taux de récidive des personnes ayant purgé des peines d’emprisonnement. Des exemples qui devraient permettre aux autorités de doter les détenus de compétences et de connaissances nécessaires pour démarrer leur propre entreprise, après leur libération. 

«Il y a certains qui sont sans métier. Quand ils arrivent, ils apprennent un métier. Et le directeur de la prison veille à la réinsertion de ces personnes fragilisées», a expliqué la présidente de l’AEPSP. 

Cette initiative de la prison centrale de Port-Gentil vise à favoriser l’autosuffisance économique, en créant des activités génératrices de revenus pour les détenues. Il aspire également la promotion et le développement des compétences et la confiance en soi pour ces personnes.

 
GR
 

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