L’École d’application du service de santé militaire de Libreville (EASSML) accueille depuis le 27 octobre les travaux des quatrièmes journées nationales de néonatologie sous le thème «Allaitement : élaboration d’un guide pratique». Les conclusions de ce conclave scientifique prévu pour trois jours devront permettre de porter à la hausse le taux d’allaitement maternel de 6% à 52% en 2025.

Les professionnels de la médecine néonatale débattant de l’allaitement au Gabon. © Gabonreview

 

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Après les thèmes sur «la prématurité enjeu et défis», «le nouveau-né en maternité», «nouveau-né et handicape», la Société gabonaise de néonatalogie (SGN), dans sa volonté d’apporter une meilleure qualité de soin aux nouveau-nés, a décidé de réfléchir sur les stratégies et mécanismes de promotion de l’allaitement exclusif et l’amélioration du pourcentage du Gabon dans ce domaine, qui est de 6%, soit le plus faible de l’Afrique centrale. La réflexion, qui s’est ouverte le jeudi 27, s’achèvera le samedi 29 octobre. Celle-ci porte sur le thème «Allaitement : élaboration d’un guide pratique».

«La société gabonaise de néonatalogie montre à suffisance sa volonté de mettre en œuvre la vision du président de la République, Ali Bongo Ondimba qui est celle de faire en sorte que plus aucune femme ne meurt à l’accouchement et que plus aucun nouveau-né ne meurt après l’accouchement. Après neuf mois dans le ventre de sa maman, il est anormal qu’un enfant meure. C’est pourquoi j’apprécie dans cette salle, le couple obstétrique néonatalogie qui permet de déterminer la survie de l’enfant», a témoigné le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang à l’ouverture des travaux des quatrièmes journées nationales de néonatalogie.

En effet, selon les professionnels de la médecine néonatale, l’allaitement maternel est l’un des moyens les plus efficaces de préserver la santé et d’assurer la survie de l’enfant. Et le lait maternel est l’aliment idéal pour les nourrissons. Il est sûr, propre et contient des anticorps qui les protègent de beaucoup de maladies infantiles courantes. Le lait maternel apporte toute l’énergie et les nutriments dont le nourrisson a besoin pendant les six premiers mois de vie, et continue de couvrir la moitié ou plus de ses besoins nutritionnels pendant le second semestre de vie et jusqu’à un tiers de ceux-ci pendant la deuxième année. D’où l’intérêt pour les acteurs de la SGN de mettre en lumière les bienfaits de cette pratique sur la santé des enfants dans le but d’encourager plus de femmes à y recourir.

«Nous avons choisi le thème sur l’allaitement et élaboration du guide pratique pour relever le défi du taux d’allaitement maternel exclusif dans notre pays de l’ordre de 6% qui reste le plus bas en Afrique centrale, alors que nous savons tous que 80% des mères gabonaises donnent le sein à leurs enfants. Ce challenge ne peut être gagné sans l’implication de tous, nous devons ensemble mutualiser nos efforts, pour y arriver», a déclaré la présidente de la Société gabonaise de néonatalogie, le Pr Christine Murielle Essomo Megnier Mbo.

Au cours des soixante-douze heures de travail, ses professionnels de la médecine néonatale plancheront à travers des communications libres et des conférences, sur : le profil clinique et bactériologique des infections néonatales au Centre hospitalier universitaire d’Owendo ; la malformation congénitale et échographie anténatale : 123 cas à Libreville ; l’étude comparative de l’activité antioxydante du plasma de couples mères nouveau-nés par pigeage du radical ABTS ; les Lots «catastrophes» pédiatriques.

Mais également sur l’allaitement au Gabon : état des lieux, défis et stratégies, les bonnes pratiques et avantages de l’allaitement ; la mise au sein précoce en salle d’accouchement ; l’alimentation de la femme allaitante ; la promotion de l’allaitement pour lutter contre les cancers du sein : état des lieux au Gabon en 2022 ; l’allaitement et les pathologies ; la place de l’allaitement chez la femme diabétique ; des conflits familiaux et psychiques au trouble de la production de lait : cas d’une jeune primipare de 19 ans ; les dysthyroïdies et l’allaitement.

«Une société savante a plusieurs objectifs, elle doit assurer des enseignements, de la formation, aussi bien, sur le plan théorique que sur le plan pratique et doit être un élément moteur dans la recherche et l’innovation qui seules sont les sources de progrès. Mais doit également être une force de proposition pour un gouvernement», a indiqué le président de la Commission scientifique de la SGN, le professeur Olivier Claris.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un allaitement exclusif pendant les 6 premiers mois des bébés, et de le poursuivre pendant la période de diversification alimentaire, et ce, jusqu’aux 2 ans des enfants.

 
GR
 

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