À la suite du passage de certains hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG) dans le département du Ntem, pour une tournée politique, Konoville, village situé à équidistance d’Oyem et de Bitam est en émoi. Pour cause, la famille de l’un des anciens patriarches du coin, l’ex-vice-Premier ministre, Simon Essimengane, décédé en 2011 à 81 ans, s’insurge contre «la profanation de la tombe» de leur parent. «Ils ont sali la mémoire de notre père», dénonce-t-elle.

Le mausolée cassé à cause du dépôt d’une gerbe de fleurs. © D.R.

 

Que s’est-il passé à Konoville, dans le département du Ntem, lors du passage, en avril dernier, d’une délégation ministérielle et des hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG) conduits par le ministre d’État, René Ndemezo’o Obiang ? À cette question, c’est la famille de l’ancien vice-premier ministre Simon Essimengane qui répond excédée. Le tombeau de leur père a été profané. Le mausolée cassé à cause du dépôt d’une gerbe de fleurs. Or, aucune personne n’a visiblement été informée de la visite de cette délégation. Depuis lors, les membres de cette famille fulminent et assurent qu’ils vont porter plainte contre les responsables de «ces actes de vandalisme».

Quelques images amateurs de l’infraction fournies à l’huissier de justice par la famille. © D.R.

Ancien vice-premier ministre au milieu des années 1980, Simon Essimegane, proche collaborateur du président Omar Bongo Ondimba, sénateur du département du Ntem pour le compte du PDG et par la suite opposant dès 2009, a tiré sa révérence en 2011. Sauf qu’il refait l’actualité au travers de sa progéniture qui en veut à ceux qui auraient «profané» sa tombe. Il indique à Gabonreview, que le samedi 22 avril 2023, ils ont été informés par le gardien, par téléphone, depuis le village Konoville (Bitam) que la porte du mausolée où repose leur parent a été violemment fracassée pour le dépôt d’une gerbe de fleurs, faite par une délégation ministérielle conduite par le ministre d’État René Ndemezo’o Obiang.

L’affaire remonte en effet à avril dernier lorsque le groupe conduit par l’actuel ministre d’État à la Consommation et à la Lutte contre la vie chère, fait escale à Konoville et dépose une gerbe de fleurs sur la tombe de cet ancien administrateur civil. Chose qui ne passe pas pour les proches de ce dernier. Ils s’indignent pour ce qu’ils considèrent comme «un acte barbare, d’humiliation, de manque de respect et de considération vis-à-vis de la veuve Flavienne Essimengane et de ses enfants qui résident à Libreville».

Les proches de l’ex-cador du PDG regrettent le fait que la veuve n’ait jamais été saisie et informée par ces autorités concernant ce dépôt d’une couronne de fleurs sur la tombe de son défunt mari. «Tout cela a été fait sans avoir pris contact avec la famille», dénoncent-ils, insistant sur le fait que cette délégation a fait «intrusion dans la concession familiale et dans le mausolée sans l’aval de la veuve et de ses enfants». Ce, d’autant plus qu’ils assurent que seul le gardien était détenteur des clés et il n’aurait pas ouvert de porte.

«La porte du mausolée, étant fermée, a été violemment cassée par M. Mboulou Ngoua», précisent les membres de la famille Essimengane, non sans déclarer qu’«elle est restée béante» et à la merci des vandales après le départ de la délégation.

Pour eux, «ces faits sont ignobles et acceptables». D’où le recours à l’huissier de justice pour le constat des faits et des dégâts. Ensuite, les membres de la famille de l’ex-vice-premier ministre annoncent «une plainte devant les tribunaux pour violation de domicile et profanation de la tombe de M. Simon Essimengane».  «Ils ont sali la mémoire de notre père sans en référer à la famille. C’est un acte déshonorant», ont-ils dit, invitant à cesser «l’insulte, l’indifférence, le mépris et l’humiliation vis-à-vis de la veuve Flavienne Essimengane et de ses enfants».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Morceau au choix :«Ils ont sali la mémoire de notre père sans en référer à la famille ». Autant je compati à la douleur mais je ne comprends pas trop cette phrase…Amen.

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