Alors que le Gabon s’apprête à franchir une nouvelle étape dans son processus de gestion des collectivités locales, la question de savoir si cette réforme vers la décentralisation, tant attendue deviendra réalité ou restera un objectif lointain demeure. Le rapport final de la deuxième réunion du comité technique de la décentralisation, remis ce 15 mars 2024, ouvre un débat sur l’effectivité de cette politique après des décennies d’attente.

Alors que le Gabon semble sur le point de franchir une nouvelle étape dans son processus de décentralisation, la population attend avec impatience de voir si cette réforme sera enfin une réalité tangible ou si elle restera un objectif lointain pour les générations futures. © Freepik

 

Au terme de près de deux semaines de délibérations, le Secrétaire permanent du comité technique de la décentralisation a présenté ce 15 mars 2024 le rapport final de la deuxième réunion dudit comité au ministre de l’Intérieur en sa qualité de président dudit comité. Cette étape marque un moment crucial dans le long processus vers la décentralisation au Gabon, mais soulève également des interrogations sur la réalisation effective de cette réforme. Cette avancée marquera-t-elle un réel progrès vers une décentralisation effective ou restera-t-elle un simple exercice bureaucratique ?

Le rapport final de la deuxième réunion du comité technique de la décentralisation, remis ce 15 mars 2024 au ministre de l’Intérieur. © D.R.

La deuxième réunion, qui s’est déroulée à l’hôtel de ville de Libreville du 26 février au 8 mars 2024, a réuni les principaux acteurs impliqués dans la réflexion sur les mécanismes et les modalités de transfert des compétences et des moyens de l’État aux collectivités locales. Il s’agissait impérativement, de déterminer et proposer un projet de plan de transfert des compétences et des moyens de l’État aux collectivités locales, un projet de chronogramme de transfert des compétences et des moyens de l’État aux collectivités locales et un projet de loi de programmation de transfert des compétences et des moyens de l’État aux collectivités locales. Ces documents devront être soumis à l’approbation du gouvernement de la Transition, dans le cadre du Comité national de la décentralisation, puis du Parlement, avant d’être mis en œuvre. Une réforme attendue depuis 28 ans.

En effet, depuis l’adoption de la loi organique 15/96 du 6 juin 1996 sur la décentralisation, les attentes des Gabonais en matière de gouvernance locale sont restées largement insatisfaites. Malgré les discours et les promesses, la mise en œuvre de la décentralisation s’est souvent limitée à des actions superficielles, laissant de nombreux défis non résolus sur le terrain.

Ainsi, alors que le Gabon semble sur le point de franchir une nouvelle étape dans son processus de décentralisation, la population attend avec impatience de voir si cette réforme sera enfin une réalité tangible ou si elle restera un objectif lointain pour les générations futures.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire