Invoquant la célèbre mise en garde d’Omar Bongo – «Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire» -, Abslow liste les nombreux éboulements et glissements de terrain endeuillant des familles, les déraillements récurrents de trains, les routes fracturées et ponts brisés par les forces de la nature, les inondations engloutissant des villes entières, les bourbiers sur toutes les routes du Gabon, les tremblements de terre, etc. Il y voit des larmes de désolation de l’âme du pays, ses cris d’alarme, et surtout la rogne de la terre-mère gabonaise que les dirigeants, appelés à changer leur gouvernance catastrophique, snobent royalement malgré leur inclination, de notoriété publique, aux pratiques occultes et mystico spirituelles.

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1. Chers compatriotes, avez-vous remarqué comme moi qu’en plus des récriminations des Gabonais, il ne se passe plus un seul jour sans que la terre du Gabon s’exprime et crie son malheur. Quand les cris de ses enfants ne font plus écho sous le ciel d’une nation, la terre, par le truchement de dame nature, prend le relais et nous interpelle à sa manière sur les souffrances qu’endure le peuple qu’elle abrite.

2. Comme il est dommage que dans un pays comme le nôtre, aux croyances religieuses et mystico spirituelles bien ancrées et aussi diverses que variées, on ne soit pas suffisamment à l’écoute du langage de la nature, quand elle se sent souillée et méprisée. Pourtant, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, notre pays regorge de rites et croyances qui puisent leur essence dans la nécessaire symbiose entre l’homme et la nature.

3. Les enfants du Gabon crient et hurlent leur douleur depuis trop longtemps, sans plus jamais trouver ni aucun cœur attendri ni aucune oreille attentive pour les entendre. Sans doute elle-même choquée par le silence méprisant des dirigeants, la terre-mère n’en peut plus d’entendre ses fils se lamenter en gémissant de mille manières possible sans jamais être audibles.

4. Alors, la terre du Gabon s’est faite elle-même le relais de ces hurlements et de ces gémissements, en exprimant son énervement et son mécontentement par toutes sortes de manifestations naturelles. Et même malgré cette colère de la terre-mère, aucun de tous les initiés, grands maitres ritualistes, mystiques, spirites et guérisseurs dont regorge le Gabon, ne déchiffre ces messages d’alerte.

5. Il y a ces éboulements et ces glissements de terrain devenus récurrents, qui surviennent ci et là, endeuillant la nation et dont la plus tragique fut la mort d’une famille de 7 personnes au PK7 il n’y a pas si longtemps. Il y a ces déraillements de train devenus permanents et dont le plus significatif vient d’emporter 1 km de voie ferrée, occasionnant la cessation du trafic ferroviaire pour un bon moment.

6. Il y a ces routes fracturées et sectionnées par des failles subites, qui enclavent de nombreuses localités du Gabon, isolant leurs populations en les coupant durablement de tout moyen d’approvisionnement en vivres et en médicaments. Il y a ces ponts brisés ou emportés par les fleuves et les rivières en crue qui immobilisent des jours durant, les usagers de la route, exposant les Gabonais aux intempéries et aux bêtes sauvages.

7. Il y a ces inondations chroniques qui engloutissent des villes entières et dévastent des patrimoines mobiliers et immobiliers des Gabonais en les précarisant par la même occasion. On a ainsi pu voir Ndjolé et Lambaréné presqu’entièrement envahies par les eaux du majestueux fleuve Ogooué, qui ne s’était pas éloigné d’aussi loin de son lit depuis plusieurs années.

8. Il y a ces bourbiers sur toutes les routes du Gabon, qui prennent en otage durant des jours, des colonnes de véhicules de tout type paralysant l’économie forestière, minière et les échanges commerciaux. Il y a enfin ces bateaux qui coulent au large de nos côtes en proie à des flammes dont la survenance en milieu aquatique laisse perplexe, et qui privent notre marine marchande de ses arsenaux.

9. Pour couronner le tout et bien affirmer sa désapprobation, comme un dernier rappel à l’ordre, la terre du Gabon a tremblé 10 fois en 2002 dont la plus grande secousse, de magnitude 5,5 sur l’échelle de Richter, a eu lieu le 04 décembre dernier. Comme tous ces signaux qui auraient dû alerter nos gouvernants pour changer significativement leur gouvernance catastrophique, tout semble continuer à aller pour le mieux dans le meilleur des mondes pour eux.

10. Que faut-il qu’il advienne au Gabon pour que ses fils soient interpellés et sensibilisés à la situation apocalyptique que connaît leur pays ? Peut-être faut-il que le ciel nous tombe sur la tête pour que nous osions enfin apporter à nos usages, les redressements utiles que nécessite l’urgence de la situation. «Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire».

ABSLOWMENT VRAI !

 
GR
 

3 Commentaires

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Morceau choix. 10. La réponse est dans la question. Seulement bien que cela soit une caricature, nous disons le ciel tombera de quel côté pour espérer un hypothétique redressement. Amen.

  2. Le Chat dit :

    Ces dirigeants présentement en postes stratégiques décisionnels au Gabon, attendent NOTAMMENT qu’1 bonne partie du bord de mer à Libreville s’éffondre c-à-d à partir de l’ancien hôtel Dowé jusqu’à l’immeuble elf/total juxtant la poste en ville. Là, la présidence de la République Gabonaise, le Trésor public Et consorts se retrouvant « noyés » dans la mer, cela les réveillerait ( Nous préferons émettre le conditionnel que le futur présent parce qu’en effet l’inconscience a apparemment DÉPASSÉ la normes! Vu que même les tremblements de terre à répétition n’interpellent no dame Mborantsouo, ni le taciturn éternel Président de l’Assemblée nationale, non plus la présidente du Sénat, comme si, il n’y a de Capitaine où de lieutenants dans ce bureau tel le Titanic qui était entrain de sombrer dans les eaux profondes !? ). Pathétique attitude !! + de la désinvolture purement volontariste de leur part d’engloutir ce beau pays le Gabon !??

  3. Le Chat dit :

    À la fin, Dieu reconnaîtra les siens. Le Gabonais démuni par ces imposteurs brigands qui dirigent présentement le Gabon avec la horde de leurs gens venus d’aill, s’en souviendra le moment venu.

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