Alors que, depuis son installation au pouvoir, Brice Clotaire Oligui Nguema est devenu au Gabon le fonds de commerce de certains partis et associations politiques, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a dénoncé une utilisation abusive sinon malveillante de l’image de ce dernier. Implicitement, il en a interdit l’utilisation.

Un exemple des utilisations dénoncées par le CTRI. © D.R.

 

Affichant pour certains, un «opportunisme avisé», se positionnant pour d’autres en chantre du «coup de libération» et soutiens inconditionnels du président de la Transition, au Gabon une bonne partie des formations et hommes politiques effectuant des sorties depuis la prise du pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), usent et abusent de l’utilisation de la photo du général du président. Anciens candidats à la présidentielle, partis de l’opposition ou de la majorité sous l’ancien régime, anciens soldats du président déchu Ali Bongo, ils témoignent par ce geste leur dévotion à Brice Clotaire Oligui Nguema.

Parmi eux, l’ex-taulard et élu de l’ancien parti au pouvoir, Justin Ndoundangoye avec sa plateforme Horizon. À côté de lui, un autre élu du Parti démocratique gabonais (PDG), Mathias Otounga Ossibadjouo avec son Regard. Il y a aussi le candidat à la présidentielle 2023, Gervais Oniane avec une campagne d’adhésion à son parti politique et de soutien au CTRI ou encore l’ex-parti au pouvoir avec son tout récent soutien au président de la Transition. La liste n’est pas exhaustive. Dans le pays, ils sont pour ainsi dire nombreux à avoir fait de Brice Clotaire Oligui Nguema leur fonds de commerce. Des «appels du ventre» déjà décriés et qui ont fini par agacer le CTRI.

Le CTRI déplore, pour ainsi dire, une «utilisation abusive sinon malveillante de l’image» du général-président et rappelle que «si les partis politiques restent libres de mener leurs activités dans le cadre des lois et règlements en vigueur, le chef de l’État, en tant que garant des institutions républicaines, est au-dessus des partis». Pour le CTRI, Brice Clotaire Oligui Nguema «ne saurait avoir d’autre soutien que celui du peuple gabonais». Dans sa démarche, il a appelé «tous les partis politiques et hommes politiques à se conformer à cette ligne».

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Gayo dit :

    L’image est bien choisi. Gervais est la mascotte de l’opportunisme et du larbinisme qu’on ne veut plus voir régner dans notre pays. Pas pour rien qu’on lui a parqué dans ce poste inutile de haut représentant mais on ne s’attendait pas à ce qu’il empoisonne la transition avec les vieilles habitudes.

  2. Gayo dit :

    On note dans cette liste que des anciens PDGistes et des anciens Bongoiste. Ce qui met en evidence le fait que le PDG et les Bongo avaient fait du Gabon le royaune de l’opportunisme, du larbinisme et des flatteurs fait voix de reussite dans les nominations par exellence. J’espere que sous Oligui ont regardera la valeur des uns des autres en premier et que les flatteurs n’auront plus la premiere place comme sous les Bongo.

  3. Jean Jacques dit :

    Sarkozy avait eu raison de son discours, certaines affirment sont NÈGRES,les AFFAMÉES, sans vergogne, ni morale. Pendant le l’histoire des candidats indépendants il faudrait supprimer,et les partis eu elus

  4. Carl dit :

    Il était temps. Merci au CTRI d’avoir ramener de l’ordre dans ce domaine. Tous ces profito-situationistes Commençaient à nous rappeler avec horreur les sombres années du kounabélisme militant.

  5. Lavue dit :

    Très bonne mesure. Le pays a trop de prostitués politiques. Pour eux la politique c’est au meilleur offrant. Calculateurs, ils s’imaginent le Gnal OLIGUI NGUEMA déjà candidat et futur président de la République à la suite des élections, donc il faut déjà se positionner. Le peuple et les règles de jeux démocratiques ils s’en moquent éperdument.
    56 ans de mauvaise habitudes ne s’effacent pas comme ça. C’est pourquoi il aurait été mieux au cours de cette transition de voir apparaître de nouveaux visages sur la scène politique nationale.
    Que peut-on très sincèrement attendre d’un OSSIBADJOUO plusieurs fois ministre d’ALI BONGO, d’un NDOUNDANGOYE délinquant de la clique à BLA, d’un ONIANE politicien de pacotille et beaucoup d’autres profito-stuationnistes? On veut des personnes issues de la société civile, du monde universitaire, syndical, des affaires, de la diaspora et non ces tintins qu’on voit depuis de décennies, pourris dans les stupidités des loges auxquelles ils appartiennent. Ces cancres, notamment issus du PDG, n’apporteront rien au pays, on se doit d’être réalistes et tout faire pour empêcher leur recyclage et passer à autre chose. Les PDGistes sont des trompeurs incapables qui n’ont pour politique que d’abuser, d’asservir le peuple et de satisfaire à leurs besoins primaires personnels, c’est une grande secte. Vous voyez bien qu’ils sont à la recherche d’un nouveau GOUROU depuis que le CTRI leur fait savoir que DCP, ALI BONGO était devenu un légume. Eux ne l’avait pas constaté. Où est le sérieux de ces gens-là?

  6. Yann Levy Boussougou-Bouassa dit :

    Voilà qui est bien dit.

  7. DesireNGUEMANZONG dit :

    Il faut faire la politique autrement: avec des idées. Beaucoup de nos soi-disant policien.nnes ignorent la notion de service public. Car satisfaire l’interet privé est le but de leur engagement politique. L’avertissement du CTRI tombe à point nommé. Nous ne pouvons pas laisser à nos enfants et petits-enfants l’héritage du PDG. C’est tout l’intérêt de la transition. Y mettre un terme. Certains acteurs (actrices) torpillent la transition par leurs élucubrations démagogiques pour que se maintient le statu quo.

    Nous sommes observé par la communauté internationale. Ces observateurs sont très curieux de savoir si on est capable d’operer des mutations institutionnelles par nous-mêmes. La Conférence de la Baule n’a rien changé. Les accords de Paris sans effet. Les Forums de Libreville, rien du tout.
    Nous avons une dernière occasion de conjurer le mauvais sort. Il ne faut pas la manquer.

    Si cette transition ne marche pas, alors nous serons la risée d’un continent. L’exemple à n’a pas suivre. Quand ses aveugles et sourds du PDG continuent à injecter leur venin dans l’esprit des gens, il va falloir aller plus loin que de simples rappels à la loi.

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