Une partie du personnel de la première Société gabonaise de transport (Sogatra), a entamé ce 12 novembre 2012 dès 6 heures du matin, un mouvement d’humeur pour réclamer le paiement de 2 mois d’arrières de salaires et de plusieurs autres mesures qui participeraient, selon ces derniers, à leur bien-être.

Le directeur général de la Sogatra, Aloïse Bekale Ntoutoume, tente de calmer les gèvistes - © Loïc Ntoutoume/gabonreview.com

Les agents de la Sogatra se sont entassés ce 12 novembre à l’entrée de leur base pour réclamer le payement des arrières de salaires et exiger une rencontre avec certaines autorités du pays pour dénoncer la gestion des dirigeants de la société et le traitement qui leur sont infligés.

Akagha César, conducteur-receveur - © Loïc Ntoutoume/gabonreview.com«Ce matin nous les agents de la Sogatra, la première société gabonaises de transport, avons décidés de faire un mouvement de grève parce que notre directeur général n’arrive pas toujours à nous payer à temps. Chaque fin du mois on a du mal à rentrer en possession de nos salaires. Il faut toujours aller jusqu’au 20. On ne sait pas ce qui se passe exactement. Pourtant l’État alloue une subvention pour permettre à la Sogatra de fonctionner et de nous payer normalement», a déclaré un conducteur-receveur, Akagha César.

En privant les usagers de la capitale et des communes voisines en ce début de semaine annoncé par une forte pluie, les manifestants ont décidé de ne reprendre le boulot que lorsqu’ils auront rencontré les autorités pour les informer de la situation qui prévaut.

«Pour le moment nous avons décidé de tirer le frein à main. On ne met aucun bus dehors sans que nous n’ayons rencontré le Premier ministre et celui du Transport pour les informer de tout ce que nous vivons ici comme délestage vis-à-vis de notre directeur. Pour cela nous avons demandé ce matin qu’aucun bus ne sorte tant que nous n’avons pas rencontré les autorités», a-t-il renchéri.

Pour le directeur général de la Sogatra, Aloïse Bekale Ntoutoume, présent au siège de la société pendant que ses employés manifestaient leur ras-le-bol, le problème de salaire est connu de tous et ils savent à quoi est dû ce retard. «Je me suis entretenu avec votre délégué du personnel, je lui ai donné les raisons, il avait le devoir de relayer l’information. Moi je vous dis ceci, l’attestation de conformité n’a été signé que vendredi dernier, et ce matin toutes les dispositions ont été prises pour que ce dossier aboutisse. Et au moment où je vous parle, le trésorier-payeur général est informé et les salaires vont être payés dès cet après-midi pour ceux qui ne les ont pas encore reçu et pour ceux qui seront positionnés, mardi, mercredi et jeudi, ils les auront», a-t-il indiqué avant d’inciter les employés grévistes de reprendre les bus.

«Je ne suis pas celui qui biaise, je ne suis pas celui qui fait dans la démagogie, je suis celui qui dit ce qu’il a dans le ventre, et de la manière la plus claire. Chacun de vous a bien fait sa demande d’emploi. (…) Je vous demande de prendre les bus, il n’est pas normal que vous boycottez toute l’activité et chacun de nous en tirera les conséquences pour ceux qui ne veulent pas», a-t-il conclu.

Les employés réclament également, le payement des primes de risque pour les contrôleurs, conducteurs-receveurs, des heures supplémentaires et l’embauche des conducteurs et receveurs actuellement en CDD depuis déjà deux ans. Ils dénoncent les licenciements abusifs, l’absence de plan de carrière, le non respect de la convention collective du transport urbain, le prélèvement abusif de taux d’intérêt à la hausse chaque fin du mois par la banque, les cotisations de la Caisse nationale de sécurité sociale non reversées, mais prélevées et l’absence du 13e mois.

La mission première assignée à la Société gabonaise de transport est de transporter les populations en tous temps, en tous lieux et en toute heure. C’est pour remplir efficacement cette mission que les autorités du pays, en tête desquelles le président de la République, Ali Bongo Ondimba, ont mis à disposition des moyens roulants conséquents.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Samy dit :

    Et l’amélioration de vos services?

  2. JEAN-MARCEL BOULINGUI dit :

    Aloïse Békalé Ntoutoume est dépassé. Il n’a pas le niveau pour diriger une telle entreprise. Il a été formé au CUSPOD, et comme les produits CUSPOD ne sont pas bons, on voit ce qui arrive quand ils prennent les commandes d’une entreprise. Il a été dircab de Biyoghé Mba à la primature pendant cinq mois, pas le niveau, Biyoghé l’a enlevé, et lui a confié SOGATRA. Et voilà ce qui arrive.

  3. Fried ami dit :

    Tous les matins à 7H. je vois les lycéens et collégiens en tenu au bord de la route bord de mer en danger. Direction LYcées ou Batterie IV. Je n’ai jamais vu un BUS SOGATRA. Pour le transport à quoi sert cette société?

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