Les traditionalistes gabonais de la Fédération nationale des traditionalistes du Gabon (Fénatrag) expriment leur soutien au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) tout en réclamant une place pour leur tradition dans la nouvelle ère du Gabon. Ils appellent à la reconnaissance de leur identité culturelle et spiritualité, plaidant pour la création d’une institution dédiée à la préservation des rites et traditions du pays.

Aperçu du comité Adhoc de la Fenatrag. © GabonReview

 

Les traditionalistes gabonais de la Fédération nationale des traditionalistes du Gabon (Fénatrag), se sont réunis le 27 octobre dernier au temple Elibagheyi, dans l’Est du Gand Libreville, afin de livrer, à travers une conférence depresse, leurs impressions par rapport à la période que traverse le Gabon.

L’assistance lors du chant de l’hymne national, et la photo de famille. © GabonReview

Se considèrent comme les  «ambassadeurs de nos ancêtres», ils ont tenu à féliciter les Forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) pour leur acte «salutaire». Par la voix de Kiasso Abessolo (membre du comité Adhoc de la Fenatrag), les traditionalistes encouragent l’action des militaires. «Je souhaiterais que l’ensemble que nous sommes ici réunis cet après-midi, nous fassions une ovation au CTRI pour l’action de liberté qui nous permet aujourd’hui de nous exprimer librement dans ce Gabon en transition».

Ne souhaitant pas être mis à l’écart durant cette phase de reconstruction de leur pays, les membres de la Fenatrag interpellent les nouvelles autorités afin qu’eux également puissent contribuer au redressement du Gabon.

«Nous demandons aux autorités de prendre en compte la tradition gabonaise. Parce que la tradition gabonaise pleure depuis des années», a déploré Maître Nlere Nzene, poursuivant : «Ce n’est pas le Sénat qui nous intéresse ou l’Assemblée nationale, ou encore le Conseil économique et social. Mais nous voulons avoir notre institution à nous. C’est pour cela qu’aujourd’hui, nous sommes en train de travailler parce que d’ici le mois prochain, on sera en assemblée générale constitutive afin d’élire le véritable bureau de la Fédération nationale des traditionalistes du Gabon».

Fustigeant le désintérêt dont souffre la tradition au Gabon, «les gardiens du temple» souhaitent plus de vulgarisation. «Nous combattons pour que le Gabon soit aussi une plate-forme où notre identité soit reconnue et cette identité doit avoir un siège, un trône. Parce qu’un individu qui n’a pas d’identité, c’est un individu perdu», s’est indignée une des membres du comité adhoc de la Fénatrag.

Celle-ci a lancé par la suite un appel aux dirigeants : «Nous luttons pour demeurer nous-mêmes et donc nous appelons les autorités de notre pays à nous aider à mettre en place une plate-forme, une tribune qui est le Haut conseil des rites et traditions du Gabon. Parce que nous n’avons pas de plate-forme. Les autres ont des plates-formes, les autres sont même subventionnés et nous on est ignorés et écartés. Nous ne voulons plus cela. Nous aimerions qu’on prenne en compte notre tradition».

Considérant que la spiritualité est dans tous les domaines de la vie, les traditionalistes croient savoir qu’ils peuvent aider le CTRI à mener à bien sa mission sur tous les plans. «Nous pouvons accompagner les autorités publiques à tous le niveaux, dans tous les domaines. Parce que, dans la politique il y a la spiritualité, la spiritualité économique, il y a la spiritualité scientifique, il y a la spiritualité culturelle.  Il y a la spiritualité dans tout, et nous nous sommes les garants de ce domaine»,  a expliqué Kiasso Abessolo

Van Malongo (Stagiaire)

 

 

 
GR
 

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