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«Les grands dossiers de Gabon Première» : Le numéro consacré à la Fonction publique «rate le coche»
La nouvelle émission de la télévision nationale «Les grands dossiers de Gabon Première» présentée, le 12 novembre, par le duo de journalistes, Rodolphe Moukambi Boma et Stevy Oyane Mezui, semble avoir laissé un goût d’inachevé chez de nombreux téléspectateurs. Avec pour ambition de faire la lumière sur la Fonction publique et la réforme administrative, cette programmation a provoqué une réelle levée de boucliers. Gabonreview révèle ci-dessous les appréciations et ce qu’en pensent les téléspectateurs après cette grande première.
Le ministre de la Fonction publique, Raphaël Ngazouze, et ses collaborateurs à l’émission «Les Grands dossiers de Gabon Première». © Gabonreview/Capture d’écran
Très attendue, la nouvelle programmation de la télévision nationale du dimanche 12 novembre 2023, intitulée «Les grands dossiers de Gabon Première», consacrée au sensible secteur de la Fonction publique et de la Réforme administrative n’a visiblement pas répondu aux attentes du grand public. Si quelques chiffres et données clés ont été présentés, il reste que dans l’ensemble, cette grande première à laquelle participait le ministre de la Fonction publique, Raphaël Ngazouzet, assortie des interventions du Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a été selon les téléspectateurs, «peu convaincante».
D’autres expriment d’ailleurs «la déception» face à ce qui est apparu comme une non-maitrise des dossiers. Toutefois, on sait désormais que les effectifs dans la Fonction publique s’élèvent à 103.000 agents de l’État en activité et la masse salariale dans la Loi de finances 2023 se chiffre à 191,100 milliards de francs CFA.
Pour cette première émission portée par le nouveau Top Management de Gabon Première consacrée à ce sensible secteur de la Fonction publique et de la Réforme administrative, l’opinion publique parle de déception. Sur le même plateau se sont retrouvées des têtes couronnées de ce département censées apporter des réponses et des éclaircissements appropriés et objectifs sur les préoccupations et questions abordées.
Parmi ces invités, Raphaël Ngazouze, le ministre de l’Emploi, de la Fonction publique et du Travail, Carl Ngueba, le directeur général de la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’État (CPPF), Jean Jacques Bouka Bouka, le directeur de la Solde, Louise Boukandou Moussavou, ancienne directrice de la gestion du personnel, Axelle Carla Legnongo, syndicaliste et Pierre Minsta, un autre syndicaliste.
À quelques exceptions près, les interventions des uns et des autres ont laissé les téléspectateurs sur leur faim. Sur le plan technique, les problèmes de son se sont additionnés à la mauvaise synchronisation des éléments diffusés. Mais, là que le bât blesse a été la non-maitrise des sujets évoqués. «Comment les acteurs, représentants des prérogatives de puissance publique arrivent-ils à avoir de la peine pour expliquer de simples mécanismes relatifs à leur travail quotidien? Comment sont-ils incapables d’expliquer correctement les calculs d’un rappel sur solde, l’arrimage des pensions, la codification et autres résultats des recensements ?» s’est questionné un internaute.
«L’administration chargée de la gestion des fonctionnaires est venue étaler, en mondovision, son incompétence», s’est offusqué un autre téléspectateur, commentant sur Internet.
Au terme de la diffusion, ce fut une véritable levée de boucliers sur les réseaux sociaux. En effet, le directeur de la solde semblait, selon les téléspectateurs, «n’avoir aucune idée de la matrice du calcul d’un rappel». «C’est terrible !», a regretté un autre quidam qui a indiqué que «le ministre a échoué son émission parce que les grandes lignes, les particularités, les chiffres clés n’ont pas été abordés en profondeur».
Alors qu’il administre et insuffle la politique applicable à son département, le ministre de la Fonction publique a lui aussi été visiblement submergé. Or, selon de nombreuses voix, il est censé avoir une «vue transversale de l’action et des initiatives de son département, une idée de chaque action, initiative et projet». Ce qui n’aurait pas été le cas. «À moins qu’il ait préféré ne pas trop en dire, ne pas trop s’étaler, au risque d’éclabousser son prédécesseur», a fait remarquer un observateur.
Ce dernier a fustigé le fait que «c’est seulement au Gabon où on voit un syndicaliste qui maitrise les chiffres et les actes administratifs mieux que le ministre lui-même». Un clin d’œil fait au syndicaliste Pierre Mintsa de l’organisation syndicale «Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants (MSTGV)». Il a selon les téléspectateurs, survolé les débats, maitrisant les dossiers.
En clair, selon bon nombre d’internautes et de téléspectateurs, «pour une première émission, c’est un coup d’échec : les intervenants n’ont pas été au niveau du débat – absence d’explications, absence de données clés, absence de clartés- ; le niveau des questions des journalistes prêtait à caution, de même que la technique a été de mauvaise qualité».
La prochaine émission devra donc faire mentir tous ces internautes et téléspectateurs qui appellent au changement de paradigmes à tous les niveaux.
7 Commentaires
Et sur Info241, le Premier Ministre avance qu’aucun rappel de solde ne sera payé en 2023. C’est vrai, il avait récemment dit que d’ici 100 jours les rappels de solde seraient liquidés.
Dans une autre interview que le Premier Ministre avait accordé à Tendance Gabon, interview dont on ne trouve plus de trace sur ledit quotidien en ligne, le Premier Ministre avançait que les rappels de solde seraient payés au plus tard fin janvier 2024 et que les banques nationales pourraient même anticiper les fonds pour liquider ce problème. Alors, soyons sérieux et que le Premier Ministre apporte toute la lumière car beaucoup de vies et de familles sont en jeu, pour ne pas dire en péril.
C’est seulement au Gabon où on voit un syndicaliste qui maitrise les chiffres et les actes administratifs mieux que le ministre lui-même: Les intelligence les plus sûres en terme de probité et de compétences se sont toujours trouvés du côté de ceux qui s’opposaient à la gouvernance des Bongo qui n’était que bêtise, incompétence et amateurisme dans toute leur splendeurs. Je pense à Pierre Mamboundou, A Mba Abessole malgré sa compromission et bien d’autres. Quand une personne intelligente rentrait dans le système c’est pour etre abrutie et perdre son étique. Les acteurs capables de mieux éclairer sur les principes de fonctionnement de nos institutions et des défis à relever et des solutions à apporter se sont toujours trouvés dans la société civile, l’opposition et les syndicats qui j’espèrent saisiront l’opportunité de la transition pour prendre la place qui leur revient, renouveler les intelligence et tirer notre pays vers le haut. Raphaël Ngazouzet un ponte du PDG. Parce que etre incompétent avec autant d’expérience dans le gouvernement, il faut etre du PDG pour avoir de tels faveurs. Et dire qu’Oligui est entrain de mettre les PDGists dans une position où ils vont encore dominer sur le Gabon avec cette culture de la médiocrité profondément enraciné. Cela n’arrivera pas. Dieu a juger les Bongo et cette entité diabolique qu’est le PDG indignes.
Très honnêtement cette émission était de bas niveau malgré le hauts responsables qui ont représentés l’administration.. Monsieur le Ministre Raphaël NGAZOUZE et ses collaborateurs ont déçus les téléspectateurs, même chose pour les autres responsables de la direction de la solde et de la CPPF..
Une mention spéciale à Monsieur Mintsa le syndicaliste…
L’Homme qu’il faut à la place qu’il faut, ce principe pour atteindre la performance à semblé bien loin dans ce que nous avons vu hier.. ces responsables n’ont pas rassuré et je crains que cela ne se traduise dans le rendu à l’issue de la Transition..
319milliards débloqués pour la BAD , l’AFD et la BM mais on ne peut pas sortir 104Milliards pour la dette intérieure notamment celle des fonctionnaires.
Ces institutions internationales sont-elles prioritaires au détriment du peuple Gabonais?
Le PM est devenu subitement incapable de payer le rappel des fonctionnaires or il disait tout le contraire quand il était dans l’opposition il me déçoit grave ce Mr, tous les jours recevoir les gens à la tv pour quel résultat.
@ Ateba,
Le principe est simple.Ce sont ces institutions, malheureusement qui nous font la pluie et le beau temps. Il est judicieux, à mon sens d’éponger ces dettes que d’hypothéquer l’avenir des générations futures.
Les carences observées chez la plupart des cadres du ministère de la fonction publique démontrent à suffisance que le mode de cooptation des élites dans notre pays a monté ses limites. Ils ont tous donné l’impression de ne pas être au courant du travail qui est le leur.Le ministre en personne ,malgré sa longévité au gouvernement n’ a pas donné l’impression de maîtriser les dossiers. Que dire de l’autre , grand directeur de la solde, c’est tout simplement pitoyable…
le fait que certains de ces cadres doivent leur promotion à la transition jette un discrédit sur celle ci. En effet, on aurait pu penser que les militaires étant apolitiques, ils feraient la promotion des cadres compétents, force est d’admettre que les mêmes bras cassés sont promus, roulent les mécaniques, sans jamais rendre à la communauté ce qu’elle est en droit d’attendre de ses « élites ».
Notre souhait le plus ardent est que cette transition soit la plus brève possible, au risque de faire croire que le PDG était mieux, dans la mesure où, au moins en matière de nomination les critères étaient clairs et précis…
@messowomekewo,
Nous savons tous mon frère (sœur) que c’est un secteur sensible (la fonction publique). Ne soyons pas trop durs envers le CTRI. C’est bien ce type d’émission qui nous révèlera au finish les vraies compétences qui accompagnerons les générations futures. Attendons voir par exemple le passage du Ministère de l’économie car là-bas Ya garçons (lol !)