Dans une lettre adressée au président Sud-africain, Jacob Zuma, le 15 septembre 2014, quatorze personnalités ont exigé la délivrance du visa au leader tibétain.

Le Dalaï-Lama avec Desmond Tutu. © Capture d’écran Google photo
Le Dalaï-Lama avec Desmond Tutu. © Capture d’écran Google photo

 

«Nous sommes profondément inquiets des dégâts pour l’image internationale de l’Afrique du Sud qu’aura un nouveau refus ou impossibilité de lui accorder un visa». Ainsi se sont exprimés les Prix Nobel, dans une lettre au président sud-africain, exigeant «la délivrance sans condition d’un visa». En effet, invité à prendre part, aux côtés de ses pairs, au 14e sommet des «Prix Nobel de la paix» qui se tiendra, pour la première fois, sur le continent africain, précisément dans la ville du Cap, du 13 au 15 octobre prochain, le Dalaï-lama n’a pas obtenu le précieux sésame.

Cette sommation des Nobel du monde entier expose le pouvoir de Pretoria à un nouveau dilemme : choisir entre la préservation de ses relations avec la Chine et son engagement en faveur des droits de l’homme et de la liberté de conscience. «Le pays ne sera pas en mesure d’accorder ce visa, parce que cela perturberait les relations entre la Chine et l’Afrique du Sud», aurait répondu le gouvernement sud-africain à une porte-parole du Dalaï-Lama. À 2 reprises déjà, le moine tibétain s’est vu refusé le visa pour entrer sur le sol sud-africain : d’abord en 2009 lors de l’accession au pouvoir de Jacob Zuma puis en 2011 à l’occasion des festivités du 80e anniversaire de l’archevêque anglican Desmond Tutu. Pour de nombreux observateurs, il est « inadmissible que la nation arc-en-ciel, le pays du plus grand homme politique du siècle, Nelson Mandela, puisse tomber aussi bas».

L’avocate iranienne Shirin Ebadi, l’ancien président polonais Lech Walesa et l’économiste bangladais Muhammad Yunus font partie des signataires.

Omniprésente en Afrique, la Chine est le plus important partenaire commercial de l’Afrique du Sud, avec des échanges qui s’élevaient à plus de 21 milliards de dollars en 2012. L’Afrique du Sud fait en outre partie avec la Chine du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), les pays émergents les plus influents.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. moumboumba dit :

    vous venez de comprendre que les Etats n’ont pas d’amis mes des interets dommage Dalai Lama

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