Dans un plaidoyer en faveur de la jeunesse gabonaise, les membres de l’ONG ‘Les sentinelles de la jeunesse’ ont, le 10 novembre dernier, exhorté les autorités de la transition à bien vouloir réétudier la question du critère d’âge d’accès à la Fonction publique de façon générale, et celui des concours en particulier, pour un régime juridique plus réaliste.

Les sentinelles de la jeunesse» lors de leur plaidoyer en faveur de la révision du critère d’âge d’accès à la fonction publique. © D.R.

 

Face aux conséquences des mesures relatives au gel des recrutements en République gabonaise depuis août 2018 et à la suspension des concours ouvrant l’accès aux carrières administratives, entre autres, la forte augmentation du taux de chômage chez les jeunes dont certains ont été frappés par la limite d’âge, perdant de facto la possibilité de participer aux différents concours, les membres de l’ONG «Les sentinelles de la jeunesse», interpellent les autorités de la transition sur la nécessité de réviser le critère d’âge d’accès à la Fonction publique de manière générale, et celui des concours en particulier, pour y adapter un régime juridique plus réaliste.

Prenant exemple sur l’âge de la retraite qui a été bien souvent révisé sans que son corollaire, qui est l’âge d’accès à la Fonction publique, ne soit revu, «Les sentinelles de la jeunesse» interrogent. N’est-il pas juste que si les conditions de sortie sont revues à la hausse, celles de l’accès les soient également ? N’est-il pas juste que les dispositions légales soient prises en faveur du plus grand nombre afin de consolider la justice sociale tant prônée ?

«Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du gouvernement, conscients des motivations qui ont conduit autrefois à l’adoption d’un critère d’âge, pour ce qui est des conditions d’accès à la fonction publique, car, oui, il fallait pouvoir garantir au fonctionnaire la jouissance d’un déroulement de carrière, mais aussi d’une pension retraite par l’exercice de son activité sur une durée maximale, nous ne venons point solliciter l’abolition de celui-ci comme c’est le cas aujourd’hui, dans certains Etats, mais demander une révision qui pourrait aboutir à une augmentation de celui-ci entre 35 et 40 ans, selon les spécificités des corps de métiers», a déclaré le porte-parole de l’ONG, Arcade Bruno Obiang Obame, estimant que la durée minimum de cotisation et l’augmentation de l’âge de départ à la retraite amorcée, prouvent que cela est possible.

Ainsi, comme mécanisme favorable à leur doléance pour l’atteinte de l’objectif d’employabilité, en attendant que soient révisés les textes de la Lonction publique, Les sentinelles de la jeunesse proposent qu’une dérogation soit faite pour ce qui est des concours de l’Ecole nationale d’administration et de l’Institut de l’économie et des finances, en mettant exceptionnellement à 38 ans l’âge maximal des candidats à défaut de 35 ans comme dans d’autres Etats de la Cemac.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Bravo pour l’initiative, dans la logique un gabonais à 2018 avait 35ans aujourd’hui il a 40 ans,l’état doit assumer sa responsabilité, le citoyen ne doit pas être PÉNALISER.

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