Le bilan des morts par noyade à la plage du lycée national Léon Mba s’est alourdi, le 13 mars. Un porte-parole du ministère de l’Intérieur s’est exprimé au journal télévisé de 20 heures, faisant savoir que les dépouilles découvertes sont passées de 6 à 9. Soit 3 corps de plus repêchés cette fois sur les plages à Owendo.

Selon le ministère, ces noyades s’expliquent par une «hausse des marées liées aux changements climatiques». © D.R.

 

Le début de la semaine a été mouvementé sur la plage Léon Mba où les joggers et autres passants ont découverts des corps de jeunes gens décédés des suites de noyade. Si lundi dernier, 6 corps étaient retrouvés, la direction de la prévention des risques, quant à elle, craignait que le bilan de cette catastrophe ne s’alourdisse. Elle avait raison puisque le Conseiller en communication du ministre de l’Intérieur et la Sécurité, Jean Eric Nziengui Mangala, est apparu en plein journal télévisé de 20 heures, de Gabon Première, du 13 mars, pour annoncer que le nombre de corps sans vie retrouvés passait à 9. 

Le week-end dernier, de jeunes gens âgés entre 14 et 16 ans ont été portés disparus à la plage, en face du lycée national Léon Mba de Libreville. Partis pour une baignade, en ces temps d’intense chaleur, ils ne sont plus jamais revenus des eaux. Et c’est le lendemain que des joggers et autres personnes en activité dans la zone ont découvert, éparpillés sur la plage, six corps.

Mercredi, le ministère de l’Intérieur a donc indiqué que «les services des Forces de défense et de Sécurité (Police, Gendarmerie et Sapeurs-pompiers) ont retrouvé tout au long du littoral, partant de la plage du lycée national Léon Mba à Owendo, 9 corps sans vie». Seules quatre victimes ont été identifiées formellement comme des adolescents «de nationalité gabonaise». Selon le ministère, ces noyades s’expliquent par une «hausse des marées liées aux changements climatiques». Un dérèglement, fait savoir le ministère, se manifestant, entre autres, par une montée inhabituelle des marées.

Le pic est à venir. Appel à davantage de vigilance et de prudence

À la découverte des premières dépouilles, la direction générale de météo indiquait que «sur le littoral et l’Océan atlantique du Gabon, les coefficients des marées pourront atteindre un niveau très élevé en début de semaine». 

Elle indiquait par ailleurs qu’habituellement à Libreville la haute marée oscille entre 1,60 et 1,80m. Et celles de Cocobeach, Port-Gentil et Mayumba oscillent entre 1,90 et 2.00m de hauteur. «Mais depuis ce dimanche après-midi (10 mars 2024, Ndlr) à l’heure de la pleine mer, nous avons atteint une marée allant jusqu’à plus de 2,50m dépassant les seuils sur tout le littoral national», faisait observer la direction générale de la météo. Elle a de même indiqué que les marées d’équinoxes, les plus grandes avant 2033, se dérouleront ce mois de mars 2024.

En outre, annonçant que le pic est à venir, elle a conseillé aux autorités compétentes de sécuriser les plages et empêcher les populations d’y accéder jusqu’en fin de semaine. Ce, dans la mesure où le phénomène des grandes marées, bien qu’impressionnantes, est dangereux, notamment pour les baigneurs qui pourraient se retrouver piégés et désorienter avec la monté des eaux. 

Dans son communiqué, en s’associant à la douleur des familles, le département en charge de l’Intérieur et de la sécurité a appelé les uns et les autres à davantage de vigilance et de prudence.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Mes amis vous confondez marées haute et basse avec le coefficient de marée. C’est le coefficient de marée qui indique si la mer est agitée ou pas. Lorsque le coefficient de marée est élevé (9 à 12), les baignades sont interdites. Mon pauvre Gabon

Poster un commentaire