Considérant que les guerres futures seront causées par les chômeurs, le Mouvement national des chômeurs gabonais (MNCG) a décidé de mener un plaidoyer auprès des officiers supérieurs. Préconisant la mise en place d’un Fonds pour la réorientation des chômeurs, le MNCG compte toucher le Coordinateur général des Affaires présidentielles pour amener le chef de l’Etat à régler cette question.

Dans son plaidoyer contre le chômage, le MNCG compte saisir Nourredin Bongo. © D.R.

 

Le chômage au Gabon ne faiblit pas. Afin d’inverser la tendance, le Mouvement national des chômeurs gabonais (MNCG)  a entrepris de faire un plaidoyer pour la mise en place d’un Fonds national de la jeunesse. A travers ce Fonds, a fait savoir le secrétaire général du MNCG, le gouvernement aidera «les chômeurs gabonais à se réorienter». «L’Etat ne perd rien», a confié Joël Yannick Nguéma Ellang indiquant que les financements via ce Fonds seront octroyés aux chômeurs ayant des avalistes et qui seront capables de rembourser le tiers de l’argent pris, une fois une inséré dans une entreprise.

Joël Yannick Nguéma Ellang estime que le gouvernement pourrait alimenter ce Fonds via  une partie de l’argent repris dans le cadre de l’Opération scorpion. Pour mener à bien ce plaidoyer, le MNCG s’appuie sur les officiers supérieurs dont les généraux et colonels, qui ont en charge la sécurité du pays,  notamment ceux de la Documentation ou encore du B2. «Si nous ne réglons pas la question du chômage en 2020, les guerres futures seront causées par les chômeurs», a dit Joël Yannick Nguéma Ellang pour justifier la démarche auprès des officiers supérieurs.

Gaboniser les postes

Quelques membres du MNCG. © D.R.

«Nous sommes là pour interpeler ceux-là qui ont en charge notre sécurité pour amener le chef de l’Etat à voir de plus près cette question parce que nous avons compris une chose : c’est que les politiques adorent cette situation pour faire des chômeurs des bœufs votants», a-t-il poursuivi. Assurant que le plaidoyer a commencé auprès des généraux, le MNCG dit vouloir saisir deux ministères techniques, celui de la Justice et celui de l’Emploi et du travail.

«En arrière-plan, nous pensons toucher le Premier ministre et le Coordonnateur général des Affaires présidentielles» a déclaré Joël Yannick Nguéma Ellang. «Il est temps que nous mettions ce plaidoyer sur sa table», a-t-il argumenté. «Si nous ne sommes pas compris, nous laissons le chômeur lui-même prendre ses responsabilités» car, pour régler la question du chômage, le gouvernement doit prendre des décisions courageuses. Au nombre de ces décisions, « gaboniser » les postes qui semblent encore être l’apanage des étrangers. «Dans des entreprises comme Express union, de la ménagère à la caissière c’est des Camerounais. A-t-on besoin de ça ? Quelles sont les clauses que cette société a signées avec le Gabon», s’est-il interrogé.

Le Mouvement avait déjà plaidé pour un audit de la main d’œuvre étrangère sans avoir gain de cause, et aujourd’hui, il remet cette question au goût du jour. «Nous n’avons pas l’impression que le ministre en charge de l’Emploi regarde dans ce sens.  Or, c’est dans ce sens qu’il faut regarder les choses», a insisté Joël Yannick Nguéma Ellang dont le mouvement invite le gouvernement à organiser un recensement général des chômeurs afin d’avoir une meilleure traçabilité et des chiffres exactes sur le chômage au Gabon.

 
GR
 

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