En plus de son arsenal juridique de lutte contre le tabagisme, le Gabon à travers son gouvernement envisage l’augmentation du prix de la cigarette comme stratégie pour décourager les fumeurs qui sont de plus en plus jeunes dans le pays. L’annonce a été faite le 31 mai par le ministre de la Santé, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le tabac.

Le Gabon envisage augmenter le prix de la cigarette comme stratégie pour décourager les fumeurs dans le pays, de plus en plus jeunes. © D.R.

 

Alors que le tabagisme reste un véritable fléau en matière de santé publique, le gouvernement gabonais à travers le ministre de la Santé et celui de l’Économie réfléchissent sur les mécanismes efficaces pour décourager la population de fumeurs de plus en plus importante dans le pays et dont la palme reviendra à la jeunesse.

Le 31 mai 2023, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le tabac sous le thème mondial : « nous avons besoin de nourriture, pas de tabac » et national :« le tabac sous toutes ses formes est un danger pour la santé », le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong a édifié l’assistance du premier Forum spécial d’échange sur la lutte contre le tabagisme au Gabon, sur la dangerosité et les conséquences de la consommation du Tabac à travers un exposé explicatif sur «le corps du fumeur», soulignant que l’émergence de nouveaux produits du tabac est une vraie menace pour la santé publique.

Déplorant par la même occasion le fait que la cigarette coûte encore moins chère au Gabon, Guy Patrick Obiang Ndong a estimé que tous les mécanismes allant dans le sens de démotiver les fumeurs doivent être engagés. «La cigarette coûte encore moins cher au Gabon. Un bâton de cigarette doit coûter plus de 10 fois son prix actuel et cela peut être un facteur de démotivation notamment chez les jeunes qui fument» a-t-il- déclaré, non sans attirer l’attention de l’assistance sur les méfaits du tabagisme passif qui peut être aussi dangereux que le tabagisme actif.

Une telle mesure d’après le président-directeur général de la clinique Alia & Zeida (clinique spécialisée dans la désintoxication et la réhabilitation des personnes possédées par la drogue) pourrait permettre de réduire la consommation de la cigarette dans le pays. Car, «plus la cigarette coûtera cher, moins les gens vont en consommer. Dans les pays européens, chaque année, les prix des cigarettes augmentent », a affirmé le Dr Alfonse Louma Eyougha.

Ce projet de hausse rentre dans la politique de lutte contre le tabagisme que mène le gouvernement gabonais depuis plusieurs années maintenant à travers le décret 0287/PR du 17 mai 2016 portant sur l’interdiction de fumer dans les lieux ouverts au public et le décret 0285/PR sur l’interdiction de la publicité, parrainage, sponsoring et la protection des personnes face à l’usage de ceux-ci.

Le Mouvement populaire pour la santé (MPS-Gabon) pour sa part appelle le gouvernement à accélérer la mise en place des mesures en faveur de la lutte antitabac, et surtout à faire de la lutte contre le tabac et les autres drogues, une priorité.

 
GR
 

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