Le Président de la République, Marc Ravalomanana, lors de son exil en Afrique du Sud

En réunion d’urgence avec une délégation malgache à Pretoria les 24 et 25 janvier dernier, les membres la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) ont décidé de la date butoir du 29 février prochain pour la mise en œuvre de la feuille de route visant une sortie de la crise malgache.

Le président déchu Marc Ravalomanana, le 7e de la république de Madagascar, doit pouvoir rentrer dans son pays sans être arrêté au plus tard le 29 février prochain, a annoncé, le 25 janvier, son bras droit Mamy Rakotoarivelo, président du Congrès de la Transition, à l’issue de pourparlers la veille à Pretoria sous l’égide de la communauté d’Afrique australe (SADC). «Le retour de l’ancien président, se fera sans mandat d’arrêt car il s’agit d’une option politique et non pas judiciaire», a-t-il ajouté.

Suite au non aboutissement du retour au pays de Ravalomanana, le 21 janvier dernier, le Dr Tomaz Salomao, secrétaire exécutif de l’organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC, a appelé d’urgence les entités politiques malgaches, dont le Premier ministre du consensus, Omer Beriziky, les membres des mouvances des anciens présidents, Marc Ravalomanana et de Zafy Albert ainsi qu’une délégation de la Haute Autorité de la transition (HAT) malgache.

Selon les indications de la troïka (Afrique du Sud, Tanzanie, Zambie), le processus d’apaisement social, la libération des détenus politiques et le retour des exilés doit être mis en œuvre et se terminer au plus tard le 29 février, y compris le retour de M. Ravalomanana.

La SADC a également recommandé la finalisation des lois sur l’amnistie et les mesures d’ apaisement avant cette date butoir du 29 février en avançant, au sujet du verdict du tribunal d’Antananarivo qui a condamné en août 2010, par contumace, aux travaux forcés à perpétuité, qu’il s’agit d’ un procès politique et irrecevable.

Parmi les recommandation de la SADC figure l’installation d’urgence du bureau de liaison de la SADC à Madagascar. Cet organe international va veiller à ce que ces recommandations et ces mesures soient respectées et suivies pour aboutir à la sortie de crise malgache.

L’ex-président malgache, exilé depuis trois ans en Afrique du Sud, a provoqué une crise la semaine dernière en tentant pour la deuxième fois de rentrer à Madagascar où il est sous le coup d’un mandat d’arrêt. Son avion a été empêché d’atterrir samedi par l’autorité de transition, présidée par son adversaire Andry Rajoelina.

 
GR
 

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