L’exclusion de Me Mayila de l’UFC a été officialisée le 31 octobre. L’homme a risqué un passage à tabac par de jeunes activistes et a été secouru par la Police appelée pour canaliser la dérive. L’ACR annonce à ce sujet une sortie ce 1er novembre. L’UFC s’est donc fracturée 52 jours seulement après sa création.
Louis Gaston Mayila intervenant à la télévision gabonaise le 30 octobre 2012 en soirée
Ainsi qu’annoncé le 30 octobre sur Gabonreview, Me Louis Gaston Mayila a été exclu de l’Union des forces du changement  (UFC). Cette coalition de partis de l’opposition née à Mouila, sur les terres de Mayila, début septembre dernier, a officialisé ce bannissement à travers une déclaration livrée au public ce 31 octobre au siège du CDJ à Libreville.
Pour l’essentiel, l’UFC a adopté un ton plutôt courtois pour expulser leur ex-camarade. «La Conférence des Présidents des Partis membres de I’UFC décide de ne plus admettre dans ses travaux, dans ses manifestations Monsieur Mayila Louis Gaston ni tout autre représentant de son parti I’UPNR», pouvait-on noter lors de cette déclaration.
Bien entendu, l’UFC a tenu à situer le contexte de cette séparation en rappelant les récentes sorties de Me Mayila et  sa rhétorique à rebrousse-poil de celle du conglomérat de l’opposition. Notamment au sujet de la conférence nationale tant demandée, que l’outsider Mayila a qualifié de «coup d’État» contre les institutions de la République et de l’impossibilité d’une réhabilitation de l’Union nationale (UN) parti politique interdit que, selon les termes de la déclaration, Mayila considère «comme un enfant mort en renchérissant  «Si un enfant est mort, il faut faire avec ceux qui vivent l’UN ne reviendra plus, il faut ouvrir les yeux.»
Et les membres de l’UFC de rappeler à leur camarade iconoclaste qu’il a «a signé la déclaration de Mouila du 9 Septembre 2O12 qui dispose “L’Opposition Gabonaise exprime la nécessité et l’urgence pour le Gabon d’aboutir à une alternance démocratique du pouvoir politique, le système PDG responsable de la défiguration et de la destruction de notre pays et de sa population 44 ans durant ayant plus que trop duré… pour parvenir à cet objectif d’une alternance politique démocratique, l’Opposition Gabonaise dans son ensemble exige du Pouvoir actuel l’organisation d’une Conférence Nationale qui reste une des voies urgentes, aux cotés de la transparence électorale déjà engagée (dont la biométrie) et de toutes les autres options présentes ou à venir, que l’Opposition jugera nécessaires… Opposition Gabonaise exige également du Gouvernement la réhabilitation de l’Union Nationale injustement dissout pour un acte qu’elle n’a jamais posé en tant que parti politique”». Il a également été rappelé au dissident discursif l’indulgence qui lui avait été accordée ainsi que le conseil qui lui avait été donné au lendemain de son «lâchage» à l’occasion du meeting tenu par l’UFC le 21 septembre au carrefour Rio.
Me Mayila a confié à la presse que pour cette exclusion, ses pairs ne lui ont pas laissé le temps de se défendre. Ce que dément Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé qui soutient que les avocats de Mayila à ce conseil des présidents étaient Fidèle Waura de l’UPG et Me Séraphin Ndaot de l’ANB. En sortant de la salle après son audition, Mayila a risqué d’être pris à parti par des jeunes activistes qui attendaient dans la cour du siège du CDJ et qui ont lapidé sa voiture d’oeufs. Revenu dans la salle, il n’en a été sorti qu’accompagné de Myboto et d’autres membres de l’UFC mais aussi grâce à la Police qui a été appelé à la rescousse.
L’UFC s’est résolument fracturé. Richard Moulomba de l’Arena, Fidèle Waura de l’UPG et Me Ndaot, s’étant montrés solidaires de Me Mayila, au demeurant leur acolyte au sein de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR). Ce regroupement de partis politique qui s’était formé autour de la candidature de Pierre Mamboundou lors de la présidentielle anticipée de 2009, a annoncé une conférence de presse ce jeudi 1er novembre en vue de livrer au public son opinion de ces événements.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. le futur dit :

    vive l’opposition qui s’oppose à elle même, se déchire avant d’atteindre leur objectif,se fait du mal en silence et continu d’exposer les enfants des pauvres.
    bon Dieu, qu’elle solution, sinon qu’elle est ta volonté pour sortir le Gabon de l’injustice, l’impunité,la pauvreté dans tous les sens du terme; à quand la liberté du peuple, la vrais liberté.

  2. saydou kan dit :

    Leaderrship, quand tu nous tient ! Tout ce qui se passe était attendu, peut etre pas. Aussi tôt mais c’était ineluctable. Depuis le depart certains dirigeants de partis de l’opposition craignaient déjà une basse de la bande a MYBOTO sur le leadership de l’opposition alors qu’ils n’ont pas de parti. On comprend donc que la division a precede l’union. Ah, l’opposition Gabonaise !!

  3. Le fils du pays dit :

    @Saydou
    Mon chèr frère, regarde bien, crois-tu que c’est un problème de leardership? Crois-tu réellement que c’est « la bande à MYBOTO » comme tu le dis qui responsable de l’exclusion Me MAYILA? Je crois que cette fois-ci, la tartufferie du Me a été mise au claire. Comment comprendre qu’à Mouila, il certaines choses en faveure de ce qu’il veut maintenant démentir aujourd’hui? Qu’il soit clair une bonne fois pour toute au lieu de balader ces militants(PDG…PUP…PDG…UNPR)
    Nous savons tous ce que Me MAYILA veut, hein mon frère? Entre nous c’est le poste de VPR par hasard (kongossa gabonais)?
    L’avocat de Yombi n’a suivre l’exemple de M. Jules Bourdes OGOULIGUEDE. Car ce monsieur a quitté le bateau PDG pour son CDJ. Figure toi, j’étais encore et aujourd’hui j’en ai 39 ans.
    Attendons alors sa fameuse conférence de presse. Ah! l’opposition gabonaise.

  4. Djouori dit :

    Que l’opposition se divise ou pas c’est une dynamique democratique. Seule une dictature refuse de se separer de ses membres quand il y a desunion. Ce depart de mayila etait previsible, quelqu’un l’avait deja dit sur ce site qu’il fallait faire attention a Mayila. Rien d’etonnant et j’admire le courage de cec pauvres opposants qui risquent tout pour un peuple encore fragile devant les urnes et les tee shirts KADO.

  5. Infos juste dit :

    Incohérence, amateurisme, activisme et violence sont les déterminants de ce qu’on peut qualifier aujourd’hui de drôle d’opposition!!

    • nkouakong dit :

      Et que dire de la majorité PDG actuelle qui dirige le pays ?
      A mon avis, ces quatre mots (incohérence, amateurisme, activisme et violence) lui vont comme un gant, et c’est encore plus visible vu que c’est elle qui gouverne.

  6. Ongouori dit :

    BRAVO L’UFC!!!!!
    MAYILA DEGAGE!!!!!
    L’OPPOSITION VAINCRA!!!!
    LE GABON AUX GABONAIS!!!

  7. MBOUMBA dit :

    Apres s’être battu entre eux sous le menteau du PDG à l’epoque de ya Omar, les revoilà, les mêmes, entrain de se dechirer sous un autre manteau.
    Billy bi Ze a dit,en se moquant de l’opposition, ce n’est pas la premiere fois qu’on voit l’opposition se regrouper au sein de formation, le plus important est de savoir combien de temps ça va durer.
    Je me demande si dans UFC, le « F » represente bien Force ou alors Faible? ou tou simplement l’Union de la Farce et de la Comedie.
    Allons savoir

  8. CLG dit :

    Toutes les dissensions en politique ne sont pas mauvaises en soit. Celle entre l’UFC et Mayila est particulièrement bonne pour l’oppostion. Mayila n’apporte rien de bon; il nuisait à l’UFC et détourne les gens de l’objectif clair: la fin du régime mafieux Bongo-Pdg!

  9. lisiane dit :

    Il n’y a pas que Mayila qui s’est fait virer et conspuer de cette réunion. Il y a aussi les journalistes de la RTG. Nous voilà fixés. Quelque soit le dictateur que nous mettrons au pouvoir, même par les urnes un jour, la bêtise de ses militants continuera de menacer la liberté de la presse qui ne l’encense pas. Tenez bon Gabonreview. Sans vous, qui nous donnera l’information juste et nous permettra de publier nos opinions ?
    Un jour mon pays sera ce qu’il aurait toujours du être : beau, libre et agréable à vivre pour tous… un jour. Mais avant, il faudra parvenir à nous débarrasser de tous ces parasites et de leur armée d’insectes sans cervelle.

  10. MANDJIBET de MBOCHA dit :

    Cette séparation ne surprend personne! Ne dit on pas que chasser le naturel il revient au galop? L’opposition gabonaise nous a habitué a des tels agissements,voila pourquoi le peuple ne l’accorde aucune crédibilité.

  11. EN A MARD ET MAL dit :

    Affaire de passe port diplômatique. HONTE. Et voici le comble du ridicule; des députés gabonais qui désavouent leur ministre pour une affaire d’intérêt pêrsonnel.
    Ils en ont tellement besoin de passsports pour effectuer des virées en occident, sur le dos du contribuable gabonais, qui lui croupit dans la misère.
    Madame Manganga un peu d’honneur pour le pays.
    Quel est au juste votre rôle, révendiquer à corps et à cris vos propres intérets ou oeuvrer pour le bien -être des peuples dont vous êtes sencés représenter??
    Maintenant que l’on ne vous délivre plus des passeports diplomatiques à tour de bras et vous êtes prèts à désavouer votre ministre, la honte des pédigistes!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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