La Haute autorité de la communication (Hac) a retiré des kiosques l’édition du journal Moutouki du 6 janvier 2020, pour un article titré « Petit prince consort », consacré à Noureddin Bongo. L’article incriminé ferait passer le fils aîné du président gabonais pour un délinquant financier et la Hac y a vu une atteinte à la dignité et à l’honneur de la famille du président de la République.

L’hebdomadaire «Moutouki», une fois de plus aux prises avec la Hac (illustration). © Gabonreview

 

Le président de la Haute autorité de la communication a décidé de retirer du marché, tous les exemplaires du journal Moutouki du jeudi 16 janvier 2020. La décision a été rendue publique le 17 janvier 2020 en soirée, alors que depuis le 16 janvier une bonne partie de cette livraison avait déjà disparu des kiosques.

Le 16 janvier 2020, l’hebdomadaire satirique Moutouki avait meublé sa Une avec un article titré « Petit prince consort » et serti d’une photo de Noureddin Bongo Valentin, en guise d’illustration. Dans cet article qu’on retrouve sur toute la page 3, le journal qui s’interroge sur la fortune du fils aîné d’Ali Bongo relève ce qu’il qualifie de contradiction dans la démarche moralisatrice du chef de l’État. «Alors que son géniteur prône sans vraiment y croire lui-même, une République irréprochable et combat « apparemment » la corruption, Noureddin Bongo Valentin illustre à merveille les contradictions entre le discours moralisateur d’Ali Bongo et la réalité des agissements de ses proches, inspirés, au demeurant par son propre exemple».

Pour la Hac, le contenu de cet article est mensonger. Il regorge d’insinuations malveillantes, suspicieuses et tendancieuses, fait l’acharnement, la calomnie et l’injure, porte ainsi atteinte à l’honneur et à la dignité de Noureddin Bongo Valentin, voire de toute la famille du président de la République. La Hac a estimé que lesdits écrits sont contraires à l’éthique et à la déontologie en matière de journalisme. Selon elle, l’obligation de relater ou de transmettre les faits s’impose au journaliste.

Le régulateur des médias soutient que le journaliste «doit s’assurer que l’information qu’il diffuse est juste et exacte et éviter d’exprimer des commentaires et des conjonctures». Sous ce regard, la Hac y a vu une manière de bafouer les droits et la liberté d’autrui. Cet article constitue, selon elle, une violation des prescriptions du Code de la communication en République gabonaise. Par conséquent, a déclaré le porte-parole de la Hac, «le président de la Hac [a] décidé le retrait du journal Moutouki n°192 du jeudi 16 janvier 2020 de tous les kiosques et de tous lieux de vente agréés de la presse écrite».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Et c’est ce Nourredine que le QUAI D’ORSAY avec le Maroc voudraient nous imposer comme futur président du Gabon ? A Ntare Nzame ! Kié ! Pitié !

    JAMAIS IL NE SERA PRÉSIDENT DU GABON, NI LE FILS D’EDITH BONGO. LES BONGO, C’EST TERMINÉ SVP. IL FAUT QUE LES SALOPARDS DE FRANÇAIS DU QUAI D’ORSAY COMPRENNENT CELA UNE BONNE FOIS POUR TOUTE.

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