Réunie en séance plénière le 27 février, la Haute autorité de la communication (Hac) a décidé d’interdire le journal Les Échos du Congo-Brazzaville au Gabon. Le site en ligne basé en France est taxé d’irrévérent et subversif.

La Hac interdit Les échos du Congo-Brazzaville au Gabon. © Capture d’écran/Gabonreview

 

Le 12 février, le journal en ligne Les Échos du Congo Brazzaville avait publié un article sur une descente des gendarmes gabonais dans un village, avec un titre-choc : « Congo : Des gendarmes gabonais sèment la terreur à Moungoundou-Nord ». L’article a été repris par le site gabonais Médiaposte, avec une manchette fort expressive : « Des gendarmes gabonais pillent et saccagent un village au Congo-Brazzaville ». Le journal affirme que «des gendarmes gabonais ivres et armés jusqu’aux dents ont fait irruption dans le village Moungoundou-Nord dans le Niari sud pour torturer et racketter les populations avant de se fondre dans la nature». L’article a été mal perçu par la Haute autorité de la communication (Hac) qui estimait que les informations relayées étaient erronées. . Le 14 février, Mediaposte est sanctionné par le régulateur des médias au Gabon. Une sanction jugée inopportune par Les Echos du Congo-Brazzaville qui ont réaffirmé que les faits relayés par Médiaposte étaient authentiques. Pour le journal congolais, la Hac aurait dû recouper l’information avant de se prononcer sur cette actualité. De ce point de vue, assure-t-il, la sanction infligée à Mediaposte est injuste.  La Hac n’a pas du tout apprécié se faire remonter les bretelles par Les Échos du Congo-Brazzaville.

Dans son communiqué délivré à l’issue de sa séance plénière ordinaire du 27 février, la Hac est restée sur sa ligne : «après le recoupement de cette information auprès des autorités gabonaises compétentes, il ressort que celles-ci constituent un ramassis de contre-vérité ayant pour seul objectif, avilir notre gendarmerie nationale, mettre en péril l’excellence des relations fraternelles qui ont toujours existé entre la République sœur du Congo-Brazzaville, avec laquelle le Gabon a en partage la même frontière, une même histoire, des cultures communes et des communautés identiques».

Selon  l’autorité de régulation, le journal congolais a non seulement contesté «(…) la sanction infligée par la Hac au journal gabonais mediapost.ga», il s’est également érigé «(…) en donneur de leçon à l’endroit de l’autorité de régulation des médias au Gabon». La Hac qui qualifie l’attitude de ce journal d’irrévérencieuse et dénonce «sa propension à la subversion» a décidé de l’interdire au Gabon.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire