Les populations de Mekambo ont récemment manifesté contre le saccage de leurs plantations par les éléphants. Elles réclament l’arrivée dans chef-lieu du département de la Zadié, du ministre de la Forêt «afin de donner des réponses concrètes et rapides à ce drame qui menace (leur) sécurité alimentaire et physique».

Les populations de Mekambo ont manifesté, le 17 avril 2021, contre les ravages des éléphants dans leurs plantations. © Facebook

 

Mekambo était en ébullition le 17 avril dernier. Les populations sont montées au créneau pour manifester contre le saccage de leurs plantations par les éléphants. Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, leur porte-parole a justifié le mouvement d’humeur par l’agacement des populations. D’autant que les éléphants chers au ministre de la Forêt, Lee White, sont une espèce intégralement protégée, a regretté Arnaud Moando-Ma Sinandong.

Les manifestants du chef-lieu du département de la Zadié, dans l’Ogooué Ivindo, ont conditionné la fin de leur mouvement par «l’arrivée du ministre des Eaux et Forêts à Mekambo afin de donner des réponses concrètes et rapides à ce drame qui menace notre sécurité alimentaire et physique». Selon Lee White, le Gabon a enregistré la perte 1/3 de ses éléphants ces 15 dernières années à cause du braconnage. Ce phénomène contraindrait les pachydermes à trouver refuge près des bourgades amplifiant ainsi le conflit homme-faune.

Pour limiter ces conflits, le Gabon a lancé un ambitieux projet de construction de barrières électriques dans les bourgades, permettant ainsi de sécuriser les cultures de 1000 familles. A ce jour, le pays compte 13 dispositifs de ce type sur des sites témoins dans quatre provinces (Ogooué-Ivindo, Estuaire, Ogooué-Maritime et Nyanga). L’ambition de Lee White est de densifier la construction de barrières électriques en 2021.

Une ligne budgétaire d’un milliard dédiée à cette problématique a été inscrite au budget de l’Etat pour l’exercice 2021. En attendant cet horizon, les populations de Mekambo qui ruminent leur colère, n’excluent pas de s’en prendre aux éléphants pour sauver leurs cultures et survivre.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. MVOG Minkebe dit :

    Pauvres populations forestières du Gabon.

    Au lieux de marcher contre les  »orpailleurs » mystérieux signalés dans votre grande foret proche(Minkébé),c’est aux éléphants,occupants naturels des lieux que vous voulez vous en prendre!!!

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