Au cours d’une conférence de presse, le 4 mai, Christian Ebe Atomo a annoncé que les kits alimentaires offerts par le Coordinateur général des affaires présidentielles seront bientôt acheminés à Medouneu. Le député qui dit jouir de sa liberté, se chargera de le faire.

Le député Ebe Atomo (au centre), lors de sa conférence de presse. © Gabonreview

 

Pour lutter contre la propagation du Coronavirus, les autorités ont mis en place une politique d’aide alimentaire. Particulièrement destinée aux populations vulnérables, la vocation de cette aide est de les amener à rester chez elles avec de quoi se nourrir. Dans cette optique, le Coordinateur général des Affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, a offert un important don. Destiné aux populations de la capitale gabonaise et de l’hinterland, il avait souhaité que les députés et collectivités locales se chargent de la distribution.

Du côté de l’Assemblée nationale, son appel a diversement été apprécié. Certains députés ont décliné sa démarche tandis que d’autres ont consenti à aller sur le terrain pour procéder à la distribution des kits. Parmi eux, Christian Ebe Atomo, député du canton Mbei, 2e siège Haut-Komo (Meudouneu), dans la province du Woleu-Ntem. «Monsieur Noureddin Bongo Valentin en posant cet acte symbolique avec un fort impact social, a épousé la pensée de Saint-Exupéry qui disait aimer c’est regarder ensemble dans la même direction et moi d’ajouter servir son pays c’est être sensible aux préoccupations des populations», a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse le 4 mai.

Alors que les populations de sa localité éprouvent, à cause du confinement du Grand Libreville et la fermeture des frontières, des difficultés à s’approvisionner en produits de première nécessité, l’homme estime que cette aide tombe à point nommé. Contrairement aux autres départements, assurent les ressortissants de Medouneu, le Haut-Komo est dans un confinement total vu que les produits alimentaires arrivent de Libreville et de la Guinée Equatoriale. L’accès à Libreville et à la Guinée Equatoriale étant interdit à cause du Coronavirus, il n’y a qu’une ouverture par l’Okano à Mitzic. Le hic, Mitzic n’a pas les moyens d’alimenter Meudouneu. Les populations qui souffrent, appellent à l’aide. «Je vous demande d’être patients», a à juste titre déclaré le député Ebé Atomo. «Les kits alimentaires destinés au département du Haut-Komo seront acheminés dans les tout prochains jours», a-t-il promis.

En tant que député, il dispose pour ainsi dire d’un laissez-passer lui permettant d’acheminer les aliments vers les villages du canton Mbei et d’édifier les populations de sa localité sur la crise sanitaire actuelle.

Le député Ebe Atomo (au centre), lors de sa conférence de presse. © Gabonreview

 
GR
 

1 Commentaire

  1. bill ngana dit :

    Grand cœur ou un calcul politique ? Ou même pire : mélange des genres ? En réalité, le député du canton Mbei aurait dû demander à son suppléant, voire à son humble épouse, de se mettre en avant dans cette affaire-là. Car le rôle d’un élu du peuple est de voter des lois à l’Assemblée nationale et non de jouer les commissionnaires…, sauf s’il estime qu’il lui reste beaucoup trop de temps pour s’occuper d’autres affaires n’ayant aucun rapport avec son travail de député pour lequel il est pourtant grassement rémunéré par la République. Les Gabonais, qui ne sont plus dupes du tout, aidés en cela par les réseaux sociaux, interprètent ce genre de comportement du député du Mbei comme étant la résultante du désordre institutionnel de haut niveau qui prévaut dans notre pays, du fait que tous et tout le monde se retrouvent dans des cercles fermés où l’obéissance aveugle au grand maitre et à ses auxiliaires, prévaut avant toute considération éthique. Alors, on mélange tout, on obéit à tous les ordres donnés sans d’abord vérifier son positionnement institutionnel et les règlements et lois qui s’y appliquent. Je voudrais bien féliciter le député de Medouneu, qui se préoccupe de la situation de détresse des ses congénères et électeurs mais je pense qu’il aurait pu faire mieux en pensant Gabon d’abord, car notre pays, devenu la risée du monde entier, se doit, à compter de cette date marquée d’une croix sombre par le coronavirus, de sortir la tête de l’eau et surprendre ses détracteurs.

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