Regroupement de six villages se trouvant à une dizaine de kilomètres de Moanda, Djoutou enregistre un important projet communautaire de l’État gabonais et de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog). À travers son Fonds RSE, l’entreprise minière, en plein déploiement du Système de management intégré (SMI) prenant en compte les exigences environnementales, a construit dans ce village une miellerie, d’un coût global de 80 millions de francs CFA. Elle générera des emplois directs et indirects et des sources de revenus pour les habitants de la zone et alentours.

La miellerie de Djoutou n’attend plus que l’installation de son matériel et sa rétrocession pour entrer en service. © Gabonreview

 

Avec pour objectif de soutenir le développement local, particulièrement les activités génératrices de revenus (AGR) et de contribuer à l’employabilité dans la localité de Djoutou et de ses environs, la miellerie construite par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), en partenariat avec l’État gabonais, n’attend plus que son plateau technique pour entrer en service. Lors du passage d’une équipe de reporters, le 4 juillet dernier, le constat était à l’attente de l’installation de ce matériel déjà acquis, à la rétrocession à la population et à la mise en service de cette infrastructure devant participer à la lutte contre le chômage dans les six villages impactés par ce projet.

La construction de cette unité de production de miel a débuté en août 2022. Mais avant, a fait savoir Steeve-Wilson Pwaty, le responsable de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) de Comilog, les populations ont sollicité l’entreprise minière pour un appui visant l’acheminement d’un certain équipement dans le cadre des activités liées à la production du miel. «Comilog les a appuyés dans un premier temps pour acheminer cet équipement qui venait de deux endroits du Gabon : Makokou et Koulamoutou», a-t-il indiqué.

Créer de nouveaux emplois

Il y a ensuite eu une rencontre entre la Comilog et les populations locales pour renforcer cette activité de production de miel. Le responsable de la RSE rappelle que «lors de cette rencontre, la direction générale s’est engagée à appuyer ce projet dans le but de créer de nouveaux emplois, sachant qu’à l’origine, il n’y avait qu’une personne qui pratiquait cette activité».

Au bout d’environ 12 mois de travaux, pour environ 80 millions de francs CFA d’investissement global, le bâtiment se dresse désormais sur les 152m² et comprend, selon les explications de Yannick Mestre, le référent ingénierie de Comilog, un entrepôt, une salle de désoperculation, une zone de maturation, de conditionnement, un séchoir, une salle d’extraction et une autre pour la vente.

L’infrastructure devrait générer des emplois directs et indirects. «Il y aura plusieurs associations et coopératives qui font dans la production du miel. L’idée est donc de regrouper tout ce miel, le tamiser et le rendre local, pour qu’il y ait une sorte de label Djoutou», a confié le responsable RSE de Comilog.

Concrètement, a-t-il expliqué, le miel, matière première de cette unité de production, proviendra de toute cette région, au sud-est du pays. Ce qui fait dire au gestionnaire de cette unité de production, Christophe Ngavé, qu’une dizaine d’associations ont souscrit à ce projet et au moins 600 ruches seront déployées. Elles permettront de récolter environ 120 kilogrammes de miel par mois.

© Gabonreview

«Les populations visent un Label Djoutou national»

Ce dernier a suivi une formation délivrée par le Fonds des Nations unies pour l’alimentation (FAO), consacré aux techniques de l’apiculture. «Il a été accompagné. Actuellement, il déploie cette formation dans certaines villes notamment à Bakoumba, pour former les membres des associations existantes. C’est lui qui vérifiera s’il n’y a pas d’écart sur la qualité du miel. On veut un miel de qualité, naturelle», a ajouté Steeve-Wilson Pwaty.

Pour le suivi, la Comilog a mis en relation les porteurs de ce projet et l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM). Et lors de la présentation de son plan d’engagement à cette université, de nombreux universitaires et responsables d’établissements se sont portés garants, volontaires pour accompagner ces associations, au niveau local. «Les populations visent un Label Djoutou national, voire sous régional», ont simultanément déclaré Yannick Mestre et Steeve-Wilson Pwaty.

Le bâtiment est construit et avec un matériau local ; des blocs de terre pressés. «C’est une particularité parce que, contrairement aux autres formes de construction avec des parpaings, cette construction répond aux exigences de qualité, de sécurité, environnement. Il y a une réduction du flux d’énergie, parce qu’elle ne chauffe pas», a fait remarquer le référent ingénierie de Comilog.

La livraison de cette miellerie était prévue pour avril dernier. Mais des retards ont été enregistrés. «La principale cause du retard de livraison du bâtiment, ce sont les intempéries», souligne-t-on du côté de Comilog. Elles empêchent par exemple de tamiser la terre. Le cadre de Comilog ajoute de même que «l’autre raison est l’incident majeur sur la voie ferrée».

Le bâtiment étant terminé. Il n’attend désormais plus que sa rétrocession avant sa mise en service pour le bien et l’épanouissement des populations.

 
GR
 

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