Enseignante de français, la lauréate de la 1ère édition du concours international « Mon innovation pédagogique en 120 secondes », Passi Brice Moussounda a su convaincre le jury en deux minutes avec la présentation de sa vidéo intitulée « La classe inversée, un levier pour l’éducation au développement durable en classe de seconde ». Une innovation qui sera présentée en novembre prochain à Yaoundé au Cameroun, sous le même format avec celle de Genechive Iwangou, arrivé deuxième à ce concours.

La présidente de l’APSEG, Mireille Essono Ebang, et les deux lauréats qui représenteront le Gabon au Cameroun. © Gabonreview

 

Ayant enregistré 13 candidats au départ, la phase nationale du concours international « Mon innovation pédagogique en 120 secondes », organisé par l’Association des professionnels en sciences de l’éducation du Gabon (APSEG), a connu son épilogue le 24 juin 2023 sur les antennes de Radio Gabon.

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1O candidats ont été retenus par le comité d’organisation et après une deuxième sélection par le vote des internautes, 5 d’entre eux ont pris part à la finale nationale. Parmi ces finalistes, Passi Brice Moussounda, professeur de français avec sa vidéo « La classe inversée, un levier pour l’éducation au développement durable en classe de seconde »,  et Genechive Iwangou, étudiant à l’université de Bissegue avec sa vidéo « La pratique des mots mêlés face à la lutte contre la pollution et la gestion des déchets », qui en deux minutes, ont marqué les membres du jury.

« L’objectif de mon projet, c’est de montrer l’utilisation responsable des outils numériques, de motiver les apprenants. C’est faire en sorte que l’apprenant travaille, pas parce qu’il cherche une note, mais parce qu’il est heureux d’apprendre, il a le plaisir de connaitre. Pour moi c’est aussi un challenge d’enseignant que de changer de posture, accompagner l’apprenant pour que lui-même puisse construire son savoir », a déclaré Passi Brice Moussounda, avant de poursuivre : « notre projet qui tient en six semaines, consiste à apprendre les structures du texte argumentatif sur fond du développement durable en se fixant sur les ODD 4 et 11 et veiller en apprenant, l’aspect de responsabilité dans la durabilité des villes ».

Les deux lauréats représenteront la Gabon à la finale du 23 novembre prochain à Yaoundé au Cameroun. Pour l’édition 2023, les participants ont travaillé sur le thème « De l’éducation au développement durable ». Un sujet qui sera conforté aux autres pays que sont l’Algérie, la Tunisie, et le Cameroun. « Je vais beaucoup lire, beaucoup m’instruire sur la question, sur ce que font les autres sur le développement durable ; parce je ne m’imaginais pas que ça allait être aussi grand », a indiqué la lauréate nationale.

Selon le président du jury, Pr Jean-Aimé Pambou, membre de l’APSEG, le concours international « Mon innovation pédagogique en 120 secondes » compte trois principaux critères de sélection. « Le premier critère qui est à 8 points, c’est la pertinence et la faisabilité de l’innovation. Est-ce qu’elle est pertinente, est-ce qu’elle correspond au thème qui a été proposé ? Le deuxième critère qui est à 5 points, c’est la qualité de la vidéo, le son, l’image, la structuration également de la vidéo. Ensuite, il y a la qualité de la langue qui est également à 5 points, donc la diction, le choix du lexique, des mots, la clarté de l’expression ». D’après lui, derrière tout cela il y a 2 points supplémentaires, considérés comme coup de cœur. Cela signifie que si la vidéo est particulièrement originale, intéressante, les membres du jury ont le choix d’ajouter un ou deux points au candidat.

« Mon innovation pédagogique en 120 secondes » était une initiative nationale au départ. Le succès des premières éditions organisées au Gabon et les échanges avec les associations d’enseignants sur le plan régional ou international ainsi que les échos à l’extérieur grâce aux réseaux sociaux ont permis à ce concours de s’ouvrir à l’international cette année. « Au départ le concours était réservé aux enseignants de français en activité ou en retraite et aux étudiants en formation en français, mais il y a eu un certain nombre de collègues des autres disciplines qui ont souhaité que ça s’étende à toutes les disciplines d’enseignement. Donc aujourd’hui, nous avons eu des candidats des disciplines comme les mathématiques, histoire-géographie, SVT qui ont pris part à ce concours », a expliqué Pr Jean-Aimé Pambou.

 
GR
 

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