Opérationnelle depuis à peine quinze mois, la nouvelle unité neuro vasculaire (UNV) du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) pratique désormais la thrombolyse intraveineuse, un traitement primordial lors d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémique.

Quelques membres de l’équipe médicale de l’Unité neurovasculaire du Chul à côté d’un patient ayant recouvert l’essentiel de ses capacités physiques et l’usage de la parole. © Chul

 

Les AVC constituent un problème majeur de santé publique, tant par le nombre de personnes atteintes que par les conséquences médicales, sociales et économiques qui en découlent. Dans le cadre de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques, qui sont des urgences, et pour répondre à cet objectif de santé publique, les spécialistes de l’unité neuro vasculaire du CHUL pratiquent depuis un mois déjà la thrombolyse.

La thrombolyse est le traitement médicamenteux de référence de l’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique pour dissoudre le caillot sanguin qui obstrue l’artère cérébrale. Il doit être administré impérativement dans les 4 heures ½ suivant les premiers symptômes de l’AVC. C’est une technique qui consiste à injecter un produit pour déboucher l’artère cérébrale obstruée par un caillot, permettant ainsi à un patient de retrouver la fonction qu’il a perdue après avoir été victime d’un AVC ischémique notamment.

«En l’espace d’un mois, les équipes médicales de l’Unité neurovasculaire du CHUL sont à leur deuxième opération de thrombolyse réalisée avec beaucoup de doigté et de bonheur sur un patient, arrivé vendredi dernier dans les délais requis (moins de 4 heures de temps après la manifestation des premiers signes d’AVC. Ce dernier a immédiatement environ une heure de temps seulement après l’opération recouvré l’essentiel de ses capacités physiques et l’usage de la parole notamment.)», souligne le CHUL sur sa page Facebook.

En fait, un AVC survient quand le flux sanguin vers le cerveau heurte un obstacle. Les neurones ainsi atteints meurent en grand nombre. Les séquelles peuvent être nombreuses et dépendent de la partie du cerveau touchée. On parle notamment de paralysie, de perte du langage, de la vision, de sensations, d’équilibre. « Il faut agir très rapidement. On a environ quatre heures pour injecter un produit qui va dissoudre le caillot », conseillent les neurologues.

Ouverte en novembre 2021, grâce aux financements de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, l’Unité neurovasculaire du CHUL a déjà reçu et pris en charge près de 400 victimes d’AVC, ischémiques (obstruction de l’artère) ou hémorragiques (rupture de l’artère), sans aucun décès déploré à ce jour. Elle devient la deuxième structure du genre à pratiquer la thrombolyse en Afrique centrale après le Congo.

 
GR
 

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