Ni figurants, ni héritiers : les jeunes de Franceville scellent un pacte de responsabilité

Clôturant une série de rencontres citoyennes placées sous le sceau de la gratitude et de l’engagement, Luther Steeven Abouna Yangui, directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor, a reçu le dimanche 22 juin 2025 la jeunesse de Franceville à son domicile. Dernier acte d’un triptyque entamé avec les notables et les commerçantes de la ville, cette rencontre a cristallisé une conviction forte : le renouveau porté par le président Oligui Nguema ne se fera pas sans, ni contre, mais avec les jeunes Gabonais. À condition que ceux-ci soient regardés non plus comme un «enjeu», mais comme des bâtisseurs à part entière.

Luther Steeven Abouna Yangui, avec les représentants des jeunes de Franceville, le 22 juin 2025. © D.R.
Dans une ambiance empreinte de solennité et d’écoute, Luther Abouna s’est adressé à cette jeunesse venue nombreuse, déterminée, ancrée dans le réel. Il ne s’agissait plus ici de compliments de circonstance, mais d’un dialogue franc, nourri par l’expérience de la campagne présidentielle et la volonté partagée de s’inscrire dans l’action. «Ce sont eux qui ont transformé l’élan en action et la parole en mobilisation. Ils ont non seulement compris que leur avenir se construit dès maintenant, mais surtout, qu’ils en sont les principaux artisans», a-t-il indiqué, saluant une génération qui ne se contente plus d’attendre des solutions toutes faites, mais qui fabrique ses propres réponses aux défis du quotidien.
Une jeunesse qui revendique sa place dans l’architecture nationale

Chez Luther Abouna, ce jour-là, la jeunesse n’a pas été applaudie pour sa patience, mais reconnue pour sa puissance. © D.R.
En filigrane, l’échange aura surtout servi à reconnaître ce que beaucoup, jusque-là, se contentaient de flatter : le rôle structurant des jeunes dans le basculement politique d’avril dernier, et leur capacité à donner corps au projet du Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema. Une capacité à transformer les mots en mobilisation, à faire passer l’élan collectif de l’abstrait au tangible. Luther Abouna n’a pas masqué son admiration devant cette «jeunesse responsable, qui constitue une véritable force de proposition. Une jeunesse qui ne fuit pas les défis, mais les transforme en opportunités» ; une jeunesse apte à réfléchir, proposer, entreprendre et s’organiser. Mais il a surtout formulé une promesse forte : celle de ne pas laisser cette énergie s’étioler. «Au-delà des mots, c’est un pacte de responsabilité que nous avons partagé et conclu ensemble», a-t-il martelé.
Ce pacte, fondé sur trois axes – apprendre, entreprendre, s’organiser – vise à canaliser l’ardeur citoyenne vers des mécanismes d’autonomisation concrets. Formation, accompagnement, financements : les jeunes attendent plus que des encouragements. Le président Oligui Nguema «croit en leur potentiel, tout comme nous croyons en leur avenir. Le chantier national est désormais ouvert, et tout le monde est appelé à y contribuer.»
Franceville, berceau d’un contrat de génération
En refermant cette séquence de rencontres, c’est un symbole que Luther Abouna a offert à Franceville : celui d’un État qui ne parle pas seul, mais qui écoute. Après les sages porteurs de mémoire, après les commerçantes actrices de terrain, ce sont les jeunes qui, dans cette ultime scène, ont occupé le devant. Non comme les derniers à consulter, mais comme les premiers à convoquer. «Vous avez démontré que la jeunesse gabonaise est debout ! Alors demeurez unis, et continuez à bâtir dans la cohésion et l’harmonie. Nous vous soutiendrons !», a conclu Abouna. Et avec la jeunesse, peut-être, l’espoir d’une République enfin réconciliée avec ses promesses.

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