Avec le retour des pluies, si les médias ne s’attardent principalement que sur le phénomène des inondations dans les quartiers, il n’en reste pas moins que l’autre fait, et non des moindres, est celui de la dégradation et de la quasi-impraticabilité de certaines routes en cette période. Le cas de la bretelle baptisée rue général Michel Nguema Obiang, dans le 6e arrondissement de Libreville, est symptomatique de cette situation d’autant plus qu’elle se dégrade à tel point qu’elle est coupée par de vastes cratères. Face au désastre, c’est l’appel général à un regard du CTRI. 

Dégradée à ce point, cette route a pourtant servi de voie de contournement durant les travaux du pont jouxtant le lycée privé Nyonda Makita de Nzeng-Ayong. © Gabonreview

 

Durant la fermeture de la voie reliant la station-service Ola et le Rond-point de Nzeng-Ayong, la ruelle baptisée général Michel Nguema Obiang a été d’un apport considérable. En terre battue, elle avait servi, durant le temps des travaux, de voie de contournement et même de raccourci. Mieux, elle permet de désengorger l’axe Rond-point de Nzeng-Ayong – Mairie du 6e arrondissement. Or, au terme du chantier relatif au pont déjà en service, elle n’a reçu aucune attention, au grand désespoir des riverains. Si les populations se sont «nourries de poussière» pendant la saison sèche, avec le retour des pluies, c’est le drame total : route boueuse, défoncée, dégradée et impraticable. Elles en appellent au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).

Lors de la réfection du pont de Nzeng-Ayong, près du Lycée privé Nyonda Makita, la rue dite général Michel Nguema Obiang a été d’un apport considérable en tant que bretelle de contournement. Abandonnée à la fin des travaux, elle se trouve aujourd’hui dégradée à tel point qu’à certains endroits, la route est entièrement coupée. Le retour des pluies ne facilite pas les choses pour les habitants de cette zone. Déjà impraticable, la route fait désormais place à de vastes cratères boueux. À certains endroits, ce sont des mares d’eau qui se sont formées au fur et à mesure de la dégradation de cette infrastructure. «Il faut désormais deux paires de chaussures pour sortir de la maison chaque matin», a déclaré une riveraine. 

La rue dite général Michel Nguema est donc incommensurablement en piteux état. Ce qui fait «grogner» les habitants de ce quartier qui ne comprennent toujours pas pourquoi elle n’est pas réhabilitée. Or, cette voie dessert plusieurs quartiers du 6e arrondissement de Libreville. «De plus en plus, on nous dit que cette ruelle qui sort à la Cité-rose a déjà été financée et réalisée en pavées, sur les papiers», fait remarquer un usager de cette ruelle. 

© Gabonreview

À la moindre rosée, les habitants de cette zone du 6e arrondissement doivent patauger dans la boue, allant de la Cité-rose à la sortie sur la voie principale, Avenue Jean Hilaire Aubame Eyéghé, près du pont réfectionné. Un vrai parcours du combattant ! «Sur la ruelle du lycée privé Nyonda Makita, on a mis les pavées. Pourquoi on ne peut pas en faire autant ici ? Regardez comment souffrent les enfants pour aller à l’école. Les grandes personnes tombent ici tout le temps. Est-ce que c’est bien tout ça ?», s’est-il de nouveau questionné.  

Jusqu’alors, d’autres s’en prennent toujours à l’ancien Premier ministre, Rose Christiane Ossouka. «Est-ce que vous imaginez qu’un Premier ministre passait sur cette route ? Elle aurait pu faire arranger cette route de moins d’un kilomètre, mais ce n’était pas son problème !», a fustigé un autre habitant du coin.

Comme par le passé, les pluies de ces dernières heures ont suffi pour renouveler le courroux des habitants et des usagers de cette voie qui ne comprennent pas cette apathie des dirigeants et hauts cadres de l’administration centrale qui pratiquent cette rue. Mais aussi, ils se tournent vers les autorités du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) sur lesquelles ils reposent leurs espoirs.

Et un autre usager d’interpeller directement le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. «Mon général, on sait que vous aimez le Gabon. Aidez-nous à arranger cette route. Sortez-nous de cette boue. Retrouvez les coupables s’ils ont détourné l’argent de cette route. Qu’ils rendent les comptes», a-t-il déclaré. 

 
GR
 

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