À travers une note, le 28 décembre dernier, les maires adjoints de la commune d’Oyem et ceux des arrondissements ont informé le délégué spécial en charge de cette commune qu’ils restaient en poste dans leurs fonctions respectives. Installé 10 jours plus tôt, Jean Christophe Owono Nguema a décidé de mettre fin à leurs mandats. Dans les communes du pays placées sous délégations spéciales, ce n’est pas encore le cas.

Jean Christophe Owono Nguema a-t-il reçu l’ordre de mettre fin aux mandats des maires à Oyem ? © Com. présidentielle

 

Résistance ou discernement ? À Oyem, les maires adjoints de la commune et d’arrondissements remettent en cause une décision du délégué spécial de la commune d’Oyem et exigent de lui, «une notification administrative». Dans une adresse le 28 décembre, les trois adjoints au maire remplacé par le délégué spécial Jean Christophe Owono Nguema ainsi que les maires des premier et deuxième arrondissements et leurs adjoints, sont revenus sur «les déclarations verbales» que le délégué spécial aurait tenues à leur encontre en exigeant de lui une «décision écrite».

En rappelant à ces conseillers municipaux que «ces instructions viennent des plus hautes autorités», Jean Christophe Owono Nguema aurait décidé le 26 décembre de mettre fin aux mandats des maires adjoints de la commune d’Oyem et des maires d’arrondissements, de faire l’inventaire des matériels de bureau et la remise des clés et des cachets sous les 48 heures, procédé séance tenante à la nomination de ses deux adjoints, fermer momentanément les mairies d’arrondissements afin d’orienter les usagers vers les services de l’hôtel de ville, payer les maires adjoints dans les trois mois qui suivent et donner mandat au secrétaire général de dresser un procès-verbal en veillant à l’application desdites mesures.

Une démarche que n’auraient pas apprécié ces conseillers municipaux qui, relevant pour le dénoncer, la présence d’un agent de la brigade centre de gendarmerie et d’un membre de la famille du délégué spécial à cette réunion, se sont opposés aux décisions verbales prises. «Nous vous informons, monsieur le délégué spécial, que nous restons en poste dans nos fonctions respectives», ont-ils fait savoir. Au Gabon où le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a opté pour des délégations spéciales à la tête des communes du pays durant la période de transition, Jean Christophe Owono Nguema est pour l’heure le seul civil nommé à la tête d’une commune. Il est également le seul à mettre fin aux mandats des maires adjoints et des arrondissements.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Jean Christophe Owono Nguema ne face un excès de zèle non nécessaire. Et si les ordres viennent du CTRI, c’est une grave erreur de donner aux délégués des pouvoirs plus étendu que celle d’un maire central. Ce n’est pas dans le rôle du maire de nommer ses adjoints et les maires des arrondissement. Si Owono Nguema s’est octroyé seul des pouvoir supérieure a ceux d’un maire élu ce qu’il est un piètre leader qui se soucie peu de la loi et de l’orthodoxie et n’a pas sa place a la tête d’une administration de son pays. On ne doit plus diriger nos administrations comme des villages sans aucune déontologie.

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