Paludisme : Vous pourrez désormais vous faire dépister en pharmacie

Au Gabon où le paludisme compte parmi les maladies les plus récurrentes, au point d’être assimilé à d’autres et conduire à l’automédication, le ministère de la Santé rend possible l’utilisation des tests de dépistage rapide (TDR) dans les officines du pays.

Au Gabon, les tests de dépistage rapide du paludisme sont désormais possibles en pharmacie et dans les différentes structures sanitaires. © Com. gouvernementale

L’initiative ne concerne pour le moment que la zone dite du Grand Libreville. Mais le Pr Adrien Mougougou l’assure, elle devrait bientôt être étendue à toutes les localités du Gabon. Mercredi 15 mai, le ministre de la Santé a procédé au lancement officiel de l’utilisation des tests de dépistage rapide (TDR) du paludisme dans les officines. Il s’agit, défend l’Agence nationale du médicament et des autres produits de santé (ANMAPS), d’une initiative inscrite «dans le cadre de la lutte contre la résistance des antimicrobiens (RAM), en particulier celle des médicaments antipaludiques».

«L’objectif recherché par le gouvernement à travers cette action préventive est d’assurer la disponibilité des TDR dans les officines du pays d’une part, et d’autre part, de sensibiliser à leur utilisation obligatoire avant toute prescription d’antipaludiques», indique la Communication gouvernementale qui y voit «un pas décisif» dans la guerre contre cette maladie potentiellement mortelle parmi les plus récurrentes dans le pays.

Pour le Dr Ange Mibindzou Mouelet, directeur général de l’ANMAPS, cette initiative permet également aux malades de faire des économies, d’autant que le paludisme est souvent assimilé à d’autres maladies. «Qu’est-ce qu’on dépenserait si le patient n’a pas fait le TDR ? On prendrait des médicaments antipaludiques qui nous coûteraient de l’argent, mais on ne serait pas guéris», assure-t-il.

Au ministère de la Santé, on précise que «ces tests devront se faire dans les structures sanitaires, partant des CHU jusqu’aux infirmeries et aux dispensaires les plus reculés qui soient, mais surtout dans toutes les pharmacies, y compris les dépôts pharmaceutiques à Libreville et à l’intérieur du pays».