Dans un communiqué ce jeudi 7 mars, le parti Réagir a marqué son désaccord quant à la méthode de désignation des mandataires des partis politiques au Dialogue national. L’ex-parti d’opposition invite le gouvernement à corriger sa trajectoire et appelle à la mise en place urgente d’un comité national autonome de gestion de ces futures assises.

Des militants et cadres de Réagir, dont le secrétaire exécutif, signataire du communiqué (2e en partant de la gauche). © D.R.

 

Le 4 mars dernier, le ministère de la Réforme des institutions et celui de l’Intérieur et de la Sécurité demandaient aux Partis politiques légalement constitués de désigner chacun, dans un délai de 72 heures, quatre de leurs représentants parmi lesquels seront choisis les participants au Dialogue national. Réagissant à travers un communiqué ce jeudi 7 mars, le parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (Réagir) a exprimé «sa surprise et son désaccord quant au fait que le gouvernement prenne la décision de désigner les mandataires des partis politiques à la place de ces derniers».

S’opposant à une «intervention jugée inacceptable», Réagir estime que cette démarche du gouvernement de la Transition rappelle les méthodes similaires utilisées pour choisir les représentants des partis de l’opposition lors de la concertation politique de février 2023. Le parti dénonce une «intrusion du gouvernement dans les affaires internes et la gestion des partis politiques, et invite les autorités de la Transition à respecter scrupuleusement la loi en matière». Il s’étonne de l’appel du gouvernement de la Transition à toute la classe politique d’autant plus que lors d’un entretien accordé à Radio France internationale (RFI), la ministre de la Réforme des institutions indiquait que, sur plus de 100 partis politiques, seuls 59 avaient contribué à l’appel au Dialogue à la date du 19 janvier 2024.

«La demande adressée à toutes les formations politiques aujourd’hui de présenter leur liste soulève une question : est-ce que les partis politiques sont invités au dialogue pour simplement atteindre un quota ou bien pour défendre un projet pour l’avenir du pays ?» interroge Réagir qui insiste sur le fait que ces méthodes qui rappellent celles employées en 2023 ne garantissent pas l’atteinte de résultats sérieux au terme des pourparlers. «Il est encore possible de corriger cette trajectoire», a alerté Réagir qui appelle à la «mise en place urgente d’un comité national autonome de gestion du dialogue et à la publication officielle des termes de référence de ces assises». Ces assises, croit savoir ce parti, «représentent aujourd’hui l’espoir de tout un peuple».

 
GR
 

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