Après avoir tenté de frapper aux portes de l’inspecteur spécial du travail chargé du secteur pétrolier (ISTRAP), puis celles du gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime sans succès, l’organisation nationale des employés du pétrole (Onep) se tourne vers les autorités de la transition pour obtenir la réintégration de 51 travailleurs en situation de «mise à disposition» et empêchés de regagner leurs postes de travail par les dirigeants de la société Les chantiers du Gabon (LCDG).

Quelques-uns des 51 travailleurs risquant de perdre leurs emplois, sous le regard indifférent de ISTRAP. © D.R.

 

Pour s’être levés contre la violation de la loi n°20/2007 du 15 janvier 2008 portant ratification de l’ordonnance n°20/2007 du 21 août 2007 portant règlementation de l’activité de mise à disposition du personnel en République gabonaise et de ses textes subséquents, notamment la directive n°000919/MTEPS/CAB/SG/nol du 12 novembre 2008 et la circulaire n°1100/MTEPS/CAB du 15 octobre 2010, par les sociétés Gabon service matériel pétrolier (GSMP) et Les chantiers du Gabon (LCDG), dans le cadre de la mise à disposition du personnel, 51 travailleurs risquent de perdre leurs emplois, sous le regard indifférent de ISTRAP.

Craignant pour le sort réservé à ces travailleurs jetés à la rue au motif que LCDG et GSMP sont liés par un contrat de service, l’Organisation nationale des employés du pétrole sollicite l’intervention urgente du président de la transition afin de ramener les 51 travailleurs concernés à leurs postes de travail, inaccessibles depuis, le 2 janvier 2024. Selon l’Onep, «l’action de LCDG n’est autre que des représailles consécutives aux dénonciations des travailleurs».

En effet, les 51 travailleurs exigent l’application des effets de la mise à disposition du personnel conformément à la loi n°20/2007 du 15 janvier 2008 définissant le type de contrat et les avantages sociaux des travailleurs. Celle-ci prévoit que le niveau du salaire de base et des primes d’un travailleur mis à disposition doit être conforme à la grille de la société utilisatrice pour le poste concerné (loi 20/2007) ; tous les travailleurs ayant passé au moins deux ans dans cette situation doivent être transférés dans la société utilisatrice, selon la directive 000919 du 12 novembre 2008. Dès la signature du contrat, le travailleur bénéficie du même salaire et des mêmes primes que l’employé de la société utilisatrice sur le même poste. Et s’il n’est pas embauché au terme des deux ans, il reçoit une prime de précarité à la fin de ce contrat.

«Vivement que les plus hautes autorités, notamment le CTRI, réagissent diligemment pour rétablir la dignité de ces travailleurs et de tous ceux pour qui de nombreux préavis de grève sont en cours et en attente ; car le récent discours du président du CTRI n’est pas tombé dans les oreilles sourdes», souhaite le secrétaire général de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet.

 

 
GR
 

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