Au Gabon, Addax Petroleum Oil & Gas et Assala pourraient, dès le 4 décembre prochain, paralyser le secteur pétrolier. Le 22 novembre, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a déposé un préavis de grève illimitée sur chacune des tables des directions de ces deux entreprises.

Des employés d’APOGG. © D.R.

 

«Un arrêt concerté du travail pourrait être observé le 4 décembre 2023 dès 6heures en cas de non-satisfaction de leurs revendications professionnelles, par les travailleurs» d’Addax Petroleum Oil & Gas au Gabon et Assala (APOGG), a informé à travers deux préavis de grève le 22 novembre, Alain Mouguengui Oyembo, le secrétaire national adjoint de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep). Le directoire d’Addax Petroleum devrait satisfaire quatre revendications des employés au nombre desquelles, l’octroi d’un bonus de bonne séparation en sus des droits légaux en cas de départ ou de restructuration de la société avec perte d’emplois à la fin du CEPP Dinonga Irondou en janvier 2024.

Selon les employés qui assurent que cette revendication est en attente de satisfaction depuis 2021, l’enveloppe globale de ce bonus devra correspondre à «quatre mois de salaire brut par année d’ancienneté par salarié» ; le remboursement des impôts, taxes et retenues sociales indûment prélevés sur les salaires des employés sur la période 2015-2021 (une revendication en attente de satisfaction depuis 2021) et le paiement d’un bonus mensuel équivalent à 25% du salaire de base pour les employés de la société qui ont travaillé en plus pour le compte de la société Sino-Gabon, avec effet rétroactif depuis 2016 : l’attente de satisfaction date de 2018.

«Réduction de l’activité à 40%»

Enfin, la compensation financière des jours travaillés sur site et non récupérés du fait de l’employeur durant la période covid-19 (mars 2020-février 2022). Les employés d’Assala ont eux aussi quatre revendications, dont la mise en place d’un plan social conventionnel comprenant entre autres l’octroi d’un bonus exceptionnel dont l’enveloppe globale correspond à 17,5 mois de salaire brut global par salarié ; le règlement du passif portant sur différents points ; l’utilisation par Assala Gabon des travailleurs mis à disposition en violation de la loi 20/2007. En application de la circulaire 1100/MTEPS/CAB du 15 octobre 2010, ils exigent l’arrimage des salaires et primes de ces travailleurs.

Mais aussi l’embauche directe pour tous ceux dont la période de mise à disposition a dépassé la durée prévue par ladite circulaire faisant office de réglementation en vigueur. Enfin, l’utilisation abusive de la main-d’œuvre étrangère en violation du décret 162/PR/MTE. L’Onep informe les employeurs que le retour à la sérénité est conditionné par la satisfaction de ces revendications et affirme que des services minimums seront mis en place pour permettre le maintien des activités des entreprises sur sites et dans les bureaux à Port-Gentil et à Libreville où il y aura «réduction de l’activité à 40%». Le refus de cette réduction par les employeurs obligera les travailleurs à rejoindre les piquets de grève.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Tate Nzambe dit :

    Non, mais là.
    On hallucine devant ces revendications.
    Des primes, des bonus etc… qui n’ont rien à voir avec leur contrat et le code du travail au Gabon.
    La vérité est que l’ONEP touche un pourcentage sur la sommé récolté de près de 10%.
    C’est de l’extorsion, et on s’étonne que les entreprises pétrolières aient fuit le Gabon pour aller à Pointe Noire.
    Et on s’étonne que l’activité économique à Port-Gentil se soit effondrée, la richesses de l’onep et de ses adhérents est au détriment du pays et de la ville et inversement proportionnel.

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