Dans l’obscurité mystique de l’Institut français du Gabon, une exposition fascinante s’apprête à révéler les secrets ancestraux du rite initiatique Bwiti. Désirey Minkoh, lauréat de nombreux concours photographiques prestigieux, dévoile son odyssée visuelle à travers les dimensions spirituelles et mystiques de ce rite traditionnel gabonais.

Détail de l’affiche de l’expo Bwiti Tour. © D.R

 

Du 6 au 23 mars 2024, les portes de l’Institut français du Gabon s’ouvrent sur un univers parallèle. Celui des «Esprits du Bwiti». À la croisée des chemins entre l’art, la culture et la spiritualité, l’exposition captivante de Désirey Minkoh entend transporter les visiteurs dans un voyage visuel enraciné dans les traditions anciennes et actuelles du Gabon.

Lauréat de prestigieux concours photographiques, Désirey Minkoh, entend transporter les visiteurs dans un voyage visuel enraciné dans les traditions anciennes et actuelles du Gabon. © D.R.

Premier volet d’une série d’expositions prévues dans les capitales africaines et au-delà, ‘’Esprits du Bwiti’’ célèbre et préserve ce rite initiatique gabonais, offrant une perspective unique aux profanes, aux initiés et aux curieux. Récompensé lors du Luxembourg Art Prize 2023 et du Plus Grand Concours Photo du Monde 2023, Désirey Minkoh façonne là un récit visuel à travers les lentilles argentiques et numériques, capturant l’essence même de cette pratique ancestrale.

Au cœur de cette exposition, l’objectif est double : sensibiliser les générations futures à l’héritage culturel du Gabon et au-delà de ses frontières, tout en préservant ce patrimoine immatériel en images pour les siècles à venir. ‘’Esprits du Bwiti’’ révèle la dualité intrinsèque de ce rite, tantôt diabolisé, tantôt divinisé, mais toujours porteur d’une identité culturelle profonde et riche. «Diabolisé par certains, divin pour d’autres, le Bwiti, l’un des meilleurs symboles de l’identité culturelle du Gabon car pratiqué par presque l’ensemble des ethnies, en plus d’être le plus répandu, a franchi les frontières voisines de la Guinée Équatoriale et du Cameroun», assure Désirey Minkoh.

Fondateur d’Afrikimages Agency, il souligne le pouvoir de l’art et de la photographie dans la promotion et la préservation de la diversité culturelle africaine. Au-delà de simples images, ces œuvres visent à transcender les stéréotypes persistants et à narrer une histoire authentique, façonnée par ceux qui la vivent au quotidien. «Mieux, nous photographes africains avons la lourde charge de changer les clichés de misère, de famine et de guerre qui nous collent à la peau en mettant en avant ses richesses culturelles, environnementales et son essor global car nous sommes les mieux placés pour raconter notre Histoire et la préserver pour les générations futures».

L’exposition promet ainsi une immersion envoûtante dans les mystères du Bwiti, invitant chacun à plonger dans l’âme profonde de la culture gabonaise, où passé et présent se rencontrent dans une danse intemporelle.

 
GR
 

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