Abou Moussa, le représentant spécial du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour l’Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca), a été reçu, le 19 octobre dernier à  Yaoundé, par le président camerounais, Paul Biya. L’affaire Bakassi et les questions sécuritaires dans le golfe de Guinée étaient au menu.

La presqu'île de Bakassi (Cameroun) - © D.R.

M. Abou Moussa a entretenu le chef de l’État camerounais sur les principaux dossiers dont il a charge depuis l’ouverture du Bureau régional, il y a plus d’un an ainsi que sur quelques sujets d’actualité. En dehors des questions relatives à l’intégration régionale, les récents développements dans l’affaire Bakassi ont occupé une place importante dans les échanges.

A propos Bakassi dont le volet juridique a atteint son apogée avec la rétrocession de cette localité au Cameroun, M. Abou Moussa a réitéré la satisfaction du Secrétaire général par rapport à la démarche du Cameroun et du Nigéria qui, en le réglant de manière pacifique, ont fourni «un exemple positif pour les pays confrontés à un défi similaire», relève le service de communication de l’Unoca. Il a salué le gouvernement pour sa contribution au travail qu’accomplit la Commission mixte Cameroun-Nigéria dans le cadre de la mise en œuvre de l’arrêt rendu le 10 octobre 2002 par la Cour internationale de justice de la Haye et attribuant la souveraineté de Bakassi au Cameroun.

Il a également été indiqué que M. Abou Moussa a par ailleurs plaidé pour une prise en compte des besoins socio-économiques ainsi que des préoccupations sécuritaires et humanitaires afin de rassurer les populations affectées par le processus de démarcation de la frontière. Il a précisé que les Nations Unies continueront à accompagner les efforts du gouvernement camerounais dans ces importants chantiers, y compris en ce qui concerne la délimitation des 200 kilomètres de frontière restant.

La question avait été abordée auparavant lors de  l’entretien que le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies a eu avec le ministre camerounais des Relations extérieures (Minrex), M. Pierre Moukoko Mbonjo. Ce dernier a donné des garanties quant aux mesures de confiance développées en faveur des habitants de la presqu’île de Bakassi. M. Moukoko Mbonjo a tenu à rappeler qu’il «ne saurait y avoir de problème pour les Nigérians au Cameroun» où, selon lui, on recense environ 4 millions d’entre eux. Il a également mis en avant les avantages de la coopération transfrontalière signée avec le Nigéria en février.

Les autorités camerounaises et Abou Moussa ont fait le point sur l’état des préparatifs du sommet sur la piraterie maritime et les vols à main armée dans le Golfe de Guinée. Le représentant spécial du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies a indiqué que les réunions techniques se déroulent à un rythme encourageant, de telle sorte qu’une rencontre ministérielle puisse avoir lieu avant la fin de l’année pour convenir des grandes articulations de ce sommet, qui a été recommandé par le Conseil de sécurité. Il a précisé qu’à l’état actuel des choses, seul le Cameroun a officiellement exprimé le souhait d’abriter cet événement. Le dossier doit être géré par la CEEAC.

Lors de ces différentes audiences, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale était accompagné, entre autres, par Mme Charlotte Faty Ndiaye, Coordonatrice résidente par intérim du Système des Nations Unies au Cameroun et Représentante résidente de l’OMS.

 
GR
 

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