Si l’affaire reste en instance de jugement au tribunal de Libreville, Sylvain Abraham Essono Nguéma, membre du Conseil national du Parti démocratique gabonais (PDG), a récemment donné son avis sur la plainte de la société civile gabonaise contre Gemalto-Gabon.

Marc Ona Essangui, l’un des auteurs de la plainte contre Gemalto-Gabon. © gaboninitiatives.com
Marc Ona Essangui, l’un des auteurs de la plainte contre Gemalto-Gabon. © gaboninitiatives.com

 

Où en est la plainte intentée contre l’entreprise Gemalto-Gabon, le 7 juillet dernier, par le tandem Marc Ona Essangui /Sosthène Nguéma Nguéma ? A ce sujet, l’ancien directeur général des Elections, n’a pas caché son sentiment : cette plainte, affirme-t-il, a comme «un parfum de populisme qui ne saurait lui conférer de la crédibilité». Pour Sylvain Abraham Essono Nguéma, récemment interviewé par le quotidien Gabon Matin (n°1584), s’il est évident que quelques efforts sont à envisager dans l’objectif de renforcer la transparence électorale et la gestion des deniers publics au Gabon, l’entreprise française, leader dans le secteur de la sécurité numérique, ne peut en rien être coupable de «complicité de détournement de fonds publics», ainsi qu’on l’accuse depuis décembre 2013.

Selon ce membre du Conseil national du Parti démocratique gabonais (PDG), la plainte visant Gemalto-Gabon semble «parfaitement inopportune et incongrue». «La classe politique a voulu l’introduction de la biométrie dans le processus électoral : Pierre Mamboundou l’a souhaitée, Omar Bongo Ondimba l’a initiée, Ali Bongo l’a réalisée», a semblé se réjouir celui qui perçoit mal l’action des deux membres de la société civile. A cet effet, lance-t-il : «Au regard des déclarations médiatisées de ces derniers sur le sujet, il semble que cette plainte ne soit fondée ni sur des documents en amont d’Iboga (Identité biométrique officielle du Gabon) ni ceux en aval de la première phase de réalisation du projet.» Aussi, estime-t-il, «le cas échéant, il est permis de douter que la justice gabonaise puisse accepter de devenir le champ de fertilisation de la pataphysique d’acteurs écologues de la société civile qui semblent enclins à une cécité intellectuelle sans limite déontologique». Pas sûr que Marc Ona Essangui goûte à ce genre de propos. Affaire à suivre…

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. jean - jacques dit :

    Je crois que ce problème, de la Biometrie au Gabon, il ya des personnes qui gagnent les élections à cause de leur credibilité et le travail sur le terrain. Et cette entreprise est reconnue mondialement.
    Au dela de tous ce que certains peuvent penser, la biométrie c’est un domaine bien technique plus de 90% de nos hommes politiques ont la possibilité de comprendre la biométrie et son fonctionement.
    La véritable Biométrie c’est sur le terrain , être crédible, avoir des bons projets pour la population. il ne faut pas compter avec la Biométrie si chaque candidat ne travaille pas sur le terrain, la biométrie ne fera rien du tout, elle va profiter à celui qui fait un bon travail qui va vers la population avec un projet spécial. pour changer la vie des citoyens.LAISSEZ LA BIOMETRIE.

  2. Le citoyen libre dit :

    Je me demande pourquoi Sylvain Abraham Essono Nguéma peut-il s’opposer à cette plainte ? Le PDG n’aime pas la transparence dans la gestion des biens publics.

  3. Nyfa dit :

    C’est quand même incroyable ce qui se passe chez nous. Nous savons combien nous sommes qu’est ce qui est compliqué à faire. Le PDG ne pourra jamais organiser une élection pour la perdre et nous le savons. C’est à nous de nous imposer pour donner une valeur à notre bulletin de vote. S’il faut se cogner dessus faisons le entre gabonais et tout va finir par se régler.

  4. La cigale dit :

    Sylvain Essono Nguéma c’est le directeur général des élections en 2009…. C’est le directeur général des élections du pustch électoral d’Ali Bongo….. Non content d’avoir été payé en monnaie de signe, il continue à cirer les pompes…. En tout cas, l’histoire saura se souvenir de son rôle en 2009, comme on saura se souvenir qu’il a emporté le Nissan Patrol de fonction qu’il a immatriculé en civil et qui est devenu sa propriété….

  5. Alexis Le vrai gabonais dit :

    Cet ancien directeur général des Elections que je connais bien est un technocrate de haut niveau qui a fait ses preuves comme chercheur, comme expert international et comme haut fonctionnaire. Ceux qui comme moi ont eu à travailler avec lui savent que sa compétence, son objectivité et sa probité font son admiration même s’il est vrai qu’il dérange parfois par sa manière de dire la vérité. Au ministère des finances où il a travaillé sur la transparence budgétaire, et au ministère de l’intérieur où il a travaillé sur la transparence électorale, ses performances sont claires : l’homme est une valeur sûre du Gabon. Bien qu’étant l’un des meilleurs spécialistes africains en matière de biométrie notamment (lisez ses articles de chercheurs), il est rarement intervenu sur le sujet dans la presse. Je crois qu’il devrait le faire plus souvent pour démasquer les imposteurs qui crachent sur une entreprise qui a fait un excellent travail au Gabon. Pour le reste, la reconnaissance du Gabon devrait lui valoir plus qu’un simple véhicule vu les économies qu’il a permis a l’Etat de réaliser partout où il a exercé ses responsabilités. Ce qui n’est pas le cas de bien des voleurs tapis ici et là dans l’opposition, la société civile ou même la majorité au pouvoir. Bravo Sylvain. Ou es tu ? et que deviens tu ? Reviens en europe reprendre ton statut de chercheur, l’Afrique n’est pas encore prête à nous utiliser pleinement. Tchao Big Doctor NGUEMA.

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