Prévue pour trois semaines, la Conférence sur la planification de la passation des marchés publics dont la 4e édition a officiellement été ouverte ce mercredi 7 février par Charles M’Ba sonne une nouvelle ère dans la gestion de la commande publique. Le ministre des Comptes publics y voit le début d’«un changement de paradigme» dans le pays, à l’heure de la restauration des institutions.

Le ministre des Comptes publics ouvrant officiellement la 4e édition de la Conférence, le 7 février 2024 à Libreville. © D.R.

 

Vue de l’assistance parmi laquelle la DGMP, la Commissaire générale Sylvie Nguembhyt. © D.R.

À compter de ce jeudi 8 février, les Autorités contractantes des institutions constitutionnelles, celles des 31 départements ministériels et des communes de Libreville, Owendo, Ntoum et Akanda sont à l’école de la planification des marchés publics. La 4e édition de la conférence y relative a officiellement été ouverte mercredi à l’auditorium de l’immeuble Arambo par Charles M’Ba, ministre des Comptes publics, en présence de quelques-uns de ses collègues, dont le ministre de l’Économie et des Participations Mays Mouissi, ainsi que la directrice générale des Marchés publics, la Commissaire générale Sylvie Nguembhyt qui a fait un exposé d’ensemble sur le sujet. Plusieurs secrétaires et directeurs généraux ont également pris part à cette cérémonie qui, pour le gouvernement, sonne une nouvelle ère dans la gestion de la commande publique.

S’il reconnaît que cette démarche a déjà eu lieu par le passé avec l’organisation de trois précédentes conférences du même genre, Charles M’Ba assure que cette 4e édition est différente. Elle «augure d’un changement de paradigme», d’autant plus que, élaborée à l’instigation du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, la loi de finances sur laquelle s’appuieront les administrateurs de crédits pour leurs différentes commandes met un accent particulier sur l’investissement public. «L’enveloppe budgétaire allouée à l’investissement représente près de 500 milliards de FCFA. Ce qui n’était plus arrivé depuis plusieurs années, le budget d’investissement étant redevenu une variable d’ajustement du budget. S’il convient désormais de s’appesantir sur la gouvernance passée, il importe de ne pas oublier la gabegie qui la caractérisée et qui pouvait être expliquée par le manque de respect des textes en vigueur», a rappelé le membre du gouvernement lors de son allocution.

Photo de famille avec les membres du gouvernement présents à la cérémonie officielle. © D.R.

En 2024, les Autorités contractantes sont donc plus que jamais attendues sur leur respect scrupuleux du Code des marchés publics. D’où l’intérêt de cette conférence prévue durer trois semaines. Aussi, le patron des Comptes publics les a-t-il encouragés «à tirer profit de l’assistance technique et gratuite des experts de la direction générale des Marchés publics afin de parvenir à un niveau d’exécution optimal du budget de l’État pour le plus grand bénéfice des populations».

Au gouvernement, on assure en effet que, dans un contexte de restauration des valeurs cardinales, il importe que les administrateurs des deniers publics se conforment aux règles de l’orthodoxie budgétaire à travers l’élaboration des plans de passation des marchés publics qui sont des outils devant servir de base à l’élaboration du plan d’engagement de la direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP) et du plan de trésorerie de la direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor. «L’articulation de ces trois plans est le gage d’une gestion saine de nos deniers publics, qui devrait se traduire par le paiement au fil de l’eau des opérateurs économiques», a expliqué Charles M’Ba.

 

 
GR
 

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