Une mission conjointe de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) réunissant le Cameroun, la Guinée équatoriale, la BAD et la BDEAC s’est rendue du 3 au 17 juillet dernier au Cameroun et en Guinée équatoriale. Elle a séjourné dans ces deux pays dans le cadre du projet de construction du pont multinational sur le fleuve Ntem, entre Campo (Cameroun) et Rio Campo (Guinée équatoriale). Une infrastructure de facilitation du transport sur le corridor Libreville-Bata-Yaoundé.

La Commissaire Chantal Thérèse Mfoula Edjomo et ses collègues sur le fleuve Ntem entre Campo et Rio Campo. © D.R.

 

Après la précédente mission de préparation effectuée du 15 au 30 janvier dernier, ayant abouti à des conclusions enregistrées dans un aide-mémoire, la délégation Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), conduite par la Commissaire en charge de l’Aménagement du territoire et des Infrastructures, Chantal Thérèse Mfoula Edjomo, accompagnée du chef de service des Transports terrestre, ferroviaire et fluvial, Mahamat Nour Bakary, s’est de nouveau rendue au Cameroun et en Guinée équatoriale, avec pour objectif de confirmer les résultats.

Les activités de la mission conjointe se sont articulées autour des audiences avec les autorités, des discussions ciblées avec les  partenaires techniques et financiers (PTF) intervenant dans le secteur des transports au Cameroun et les responsables du port de Bata, des séances de travail avec les administrations techniques impliquées dans la mise en œuvre du projet, tant au Cameroun qu’en Guinée équatoriale, les populations riveraines, en leur communiquant la liste exhaustive des infrastructures socio-économiques à réaliser en plus de celles retenues dans le Plan de gestion environnementale et sociale (PGES).

Le plan de financement a été affiné entre la Banque africaine de développement (BAD), la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) et l’Union européenne (UE) qui assureront le financement de ce grand projet intégrateur.

La mission a, en outre, été reçue en audience, à Bata, par les ministres en charge de l’Intégration, des Transports, des Finances et par le Secrétaire d’État en charge du Trésor et le représentant du ministre des Travaux publics, du Logement et de l’Urbanisme. À Yaoundé, elle a été reçue par le ministre délégué auprès du ministre en charge des Transports.

© D.R.

La démarche devant en effet permettre de préparer toute la documentation exigée pour la soumission du projet au Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) prévu pendant le 4e trimestre de l’année en cours. Il s’est agi, entre autres, de confirmer les composantes du projet, y compris les activités connexes en faveur des populations riveraines, visiter les sites d’implantation du pont, des voies d’accès et des postes de contrôle frontaliers, convenir avec les pays, le nombre de postes à retenir finalement.

Il s’agit également de finaliser les études environnementales et sociales, d’affiner l’estimation des coûts de chaque composante du projet et d’arrêter, en définitive, un plan de financement en précisant les activités à prendre en charge par la BAD, l’UE (Union européenne), et la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), ainsi que les contreparties nationales, et enfin de confirmer les arrangements institutionnels avec les administrations des deux pays.

À l’issue de ces visites de terrain, la mission, selon le chef de délégation, a atteint les objectifs contenus dans les termes de référence (TDR). Elle a pris en compte l’inclusion dans le projet d’un volet dédié à la promotion du secteur privé dans la zone, notamment en évaluant les conditions nécessaires à la valorisation par ce secteur privé des infrastructures routières, socio-économiques et du pont à construire à la frontière entre les deux pays.

 
GR
 

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