Le Gabon organisera le 26 août prochain ses toutes premières élections générales. Dans cette atmosphère particulière, certains membres de la société civile de Port-Gentil ont lancé, le 17 juillet, un mot d’ordre électoral invitant à ne pas voter pour le président sortant et son parti, le Parti démocratique gabonais (PDG). Ils assurent «ne plus avoir confiance en ce régime qui n’a plus rien à apporter aux Gabonais».

Comme par le passé, Port-Gentil affiche son hostilité au régime en place. © D.R.

 

À moins de 45 jours des échéances électorales du 26 août prochain, des voix s’élèvent à Port-Gentil pour décrier la gestion jugée «catastrophique» par certains acteurs du régime en place. Infos241 rapporte, en effet, ce mardi 18 juillet qu’un mouvement de contestation contre le président sortant, Ali Bongo Ondimba et son parti, le Parti démocratique gabonais (PDG) a été lancé ce début de semaine par des membres de la Société civile dans la cité pétrolière. L’activiste David Pandjo Ngoma alias Peter Brady Akewa est à la manœuvre de cette opération de contestation.

Depuis le 17 juillet, dans Port-Gentil, se trouvent plusieurs pancartes sur lesquelles on peut lire : «pour cette élection présidentielle du 26 août 2023, nous préconisons tous un seul mot d’ordre : c’est tout sauf Ali Bongo Ondimba et tout sauf le PDG ; parce que tout simplement, ce régime ne peut plus rien apporter aux Gabonais». À l’origine de la montée au créneau de ces acteurs de la Société civile, «les innombrables promesses non réalisées depuis l’accès à la magistrature suprême d’Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009».

Le récent rapport d’Harrold Leckat et de Mays Mouissi, consacré au deuxième septennat d’Ali Bongo Ondimba, révélait que sur les 105 promesses faites en 2016 par Ali Bongo Ondimba, seules 13 ont vu le jour, soit 12,38%. Ce pourcentage extrêmement bas récolte la note de 2,4/20 à laquelle s’accompagne l’appréciation «médiocre».

Face ces statistiques, la société civile de Port-Gentil s’indigne donc contre cette gestion «médiocre» notamment contre le fait que le pouvoir en place s’était engagé à réduire considérablement le taux de chômage dans le pays. Sauf que selon le dernier rapport publié par l’organisation internationale du travail (OIT), au Gabon, le taux de chômage, entre 2010 et 2022, est passé de 28% à 32%.

À ce taux de chômage grandissant dans le pays, s’ajoutent aux attentes de la société civile, les logements non livrés, les routes non réalisées, les écoles-non construites. Toutes ces promesses non réalisées ou pas en totalité sont, en autres, les raisons poussant Peter Brady Akewa et ses compagnons à s’insurger contre un éventuel soutien dans les urnes lors des échéances électorales à venir, pour le président sortant et son parti.

Van Malongo (Stagiaire)

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Lavue dit :

    Comment penser sérieusement que ça puisse être autrement.
    Ce qui est vrai à Port-Gentil en terme de désolation et de désillusion après 14 ans de bricolage politique du régime ALI-PDG l’est dans l’ensemble du pays. Qu’est-ce que le PDG avec ALI BONGO peuvent-ils encore apporter aux gens, si ce n’est plus d’incapacité, de médiocrité et de désordre politique? Est-ce que vous vous imaginez que le Président ne peut pas écrire, ne peut pas signer et que ce sont d’autres personnes qui sont aux commandes et qui utilisent des signatures scannées. Rien que cela est inacceptable partout ailleurs, pour cela serait-il acceptable au Gabon. Gare à Sylvia BONGO et aux PDGistes qui veulent pousser le pays dans l’abîme en cherchant un passage en force comme d’habitude. Les manipulations ont toujours une fin car le peuple n’est pas dupe. Attention !!

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