Pour s’être vu refuser un moment d’intimité par sa concubine, Alain Ayissi s’en est violemment pris à elle avant de l’expulser de son domicile. Si le Camerounais de 45 ans, qui vit illégalement au Gabon, a reconnu les coups et blessures infligés à Mlle Ndzome, il dit l’avoir agressée en partie à cause de ses nombreux avortements. Il attend son jugement à la prison du Château.   

Alain Ayissi, l’agresseur présumé. © L’Union

Au lieu-dit « Laverie Moderne » à Port-Gentil, au domicile de Cécile Jolie Blanche Ndzome et Alain Ayissi, la matinée du 25 octobre 2024 avait pourtant bien commencé. À 7 heures du matin ce jour-là, rapporte le quotidien L’Union, la maîtresse de maison préparait le petit-déjeuner. Seulement, au même moment, son compagnon a sollicité un moment d’intimité avec elle. Un désir que la Gabonaise de 43 ans a refusé de satisfaire pour des raisons propres. Comme il fallait s’y attendre, connaissant le comportement agressif du concubin, la tension est aussitôt montée d’un cran et les coups n’ont pas manqué de pleuvoir sur Cécile.        

De fil en aiguille, les bagages de la femme se sont retrouvés hors du domicile du couple, l’homme ayant décidé de l’expulser de chez lui. Désormais sans refuge et consciente du traitement auquel elle vient d’être soumise, la victime présumée a décidé de se rendre à la Police judiciaire pour signaler les violences subies. L’interpellation du concubin n’a pas tardé, d’autant qu’une plainte déposée par son ex-compagne le visait désormais formellement.

Face aux policiers, lors de son interrogatoire, Alain Ayissi a reconnu les faits. Il n’a toutefois pas manqué de se justifier : «Nous sommes en couple depuis trois ans, et ma concubine passe son temps à avorter des grossesses dont je suis l’auteur, d’où mon agissement».

Au cours de sa garde à vue, il a également été révélé que l’agresseur présumé réside au Gabon sans titre de séjour, ce qui n’est pas pour améliorer sa situation juridique déjà compliquée. Le mis en cause a été présenté devant le parquet de Port-Gentil. À l’issue de son audition, il a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale du Château. Il est désormais sous le coup de deux accusations «coups et blessures volontaires» et «défaut de carte de séjour».

 
GR
 

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