Nids de poule, crevasses et boue prédominent sur la route menant au Centre multisectoriel de formation et d’enseignement professionnels de N’tchengue, à Port-Gentil. Cinq kilomètres restent quasi-impraticables, neuf ans après le lancement des travaux. D’où l’appel l’alerte des populations.

«Le gouvernement a investi assez d’argent sur la route menant au Centre de formation de N’tchengue. Il faut qu’il regarde ce dossier de plus près». © Gabonreview

 

Le Centre multisectoriel de formation et d’enseignement professionnels de N’tchengue (Port-Gentil) est de plus en plus enclavée. La principale route menant vers le site est dégradée. Des nids de poule se créent sur la chaussée formant des lacs artificiels après chaque pluie. Ce qui rend cet axe presque impraticable.

Au-delà des grands travaux d’infrastructures réussis de la capitale économique, imprimant une réelle marque de cité moderne à Port-Gentil engagée sur la voie de l’émergence, se cachent des réalités déconcertantes. L’une des plus frappantes est la dégradation de certaines voies. Une incursion sur l’axe routier carrefour Sogares – Centre multisectoriel de formation et d’enseignement professionnels de N’tchengue a permis de saisir le calvaire des usagers de cette route quasi impraticable. 

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«C’est juste 5 km qui manquent pour finir cette route qui devrait faire la fierté de cette école. Ce projet n’a jamais abouti ; comme toujours au Gabon l’argent a certainement été détourné», a fait remarquer un riverain du quartier Sogares, Rodrigue Moussavou. Pour ce dernier, «le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) doit se saisir du dossier». «C’est pénible, surtout en période de pluies. C’est une honte de voir ça quand on sait que des milliards de francs ont été injectés dans ce projet», a-t-il ajouté.

Les travaux de construction de cette route avaient été lancés en 2014 par Ali Bongo Ondimba en personne. Longue de 95 km, le chantier connaît depuis lors une lenteur dans l’achèvement des travaux. Inachevé, mais réceptionnée tout de même, cette route avait été financée par la banque chinoise Eximbank of China pour 342 milliards de francs CFA, et par le gouvernement gabonais à hauteur de 17 milliards de francs CFA. Malheureusement à ce jour, c’est juste 5 kilomètres qui manquent à l’appel. 

«Tout le temps, on patauge dans la boue en saison pluvieuse. Les serpents et les varans sont nos voisins les plus proches. Le gouvernement a investi assez d’argent ici. Il faut qu’il regarde ce dossier de plus près», a suggéré Ludovic Ntountoume. 

À cause de cette situation d’enclavement, les usagers de la route doivent débourser le double du tarif normal du transport pour rallier les lieux. Ce qu’ils dénoncent en espérant que les nouvelles autorités du pays planchent sur ce type de dossiers.

 
GR
 

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