Propriétaire depuis 2010, l’État gabonais envisage de lancer bientôt les travaux de construction d’un institut culturel sur l’aile XIXe de l’hôtel particulier Pozzo di Borgo en France. La mairie de Paris a finalement donné son accord après l’avoir refusé à deux reprises.

Propriété du Gabon, l’hôtel particulier situé au 51 rue de l’Université (Paris 7e) accueillera en son sein un institut culturel. © Le Monde / Fabrice Gousset

 

Si elle avait, par deux fois, refusé de le lui accorder notamment à cause du placement des hampes prévues pour soutenir les drapeaux, la mairie de Paris a finalement délivré en juin dernier le permis de construire sollicité par l’État gabonais qui souhaite transformer l’aile XIXe du Pozzo di Borgo, apprend-on d’Afrique Intelligence ce jeudi 27 juillet. L’hôtel particulier devrait en effet accueillir un institut culturel. La future structure dont les travaux devraient bientôt être lancés sera construite sur deux étages et bénéficiera de la touche de CSLB Studio, la société spécialisée dans l’Art Déco détenue par Laurent Bourgeois et Caroline Sarkozy, demi-sœur de l’ex-président français Nicolas Sarkozy.

Ces trois derniers mois, le bâtiment acquis à 100 millions d’euros par le Gabon avait doucement rouvert ses portes pour des séances de shooting et des présentations diverses grâce à MRV Gestion de Michel Rocoffort de Vinnière qui l’opère depuis l’année dernière. La foire Design Miami Paris y est d’ailleurs annoncée pour octobre prochain. Les fonds générés par cette location serviraient sans doute au financement des travaux.

Propriété de Val & Co, le Pozzo di Borgo reprend progressivement vie après plusieurs années de fermeture rythmée par des saisines. Le bâtiment était en effet la proie favorite des créanciers du Gabon, dont a fait partie le défunt Guido Santullo. Libéré des plaintes après avoir gagné ses procès, Libreville entend donc jouir pleinement de son acquisition parisienne. L’objectif étant d’en faire à nouveau un lieu incontournable de l’art et du design.

 

 
GR
 

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