A Libreville le 12 juillet, le projet Ecomob pour une jeunesse francophone engagée a été lancé. Initié par l’Unité jeunesse, sport et citoyenneté de l’Organisation internationale de la francophonie (UJSC-OIF), il devrait permettre de mobiliser les jeunes et l’ensemble de la société en faveur d’un avenir plus durable et écologique. Articulé autour de trois axes, il sera mis en œuvre au Gabon grâce au ministère de la Jeunesse dont la direction générale de la jeunesse devrait définir avec l’OIF, les organes de gouvernance.

Photo de famille des officiels à l’issue de la cérémonie de lancement. © Gabonreview

 

En 2020, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) organisait une consultation qui avait réuni un peu plus de 10 000 jeunes et permis de sélectionner trois préoccupations majeures de la jeunesse : avoir une éducation de qualité, bénéficier d’un emploi et vivre dans un environnement sain. A l’issue de cette consultation, l’OIF avait initié via l’Unité Jeunesse sport et citoyenneté (UJSC) et la Représentation pour l’Afrique centrale (Repac) en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des sports, l’Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD) et la direction de la Francophonie économie et numérique (DFEN), le projet Ecomob en réponse au besoin de vivre dans un environnement sain.

Ecomob s’articule autour de trois axes

Porté par la jeunesse et pour la jeunesse, ce projet qui devrait mobiliser la jeunesse en faveur de la réduction des déchets plastiques et la préservation de l’environnement a été lancé ce 12 juillet à Libreville. Projet pilote au Gabon, il s’inscrit dans le prolongement de l’Initiative Umuganda francophone. Il a pour ambition d’impacter près de 38 000 jeunes gabonais âgés de 15 à 35 ans et issus de Libreville, Akanda, Owendo, Port Gentil et Franceville. «Le projet a 3 axes», a fait savoir Pamela Akplogan, le chef de l’UJSC-OIF. Le premier, a-t-elle indiqué, concerne la sensibilisation sur les enjeux environnementaux dans les écoles et universités ainsi que dans des actions de plaidoyer permettant de renforcer le cadre juridique existant en la matière.

Le deuxième, la mobilisation des jeunes et encouragement de leur participation autour d’un plaidoyer pour l’amélioration de la législation sur la gestion et la valorisation des déchets et des actions de ramassage de déchets. Le troisième, consiste à accompagner des jeunes entrepreneurs (50) dans la mise en œuvre de projets innovants en gestion et valorisation de déchets et en proposant des solutions alternatives au recyclage des déchets. «La question du développement durable, de l’environnement et le climat, est un écosystème entier», a déclaré Pamela Akplogan selon qui, pour l’OIF «les jeunes sont les acteurs du changement et de développement quels que soient leur statut social et leur niveau économique».

Instantané de la cérémonie du 12 juillet. © Gabonreview

Le Gabon face aux enjeux environnementaux

Le projet pilote, a-t-elle dit, sera mis en œuvre au Gabon grâce au ministère de la Jeunesse et des sports en particulier avec la direction générale de la jeunesse qui travaille avec les équipes de l’OIF «pour définir les organes de gouvernance de l’initiative». Ce, dans un contexte où le Gabon qui se positionne comme le leader africain de la lutte contre les changements climatiques et la protection de l’environnement, engendre encore de nombreux impacts environnementaux et sociaux qui affectent la santé et la qualité de vie des habitants. L’OIF conçoit à juste titre la sensibilisation sur la pollution comme une véritable urgence dans le pays pour une prise de conscience environnementale et un engagement pour le recyclage.

D’autant plus que parmi les 388 000 kg de déchets produits chaque jour, 927 kg/jour de déchets plastiques se retrouvent dans l’environnement. «Les changements climatiques ne sont pas une chimère. Leurs effets se poursuivent de façon progressive», a déclaré Frederick Ndounda, le représentant du ministre de la Jeunesse et des sports lors de la cérémonie de lancement du projet. «Le Gabon compte sur sa jeunesse pour lutter contre les effets des changements climatiques», a-t-il déclaré indiquant que le gouvernement compte sur les contributions des jeunes pour la prise des politiques publiques en la matière.

 
GR
 

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