Après près d’une année d’atermoiement, les congressistes de l’Union nationale sont parvenus, le 13 novembre, à élire celle qui présidera aux destinées de leur parti politique pendant les quatre prochaines années, en la personne de Paulette Missambo avec 308 voix contre 298 voix pour son adversaire Paul Marie Gondjout.

Paulette Missambo nouvelle présidente de l’Union nationale avec 308 voix contre 298 voix pour son adversaire, Paul Marie Gondjout. © Gabonreview

 

Réunis en congrès ordinaire le 13 novembre, avec comme unique point inscrit à l’ordre du jour, le renouvellement des instances dirigeantes du parti, 612 congressistes issus des neuf provinces du Gabon, parmi les 654 enrôlés, ont exprimé leur choix. Ils ont choisi les hommes, les femmes et la jeunesse qu’ils voudraient voir conduire l’Union nationale pour les quatre prochaines années. Ce scrutin, avec toutes ses tracasseries, est tout de même parvenu à marquer la fin d’une ère de dix années, ouvrant ainsi la voie aux perspectives d’un parti « de progrès et de modernité », tel que souhaité et proposé par sa nouvelle présidente, Paulette Missambo.

© Gabonreview

« Ce soir nous vivons la victoire de la démocratie. Comme en 2016, nous venons d’administrer une leçon de démocratie au Gabon, car c’est une première à l’intérieur d’un parti politique. Je suis heureuse de cette victoire collective. Et je remercie le bureau du congrès parce que cela n’a pas été facile pour eux. Ils ont fait leur devoir: celui de permettre de donner un visage à l’Union nationale. Je remercie également l’équipe de Paule Marie Gondjout, qui a su jouer le jeu de la démocratie. Nous travaillerons tous ensemble pour un Gabon pour tous », a déclaré Paulette Missambo.

Pour le secrétaire exécutif adjoint sortant, Paul-Marie Gondjout, qui a humblement accepté sa défaite et celle de son équipe, au-delà de cet exercice électoral qui a consisté au renouvellement du bureau dirigeant du parti, ce sont l’unité et la cohésion du parti qui sont recherchées, afin qu’il soit le grand parti, le parti numéro 1 et c’est ensemble qu’il souhaite que cela se fasse.

« L’exercice auquel nous avons été appelés ce matin, c’est-à-dire l’élection du nouveau bureau national de l’Union nationale est une première au Gabon. Il faut que nous puissions tous à l’Union nationale, nous en féliciter, car nul parti dans ce pays depuis le retour de la démocratie, n’a jamais organisé une élection pour élire à la tête de son parti ses dirigeants. Ce que nous avons fait aujourd’hui est regardé, non pas seulement au Gabon, mais sur l’ensemble du continent africain », s’est-il félicité, assurant à sa présidente que lui et sa liste seront toujours là avec elle pour le rayonnement du parti.

Le scrutin à l’Union nationale. © Gabonreview

Pour la matérialisation de son projet de société, axé sur «le progrès et la modernité», le nouveau président de l’Union nationale travaillera avec une équipe majoritairement composée des membres du directoire sortant. Cette équipe de douze personnes présentées comme l’âme de l’Union est composée de six vice-présidents, trois secrétaires exécutifs et trois secrétaires exécutifs adjoints. Les vice-présidents sont : François Ondo Edou, Jeanine Taty Koumba, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Marie-Agnès Koumba, Roland Moutoumbou, Emmanuel Ntoutoume Ndong.

Trois cadres ont été choisis au secrétariat exécutif pour mieux réguler le fonctionnement du parti : secrétaire exécutif, Maxime Minault Zima Ebeyard ; secrétaire exécutif adjoint chargé de la jeunesse, Serge Zeng Ango ; secrétaire exécutif adjoint chargé de la femme, Sergine Ndong. La liste est complétée par trois cadres ayant rang de secrétaire exécutif adjoint : Sosthène Nguema Nguema, Aimé Patrice Koumamba et Éric Gaël Myboto.

© Gabonreview

« Mes ambitions pour ce parti, sont de le rendre aux militants en donnant le pouvoir aux coordinations, faire de l’Union nationale un parti du progrès et de la modernité, implanté sur l’ensemble du territoire national et qu’il soit capable de prendre part à toutes les élections à venir et s’imposer comme le porteur de l’alternance politique », a assuré Paulette Missambo.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Prince dit :

    C’est ce Gabon que nous voulons laisser à nos enfants un Gabon libre et démocratique avec un mandat électif de 4 ans,pas un Gabon des Bongo ou on utile l’armée nationale pour allez bombarder le QG de son adversaire avec les scores de 99,99% dans le haut agoué .Félicitations Mme

  2. Prince dit :

    Félicitations aussi à Mr Gongjout qui a démocratiquement reconnu sa défaite c’est ce Gabon là que nous voulons vivre .VIVE l’union nationale pour que vive Le Gabon Démocratique.

  3. Gayo dit :

    Nous comptons sur la loyauté de Paul Marie Gondjout et ses équipes envers le parti qu’ils voulaient diriger pour accompagner les vainqueurs et continuer à participer au rayonnement du parti. Qu’il ne fasse pas comme Mike Jocktane qui a démontré son opportunisme en quittant le parti dont il cherchait à prendre la direction sans en être attaché comme le démontre sa démission de mauvais perdant après sa défaite.

Poster un commentaire