Après quatre jours de léthargie inhérente à la psychose post-électorale, Libreville s’est quelque peu animé ce 30 août, avant de replonger dans l’angoisse de l’attente des  résultats du scrutin présidentiel prévus à 19h.

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96 heures après le déroulement du scrutin du 27 août dernier, la psychose qui s’est emparée de Libreville dès le 28 août dernier, est loin de retomber. Les résultats se font toujours attendre, dans l’angoisse de la controverse des chiffres publiés par chaque camp, qui revendique la victoire.

Ce 30 août en matinée, la ville s’est animée par endroit, marchés, commerces, banques ; les administrations tournent au ralenti, à défaut d’être quasiment désertes. Un regain d’activités qui fait les affaires des commerçants et de quelques clients. Mais plusieurs espaces commerciaux sont restés fermés.

Dès le début de l’après-midi, la ville a commencé à se vider peu à peu. La plupart des entreprises a demandé au personnel de rentrer avant l’heure de fermeture habituelle. Chacun est pressé de rentrer chez soi, pour attendre l’annonce des résultats des élections, prévue ce soir à 19 heures, selon le ministère de l’Intérieur.

Ce délai sera-t-il tenu ? En effet, selon plusieurs membres de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), représentant l’opposition, la plénière de la cette commission est prévue à 19 heures. C’est elle qui doit examiner dans les détails, les résultats centralisés par la Cenap. Or, selon ces derniers, le volume de travail est tel que les résultats ne peuvent pas être publiés aujourd’hui, même s’ils travaillent d’arrache-pied. «Nous nous étonnons de l’heure de publication des résultats communiqués par le ministère de l’Intérieur. A moins que ça soit des chiffres autres que ceux qui sortiront de nos travaux», a déclaré un membre de l’opposition à la Cenap.

Plus les heures passent, et plus l’on se rapproche de l’heure fatidique, l’angoisse replonge Libreville dans la psychose. Plusieurs messages véhiculés par textos, invitent les uns et les autres à la prudence. Ces messages recommandent fermement aux populations de ne plus s’aventurer dehors au-delà de 17 heures. L’heure est grave, c’est assurément le jour le plus long pour le peuple gabonais.

 

 
GR
 

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