Face à des néophytes ou à des personnalités pouvant se prévaloir de virginité et même d’une certaine intégrité, il faudra trouver le bon discours, le bon positionnement.

La présidentielle à venir pourrait ne pas être le long fleuve tranquille annoncé. Rien n’est joué d’avance. Face à des néophytes ou à des personnalités pouvant se prévaloir d’une certaine intégrité, il faudra à Oligui Nguema de trouver le bon discours, le bon positionnement. © GabonReview

 

 

Nous nous en rapprochons. Jour après jour, les candidats à la présidentielle du 12 avril prochain se déclarent. Jour après jour, ils s’avancent, se dévoilant toujours un peu plus. Même si la liste définitive n’est pas encore disponible, une chose est déjà perceptible : cette élection ne ressemblera à aucune autre. De toute évidence, elle mettra en compétition de nombreux novices, la plupart des baroudeurs ou poids lourds de la vie politique ayant été écartés par des dispositions légales. Est-ce un gage de crédibilité ? Pas sûr, la compétitivité étant un des éléments constitutifs de la crédibilité, en sus de la transparence, de l’inclusion et de la responsabilité. Est-ce une garantie de renouvellement du personnel et de la pratique politiques ? Peut-être. Est-ce annonciateur d’une victoire haut la main pour le président de la Transition, jusque-là candidat putatif ? Pas certain.

Droit d’inventaire

Inédite, cette configuration a été rendue possible par l’analyse combinée des dispositions de la Charte de la Transition et de la Constitution du 19 décembre 2024. Dans l’euphorie née de la chute d’Ali Bongo, la classe politique traditionnelle a voulu faire cause commune avec les militaires du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), affirmant placer l’intérêt national au-dessus de toute autre considération. Dans cette atmosphère enjouée, les ténors de la vie politique se sont refusés à tout débat politicien, faisant mine d’avoir renoncé à toute ambition personnelle. À l’exception notable de Pierre-Claver Maganga Moussavou et, dans une certaine mesure, Albert Ondo Ossa, ils ne sont pas allés en guerre contre les critères d’éligibilité, y compris durant le débat référendaire. Agissaient-ils par conviction, par réalisme ou sous la pression de l’opinion ? Ou cherchaient-ils à créer les conditions d’un renouvellement de l’élite politico-administrative ? On ne le saura jamais.

Pour l’heure, le casting de la présidentielle à venir laisse circonspect. En attendant de connaître les offres politiques, un constat s’impose : la plupart des candidats déclarés n’ont jamais été aux affaires. Or, le président de la Transition, lui, a été un très proche collaborateur d’Omar Bongo Ondimba et même d’Ali Bongo. Face à des personnalités inconnues du marigot politico-administratif, il peut très vite apparaître comme «homme du passif», selon le formule de François Mitterrand. Si la chute de la dynastie Bongo sera toujours à mettre à son actif, ses adversaires auront le loisir d’exercer leur droit d’inventaire. Forts de leur virginité, ils pourront engager sa responsabilité ou lui demander de la décliner. Déjà, d’aucuns n’hésitent plus à assimiler le CTRI au Parti démocratique gabonais (PDG) ou à parler de perpétuation des pratiques du passé. Bon gré mal gré, cette rhétorique sera reprise durant la campagne. Surtout au regard des profils et parcours des candidats.

Ne pas entretenir l’illusion d’un scrutin joué d’avance

Jadis officier chargé de faire exécuter les instructions d’Omar Bongo Ondimba, puis chef des services spéciaux et patron de la garde prétorienne sous Ali Bongo, le président de la Transition pourra difficilement éviter le débat sur son rôle aux côtés de ces anciens chefs d’Etat. Ayant fait montre de mansuétude à l’égard des ténors du système déchu, il ne pourra pas échapper aux accusations de collusion. Or, face à Raymond Ndong Sima, Paulette Missambo, Alexandre Barro Chambrier, Albert Ondo Ossa, Pierre-Claver Maganga Moussavou ou Jean-François Ndongou, il aurait été à l’aise pour leur renvoyer la manivelle, ces personnalités ayant, à un moment ou à un autre, été aux affaires. À l’inverse, il sera toujours sur la défensive face à des ovnis politiques comme Marion Nnegue Mintsa, Zenaba Gninga Chaning ou à des personnalités à l’engagement éprouvé comme Noël Bertrand Boundzanga, Michel Ongoundou Loundah et Jean-Rémi Yama.

En introduisant des restrictions dans la Charte de la Transition et la Constitution, les rédacteurs poursuivaient certainement un objectif. Ne leur en déplaise, la présidentielle à venir pourrait ne pas être le long fleuve tranquille annoncé. Face à des néophytes ou à des personnalités pouvant se prévaloir d’une certaine intégrité, il faudra trouver le bon discours, le bon positionnement. Les appels à candidature, marches de soutien et autres propos dithyrambiques ne doivent pas entretenir l’illusion d’un scrutin joué d’avance. Déterminés à parvenir à «une véritable rupture, au-delà des visages et des discours», les plus expérimentés parmi les candidats peuvent réserver des surprises. Pour ne pas se réveiller avec la gueule de bois et ne pas connaitre de grande désillusion, il faut se mettre au travail, ardemment et méthodiquement, loin du tumulte des réseaux sociaux et des foules constituées par des zélateurs intéressés.

 
GR
 

17 Commentaires

  1. Yann Levy Boussougou-Bouassa dit :

    Il fut un temps où on pouvait déclarer sans sourciller que le Général remporterait cette élection. La faible participation au dernier référendum, alors qu’on est censé inaugurer l’ère nouvelle d’un Gabon libre, montre que l’euphorie a laissé la place à une certaine déception. Et, en face,cela a été dit, il y a parfois des « immaculés » à qui on ne pourra opposer des arguments ad hominem en réponse à des arguments sérieux. Donc les attaques dont fait l’objet ACBBN ne prendront pas.

    Certes, le Général pourra toujours se targuer d’être le tombeur d’Ali Bongo. Mais plusieurs questions subsistent autour de ce coup d’Etat, en commençant par sa temporalité (pourquoi aujourd’hui et pas avant), certaines actions post coup d’Etat comme le recrutement dans son régime de nombreux pdgistes, les « éloges » du Général à l’égard de Marie Madeleine Mborantsuo, certaines atteintes aux droits fondamentaux révélées…

    L’erreur à ne pas faire c’est vraiment de vouloir se présenter comme l’homme providentiel. En 2023 cela aurait pris (je le crois vraiment), aujourd’hui c’est moins évident. Et il faut que ses équipes et lui se disent qu’un peuple peut être las de son sauveur, et se rappellent le contexte de la démission du général de Gaulle.

    Les actions ne plaidant pas toujours en sa faveur depuis le coup d’État, le Général devra vraiment trouver les mots pour convaincre les plus sceptiques d’entre nous. Mais, comme disait Montesquieu, si on veut chercher le dessein de l’auteur, on ne le peut bien découvrir que dans le dessein de l’ouvrage.

    Peu importe qui passera, j’espère que les compatriotes feront un choix éclairé et que les remparts du scepticisme tomberont à juste titre.

  2. DesireNGUEMANZONG dit :

    Faisons un peu d’histoire…

    Charles de Gaulle a gouverné la France pendant 10 ans. De 1959 à 1969. Il a organisé plusieurs référendums. Par exemples pour l’adoption de la Constitution de la Vème en 1958 et sur la Réforme du Sénat et la régionalisation en 1969.

    Sauf qu’une majorité de français.es s’est prononcée pour le « Contre » à ce référendum de 1969. Avec une participation de 80.13%, 47.59% était favorable ; tandis que 52.41% est défavorable. C’est au vu de ces résultats referendaires que Charles de Gaulle a mis fin à ses fonctions de Chef d’État.

    Il s’en suivit une élection anticipée qui a vu la victoire de Georges Pompidou.

    La tendance qui consiste à decontextualiser les faits est assez rédhibitoire. Le Général B.C Oligui Nguema (s’il est candidat à l’élection présidentielle) va demander pour la première fois le suffrage universel aux gabonais.es. Les
    réformes (sociale, economique et institutionnelle) qu’il a engagées pour le pays en 1 an et 7 mois en disent long sur son pragmatisme. Poser des actes vaut mieux qu’un long discours (*) ou une sur-communication médiatique (avis aux
    porteurs de valises de E1M200).

    Cordialement.

    (*) Un proverbe portugais dit: »Le vent emporte les paroles et les promesses. Seuls les actes comptent ».

  3. Yann Levy Boussougou-Bouassa dit :

    Désiré Nguéma Nzong,

    C’est sur un projet de régionalisation et esquissant la décentralisation en France qu’il a engagé sa responsabilité en 69 (longtemps avant le premier véritable acte de la décentralisation en 82-83). Sauf qu la campagne de référendum autour de ce fameux projet de réforme s’est mué en référendum autour de sa personne, les débats sur le fond du projet ayant été marginalisés. Les français, après 10 années de présidence de de Gaulle, ont voté « non », signifiant alors la démission du Général. Lui, la figure principale du « coup de libération », de la résistance française, le voilà contraint de quitter la tête de l’État parce que les français étaient las de sa présidence (c’est ainsi que certains analystes présentent la situation). Voilà pour les faits. Cela n’est pas sans rappeler quelque part les débats autour de la nouvelle constitution gabonaise que d’aucuns (les partisans du oui principalement) ont fait passer pour un référendum autour du Général Oligui. Et on a vu, au regard de la faible participation, qu’une certaine lassitude s’installait au sein de l’opinion. Et c’est très curieux, alors qu’on dit le peuple gabonais désormais libre et maître de son destin, et que le Général est en place depuis environ 16 mois (le Général français est resté 10 ans, comme vous l’avez rappelé). Il faut donc prendre plus que jamais au sérieux cette lassitude, voire ce désamour qui s’installe aussi vite.

    Pour la prochaine grande consultation, certains veulent encore présenter la situation comme une question de personne plus qu’une question de projet pour le Gabon. Visiblement ils comptent encore sur la popularité du Général. J’insiste en disant que ce serait une grave erreur de vouloir tout miser dessus. Car, avec le référendum, on a vu ce que pouvait donner un vote centré sur la personne du Général. Et si cette élection venait à être remportée par le Général, ce serait quand même un échec pour lui (et pour la démocratie) en cas de faible niveau de participation.

    Bien à vous

  4. Yann Levy Boussougou-Bouassa dit :

    Je rajoute : Il ne s’agit pas tant de faire triompher le Général que de faire triompher un projet et de permettre au Gabonais de renouer avec l’exercice démocratique. Il vaut mieux regarder le bilan des 16 mois de gouvernance, faire une analogie avec la situation avant le coup d’Etat, et esquisser l’avenir. Parlez aux gabonais des sujets dont ils parlent et qui les touchent, et cessez de vouloir flatter l’égo du Général.
    On m’a appris en cours de communication politique que le candidat qui a plus de chance de remporter une élection, ce n’est pas tant le plus populaire, mais celui qui réussira à mobiliser ses soutiens (on l’a vu avec le référendum de novembre dernier). Mais comme je l’ai dit plus haut, j’insiste vraiment dessus, si cette élection venait à être remportée par le Général en cas de faible participation, ce serait quelque part un échec pour lui et pour la démocratie. Cela signifierait que la défiance à l’égard des élites et du système démocratique persiste.

  5. DesireNGUEMANZONG dit :

    « On a vu qu’une certaine lassitude s’installait au sein de l’opinion ».

    Est-ce votre opinion à vous ou le résultat d’un sondage rigoureusement administré?

    La faible participation des gabonais.es au dernier référendum n’est pas le résultat de la lassitude qu’ils.elles éprouvent vis-à-vis des autorités actuelles. C’est une supputation! Réalisez une enquête d’opinion sur un échantillon représentatif de l’électorat gabonais. Et présentez-nous les résultats. J’espère que vous avez eu un cours de Statistiques Descriptives!

  6. Yann Levy Boussougou-Bouassa dit :

    C’est le résultat de mon analyse avec les données dont je dispose. Qu’est ce qui peut bien expliquer qu’un peuple dont on dit qu’il est désormais libre ne se motive pas pour aller voter la loi fondamentale de son pays ? Il y a assurément défiance à l’égard de la nouvelle administration, de son chef ou un problème avec la manière dont les affaires sont gérées. Cela revient au même d’une certaine façon. Et, en tout état de cause, ce n’est pas bon pour le chef de l’Etat et son administration.

    Ma vie de juriste en marchés publics et de père de famille ne me permet pas d’aller conduire des études d’opinion au Gabon aujourd’hui. Mais, si jamais je le fais, je ne manquerai pas de soumettre les résultats pour validation à votre haute autorité.

    Excellente journée

    Bien à vous

    Ps : Aucune étude d’opinion n’ a été faite pour savoir ce que les gabonais pensent du coup d’Etat. Aucune étude n’a été faite pour savoir ce que les gabonais pensent du fait que le Général soit autant entouré de pédigistes et du fait de reconnaître à Mme Mborantsuo un titre de présidente honoraire de la cour constitutionnelle. Mais, à partir de certaines données, on pourrait imaginer ce qu’ils en penseraient.

  7. DesireNGUEMANZONG dit :

    Avez-vous les données sur les différents taux de participation aux élections au Gabon depuis 1993? Sont-ils crédibles?

    D’après l’opposition aujourd’hui, tous les résultats des élections au Gabon sont préfabriqués. Dans ce cas, comment voulez-vous comparer les données!?

    « C’est le résultat de mon analyse avec les données dont je dispose ». De quelles données disposez-vous pour vous faire une opinion? Quelle est votre base de données?

    Ce que je vous reproche depuis le début, c’est bien une certaine légèreté de
    vocabulaire fondée sur votre propre opinion. L’opinion et la science
    s’opposent. Je vous l’ai rappelé dans un commentaire parallèle.

    Pour résumer, une (toute) théorie (scientifique) repose sur un ensemble d’hypothèses en principe fausses. C’est l’épreuve décisive du test empirique
    qui valide ou invalide la théorie. Si vous voulez répondre la question suivante : « Qu’est-ce qui peut expliquer qu’un peuple dont on dit qu’il est désormais
    libre ne se motive pas pour aller voter la loi fondamentale de son pays? », alors il faut réaliser un sondage d’opinion sur les 48% de l’électorat qui n’a pas voté. Si pour vous, il s’agit d’une lassitude (comment déinissez-vous et mesurez-vous de le concept lassitude?) vis-à-vis des autorités actuelles, alors vous le saurez en réalisant ce sondage.

    J’attends les résultats de votre sondage. Là, vous êtes dans le « dur ».

    Cordialement.

  8. Yann Levy Boussougou Bouassa dit :

    Désire Nguema Nzong,

    Je vous ai humilié sur un précédent post, vous voilà encore en train de venir exposer ici votre démence. Je vous pensais atteint de vertigo, mais je constate que vous êtes aussi atteint de masochisme. Vous avez essayé de rallier certains à votre cause, mais malheureusement ils n’ont jamais voulu prendre fait et cause pour vous. Votre argumentaire (si tant est qu’on puisse appeler cela ainsi), n’a jamais convaincu personne. Mais puisque pour vous, rien ne peut tomber sous le sens et que l’esprit cartésien se résume à produire de la statistique , jouons à votre jeu : Comment expliquez-vous la faible participation au denier référendum ? Sur quel outil statistique vous basez-vous pour justifier votre réponse ? Est-ce que les gabonais sont majoritairement favorables au coup d’Etat ? Quelle analyse statistique vous permet de soutenir votre réponse ? Pensez-vous que les gabonais soient majoritairement favorables aux propos du Général dans lesquels il réhabilite Mme Mborantsuo ? Sur quelle base statistique vous appuyez-vous pour soutenir votre réponse ? Est-ce que les gabonais sont majoritairement favorables à la candidature du Général ? Sur quelle base statistique répondez-vous ? Ali Bongo était-il populaire ? Avez-vous des statistiques pour appuyez ce que vous dites ? Voilà mon cher Désiré Nguema Nzong un fatras de questions pour lesquelles j’aimerais lire vos réponses et avoir les sources (les statistiques) sur lesquelles vous vous basez. Je vous laisse à votre plume.

    Ps : Le véritable mot est Antonomase.

    Pour ceux qui seraient intéressés par la genèse de nos échanges voilà de quoi lire et se marrer dans l’espace commentaire : https://www.gabonreview.com/seraphin-moundounga-les-grandes-democraties-de-ce-monde-moderne-sont-la-construction-des-militaires/

  9. Yann Levy Boussougou-Bouassa dit :

    Désiré Nguema Nzong,

    Je crois que je vous ai tellement martyrisé intellectuellement sur cet article concernant les propos de M. Moundounga relatifs au rôle des militaires dans la démocratie que vous vous êtes juré de m’avoir. Votre dernière phrase à elle seule résume votre état d’esprit revanchard (« Là vous êtes dans le dur »). Pathétique!

    Pour ceux qui veulent se marrer devant l’exécution intellectuelle d’un jocrisse, voilà de la lecture dans l’espace commentaire : https://www.gabonreview.com/seraphin-moundounga-les-grandes-democraties-de-ce-monde-moderne-sont-la-construction-des-militaires/

    Puisque pour vous, rien ne peut tomber sous le sens et que l’esprit cartésien se résume à produire des analyses quantitatives, jouons à votre jeu : Comment expliquez-vous la faible participation au dernier référendum constitutionnel ? Sur quel outil statistique vous basez-vous pour justifier votre réponse ? Il y a un consensus au sein de la majorité sur le fait de dire que les gabonais sont favorables au coup d’Etat. Est-ce que les gabonais le sont vraiment ? Quelle étude statistique vous permet de soutenir vos propos ? Est-ce que vous pensez que les gabonais sont majoritairement favorables à la candidature du Général ? Sur quelle étude statistique vous appuyez votre réponse ? D’après vous, que pensent les gabonais du fait que le Général n’ait pas honoré sa promesse de restituer le pouvoir aux civils à l’issue de la transition ? Quelle étude quantitative vous permet de justifier votre réponse ? Ali Bongo était-il populaire ? Sur quelle base statistique appuyez-vous votre réponse ?

    Puisqu’il faut appuyer tout regard sur une question donnée sur des bases statistiques, je vous laisse donc m’éclairer, Max Weber.

    A très bientôt, je l’espère.

  10. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour Y. Lévy Boussougou-Bouassa,

    « Je vous ai humilié dans un précédent post »: Vous n’avez absolument rien compris au but d’un commentaire. Vous pouvez contredire Docteur Moundounga comme il vous chante. Sachant que tout peut se dire et contredire dans le respect des autres. Sans chercher à humilier! Sans être obsequieux!

    Vous êtes un jeune narcissique qui se satisfait de ces posts et cherche à
    « trancher des scalps ». Vous avez insulté de tous les noms une commentatrice (Mme Ada) qui peut être votre mère. Vous faites passer Monsieur Moundounga pour une bille. Quelle genre de frustration avez-vous vécu dans la vie pour en arriver là?

    Vous faites partie de la jeunesse gabonaise. Pour diriger ce pays, il faut des individus mâtures au sommet de l’État. Quand je vous lis, vous donnez
    l’impression d’une jeunesse égarée, d’un manque d’éducation totale (pourri/gâté
    coomme on dit chez nous).

    De mon côté, je n’ai plus rien à prouver. J’ai tout fait la vie. Je ne viens dans ce média pour me la raconter. Je pose des questions, je commente et je
    propose parfois des solutions pour aider le plus nombre. Je partage avec humilité ce que je sais. Vous avez un autre problème. Je ne sais pas lequel.

    Vous vous livrez à un spectacle désolant et indigne. Vous savez le diplôme ne rend pas intelligent. Le savoir-être qui implique le respect des autres en
    société est tout aussi important (utile) dans la vie de tous les jours.

    C’est sur le conseil que je vous quitte. Continuez vos commentaires.

  11. Yann Levy Boussougou-Bouassa dit :

    Désire Nguema Nzong,

    Quand Mme Ada tient des propos définitivement xénophobes et remet en question l’intellect de ceux qui ne repartagent pas ses idées, je ne vois pas en quoi lui dire que si pour elle le fait de s’élever revient à descendre jusqu’au noyau de la terre et que je ne l’y rejoindrai jamais est un problème. Je sais que vous êtes de la même chapelle intellectuelle, Mme Ada et vous. Donc vous vous êtes senti attaqué à travers notre échange. Navré pour vous, mais je n’ai aucun regret sur cet échange. Et je remercie le ciel de m’avoir épargné une mère qui entretienne de telles idées.

    S’agissant de M.Moudounga, j’ai été très respectueux dans la contradiction que j’ai apportée. Mais pour vous dès qu’un ancien parle il faut se taire, surtout si cet ancien dispose d’un titre de docteur.Or,là on parle de l’avenir du pays. En tant que citoyen, j’ai tout à fait le droit d’émettre un regard sur la conduite des affaires publiques et d’avoir un jugement sur la parole publique. Dans cette contradiction apportée à M.Moundounga, un intervenant, M.IKIKA vous a dit que les éléments que j’ai apportés étaient très sérieux et pertinents, mais cela lui a valu vos foudres.

    Vous avez voulu initier une joute intellectuelle avec moi en partant sur des bases intellectuellement insoutenables et avec l’esprit plein de haine. Le résultat des courses est que vous vous êtes enfoncé dans la vase. Et plus vous vous débattiez, plus vous vous enfonciez. J’ai essayé de vous mettre en garde malgré tout. Vous n’avez rien voulu entendre. J’ai donc pris plaisir à voir le prétentieux que vous êtes disparaître dans cette vase. Le point d’orgue est votre fameuse « Autonomase ». Et avec cette même figure de style dont vous avez redéfini l’orthographe (le vrai mot étant Antonomase) je vous ai remis à votre place. Vous savez, je n’ai aucun mal à dire qu’un tel ou un autre a raison. C’est déjà arrivé à maintes reprises ici, même avec des personnes avec qui je ne suis pas toujours d’accord (par exemple Gayo). Mais quand quelqu’un a tort (selon moi), je le dis aussi. Et je prends le temps d’apporter une contradiction éclairée. À l’inverse de vous, je ne m’exprime pas de façon péremptoire sur des sujets pour lesquels je n’ai pas un minimum de base.

    S’agissant du narcissique que je serais, je vous réponds que je ne ne me définirais pas ainsi. Mais il est clair que sur certains sujets du fait de la connaissance que je peux avoir je suis confiant. Avez-vous un souci avec la confiance en soi ?

    En ce qui concerne mes visées politiques, je n’ai jamais eu le souhait de me présenter face à la vox populi. Et je ne roule pour personne. Je suis fier de construire ce que je construis par mon travail et l’amour des miens. Mon seul regret est que je sois en train de m’accomplir loin de ma terre d’origine. Mais il faut dire aussi que le Gabon ne sait pas retenir ses enfants, malgré tout leur amour. Tant pis, je suis très heureux où je suis. Et si un jour je change d’avis, et que je sollicite les suffrages de mes compatriotes, j’espère que je ne serai pas devenu « l’homme mature » que vous êtes (un homme ignorant, condescendant, obséquieux avec les puissants, vils flatteurs et avec un problème avec la liberté d’expression d’autrui).

    Mais avant de partir, cher Désiré, répondez à la salve de questions que j’ai posées. Vous avez ouvert une boîte de Pandore. Et avec un peu de maïeutique, j’aimerais vous conduire à comprendre certaines choses. À votre clavier, je vous en prie.

    Bien à vous

  12. DesireNGUEMANZONG dit :

    … Suite,

    Je vais vous faire une confidence…

    Dans 15 ans, je suis à la retraite et ce ne sont pas les caisses du Gabon qui paieront ma retraite.

    Pour vous dire qu’aucun de mes commentaires ne font l’objet d’aucune transaction avec le CTRI. Toutefois, j’estime que les forces armées gabonaises (FAG) ont pris l’initiative d’arrêter la « mascarade » dans l’intérêt du pays et de préserver la santé du Président Ali Bongo Ondimba. En soi, l’acte est humaniste. Si vous avez des questions, faites une lettre à Monsieur Le Général B.C Oligui Nguema. Je pense que son Conseiller vous répondra.

    C’est mon dernier message pour vous. Quelle que votre réponse, il n’y aura pas de suite.

    Monsieur NGUEMA NZONG Désiré.

    Monsieur YLBB, rentrez chez vous. Dites à Mme et à votre (vos) enfant(s) que : (Papa) Chérie, j’ai humilié un compatriote sur GR. Ça nous a rapporté beaucoup d’argent. Elle vous dira: « J’ai rien vu dans notre compte joint ». Escroc! S’offusquera t-elle? Tondu comme vous êtes : Vous direz, la prochaine fois c’est « BINGO »!

  13. DesireNGUEMANZONG dit :

    Je suis un homme de principe. Je dis ce que je fais. Je fais ce que je dis. Avec vous, le dialogue est impossible. C’est peut-être métaphysique (surréaliste, chez nous on appelle ça « sorcellerie »). Comme je vous l’ai dit: Continuez de faire des commentaires sur GR.

    Tout ce que vous dites n’a aucun intérêt pour moi (pour etre vulgaire je m’en fiche royalement). J’ai voulu voir qui vous étiez au travers d’un harcèlement
    programmé. C’est très bien que vous ayez mis en évidence nos échanges pour qu’on puisse vous identifier précisément.

    En conclusion : vous détestez vos compatriotes de « souche ». En réalité, vous
    estimez ACBBN parce qu’il fait une « part belle » aux bi-nationaux dans son
    corpus politique. Seulement, vous n’avez pas l’intention de revenir sur le territoire national. Et tout ce que vous dites vise à « biaiser » le débat
    public quitte à « humilier ». Mais, vous n’allez jamais le reconnaître. Parce que vous estimez être porteur de la bonne parole, l’envoyé de Dieu pour sauver notre nation en dérive…

    Bien essayer! Félicitations!

  14. DesireNGUEMANZONG dit :

    Je suis bi-national pour des raisons personnelles et professionnelles. Toutefois je suis né de père et mère gabonais.e né.e (lui.elle) de père et de mère gabonais.e. Je n’echangerai jamais mon statut de bi-national ɓcontre un mandat électif. Mon choix est définif. Les restrictions concernant les bi-nationaux ne choquent pas. Être bi-national ne vous donne pas plus de droit qu’un autre. Être militaire ne fait pas de vous un citoyen de « seconde zone ».

    Tous les gabonais.es ont les mêmes droits. L’accès a des fonctions stratégiques doit étudier avec le plus grand sérieux.

    Quelle que votre réponse, je ne donnerai pas suite.

  15. Yann Levy Boussougou-Bouassa dit :

    Désiré Nguéma Nzong,

    Je ne suis pas ému par votre âge, mais déçu de votre comportement pour quelqu’un de votre âge. Car, je n’ai aucune espèce d’empathie pour les harceleurs. Et j’ai bien vu que vous essayiez de faire du harcèlement. Malheureusement pour vous je ne suis pas une proie. Ce qui vous avez fait emmagasiner beaucoup de frustrations.

    Je vous ai placé face à une sérieuse aporie. Et vous voilà en train d’essayer d’échapper à mes questions en jouant la carte du pathos. Pathétique! Cela ne prend pas avec moi, cher monsieur. Navré. Ceci dit, j’ai beaucoup d’estime pour les retraités. Et je suis très triste et en colère de ce que l’administration d’Ali Bongo leur a fait quand ils ont manifesté, devant la primature en juillet 2023, leur mécontentement en rapport avec le non paiement de leur pension. Ce qui nous conduit inévitablement à parler de ACBBN, puisqu’il était le premier ministre à cette époque.

    J’ai du respect et une certaine admiration pour ACBBN. Il est cultivé, très bon orateur, à l’aise face à tous les publics, même les plus hostiles. Il a une fine analyse de la situation du pays, à mon avis. Mais la difficulté pour lui est qu’il a fait partie d’un gouvernement qui a davantage œuvré pour sa conservation que pour le bien-être des Gabonais. S’ensuit un bilan négatif qu’il a lui-même reconnu. Il fait beaucoup d’effort pour se faire pardonner, mais la blessure est si profonde que je ne sais s’il y arrivera un jour. Quant à moi, malgré mon admiration, je ne sais toujours pas si je peux lui accorder mon suffrage.

    Si vous êtes assidu dans votre espionnage de mes commentaires, vous aurez vu que j’ai une admiration sans réserves pour Jean Remy Yama, laissant entrevoir un potentiel soutien à sa candidature. Et je me dis aussi que pour vous qui êtes retraité, donc un ancien travailleur, c’est une candidature qui doit vous parler (au final vous votez pour qui vous voulez). Jean Remy Yama a milité pour vos droits. Cela lui a d’ailleurs valu la prison.

    S’agissant de l’hostilité que j’aurais à l’égard des Gabonais de souche, là encore cela entre dans vos fantasmes à mon égard. J’aime tous mes compatriotes. Mais j’ai un problème avec la xénophobie (et avec ceux qui n’aiment pas notre Gabon). Et comme vous voulez hiérarchiser les Gabonais en fonction de leurs origines, j’ai naturellement un problème avec cela. Vous dites être retraité. Donc vous appartenez à une catégorie de Gabonais au crépuscule de leur vie (n’y voyez rien de négatif). Étant jeune, comme vous l’avez souligné, j’appartiens à une catégorie de Gabonais à l’aube de son existence. Mais voilà que vous, ancien, par vos choix et discours non mesurés, êtes en train d’essayer de cultiver un champ de pommiers d’Eris et de nous laisser un pays au bord de la conflagration. Shakespeare a dit que lorsque l’âge entre l’esprit sort. Est-ce le cas ? Non, je ne crois pas. Car j’ai connu des anciens bien plus sages que ce que vous montrez. Pardonnez-moi, mais vous êtes un sacré numéro.

    Jusqu’ici on a toujours cru que le problème des Gabonais était de vivre dans un pays peuplé de dirigeants corrompus et qu’on y apporterait une réponse en combattant la corruption. Mais vous voilà, ainsi que d’autres, qui êtes en train de cultiver une croisade contre d’autres compatriotes. Non pas que ces derniers ont spécialement fait quelque chose, mais pour la simple raison qu’ils ne sont pas « de souche ». Ils sont donc soupçonnés de ne pas aimer le pays, ou de ne pas l’aimer comme il faut (il semble que M.Bolloré n’a pas fait que diffuser ses antennes canal sat dans le pays, il y a aussi diffusé sa xénophobie). La pire chose qui puisse arriver à un pays n’est pas d’avoir des dirigeants terribles, mais d’avoir des enfants qui se regardent en chiens de faïence et finissent par se battre. Sachez que derrière la porte que vous voulez ouvrir se cache un monstre dont vous ne mesurez pas la dangerosité. Je pense qu’il nous faut demander aux ivoiriens et rwandais de nous faire un petit retex (retour d’expérience).
    Si jamais cette porte s’ouvre (je ne le souhaite vraiment pas), je ne sais pas si on pourra la refermer en utilisant cette formule dont on est si fier en parlant du coup d’Etat : « sans effusion de sang ».

    Avril arrive, l’élection aussi. Je vous ai dit que M. Oligui, votre candidat, sera candidat. Je vous ai déjà dit pourquoi je le pensais. Je vous annonce aussi qu’il gagnera. Je n’ai aucune donnée concrète pour l’affirmer, en dehors de mon intuition… et d’une certaine expérience que j’ai des choses (en dépit de ma jeunesse). Que ce soit lui ou un autre, je veux que notre pays se porte mieux. Il ne s’agit pas de mettre des bâtons dans les roues du futur dirigeant, mais si les engagements n’étaient pas respectés, on doit pouvoir le lui dire sans être taxé d’irrévérencieux, narcissique et consorts.

    Juste un dernier conseil : Plus que jamais au crépuscule de sa vie, on essaie d’être une meilleure version de soi, on éduque la jeunesse (sans la corrompre), on ne fait pas le troll sur internet. Votre éducation politique aujourd’hui n’est pas bonne (c’est mon avis). Si elle ne change pas, j’espère qu’elle connaîtra une déshérence.

    S’agissant de mes questions, j’acte quelles resteront sans réponses (comme beaucoup de choses autour de ce coup d’Etat, probablement).

    Bien à vous

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