Des mineurs et des femmes détenus à la prison centrale de Port-Gentil mais aussi des agents ont reçu, le 1er décembre dernier, des diplômes sanctionnant quatre mois de formation, en relation avec les Projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs (Piscca), soutenu par l’ONG Sifos et l’ambassade de France au Gabon. L’action vise la réinsertion des détenus et leur autonomisation.

Les récipiendaires posant pour la postérité. © Gabonreview

 

S’inscrivant dans le cadre des Projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs (Piscca), l’Organisation non-gouvernementale (ONG) Sifos, en étroite collaboration avec l’ambassade de France au Gabon, a remis, le 1er décembre dernier, les diplômes de fin de formation à trente-quatre (34) agents et détenus du pénitencier de Port-Gentil. Un projet visant l’autonomisation par la réinsertion de ces personnes en conflit avec la loi.

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Lancée le 7 juillet dernier par la remise symbolique du matériel technique, cette formation a permis, durant quatre mois aux cinq assistantes, sept agents, six femmes détenues et seize mineurs de bénéficier de cours théoriques et pratiques dans les filières telles que la coiffure, l’esthétique, la mécanique et l’électricité. La remise des parchemins a donc marqué la fin de la première étape d’apprentissage de ces personnes en discorde avec la loi, détenues à la maison d’arrêt de la capitale économique.

«L’objectif est de promouvoir la réinsertion des personnes détenues, au sein de la société, mais aussi de lutter contre la récidive. Depuis que je suis directeur ici, un mois après avoir libéré quelqu’un, il revient pour les mêmes motifs», a déploré le directeur de la prison centrale de Port-Gentil, le commandant Jean-Jacques Ona Mbangha.

En collaboration avec l’Institut de formation professionnelle de Port-Gentil (IFPP), cette initiative qui se perpétuera est à mettre à l’actif de l’ONG Sifos dont la mission est de faciliter l’autonomisation des personnes en affront avec la loi. La responsable, Chantale Sagbo Sasse, s’est d’ailleurs réjouie du travail fourni par les formateurs. «Je rassure notre partenaire, l’ambassade de France, que les résultats escomptés à travers ce projet ont été atteints. Je promets aux formateurs que leurs efforts ne seront pas vains», a-t-elle déclaré.

Le programme concerne les couches sociales vulnérables de la population. Ce qui fait dire à la représentation de l’ambassade de France au Gabon, Anaïs Mbina qu’«il est important de construire l’avenir, de construire la réinsertion et une autonomie économique». «L’avenir est ouvert, mais rien n’est prédestiné. La réussite se construit pas à pas», a-t-elle ajouté.

Ce projet a permis de renforcer les équipements techniques de la prison centrale de Port-Gentil par la dotation de quatre plateaux techniques pour former et permettre l’acquisition des compétences professionnelles des agents volontaires.

 
GR
 

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