Spécialisée dans la distribution et la commercialisation des produits pétroliers et gaziers, Gab’Oil, filiale de la GOC, est convaincue de retrouver son niveau de performance mis à mal par l’ancienne équipe managériale dès 2021 par l’instauration d’un dialogue social durable. Les délégués du personnel ont eux-mêmes initié récemment les premiers échanges allant dans ce sens.

Des délégués du personnel lors de la rencontre. © D.R.

 

Filiale de Gabon Oil Company (GOC) dont les grandes ambitions sont désormais connues, Gab’Oil doit se résoudre à retrouver son niveau de performance d’antan. Auteur d’un nouveau plan de développement présenté récemment à la tutelle, Louis Gaston Aubame s’y attèle. Mais l’administrateur directeur général n’est pas seul. Les délégués du personnel entendent également s’investir pour que leur entreprise soit aussi productive qu’à ses débuts, conformément aux nouvelles ambitions des autorités. Pour eux, cela passe par l’instauration d’un véritable dialogue social, après que la société d’État a connu, d’avril 2021 à février 2023, une période de tension entre les employés et leur hiérarchie. Durant cette période, tout dialogue avait été rompu.

Avec le soutien de l’ADG, il a été organisé cette semaine une master class sur les rôles des délégués du personnel et les devoirs et obligations des employés en entreprise. Au sommet de Gab’Oil, l’on assure que l’initiative des salariés était d’autant plus appréciée que celle-ci permettrait d’en finir avec les tensions sociales enregistrées au sein de la boîte il y a encore un an, avec pour principale conséquence le faible niveau de productivité décrié à l’arrivée du manager actuel. Ces échanges permettent ainsi de rétablir le dialogue entre les employés eux-mêmes, et entre les employeurs et les employés. «L’initiative des délégués du personnel et l’adhésion massive de leurs collègues montrent le niveau d’implication des salariés pour une meilleure performance de notre activité. Le dialogue représente un véritable levier de croissance, notamment dans une organisation comme la nôtre», apprécie-t-on au siège social du Haut de Gué-Gué, dans le 1er arrondissement de Libreville.

Moment d’échange entre collègues. © D.R.

Des pistes de solution pour une meilleure cohésion des salariés

En vue de faire de leur entreprise la plus performante du secteur, délégués du personnel et employés participant à cette rencontre ont fait plusieurs propositions, y compris pour permettre à Gab’Oil de se conformer à la loi. Ils ont notamment dit attendre la mise en place du Comité permanent de concertation économique et sociale (CPCES) et du Comité santé sécurité au travail (CSST) comme le stipule le Code du travail gabonais, ainsi que la mise en place des boîtes à idées qui permettraient aux salariés d’émettre leurs points de vue sur la gestion de l’entreprise. Ce qui, selon certains qui craignent leur musèlement, éviterait de voir les problèmes de l’entreprise exposés sur les réseaux sociaux comme cela a été le cas, il y a quelques années.

Le personnel attend également le retour de certaines «habitudes» fortement appréciées jadis et qui favorisaient la cohésion entre salariés, à l’instar de la célébration des anniversaires, les attentions des nouveaux aux anciens, l’organisation d’afterwork et d’activités socioculturelles et sportives. La signature des fiches de poste et la mise en place des fiches d’objectifs favoriseront aussi la performance de l’entreprise, ont estimé plusieurs salariés, non sans appeler à la reconnaissance et à l’encouragement des managers pour les employés s’étant le plus distingués.

 
GR
 

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