Le président de l’Autorité pour la protection des données à caractère personnel et de la vie privée (APDPVP), Joël Dominique Ledaga, a dans son discours à l’occasion de la 18e Journée mondiale de la protection des données personnelles, proposé quelques mesures visant à protéger les enfants de l’internet. Notamment les mineurs qui passent de plus en plus de temps en ligne.

Joël Dominique Ledaga, le président de l’Autorité pour la protection des données à caractère personnel et de la vie privée (APDPVP). © Gabonreview

 

Selon une étude, 63% des enfants de moins de 13 ans ont un compte sur au moins un réseau social. La fréquentation des sites pornographiques par les mineurs est désormais comparable à celle des adultes, avec 30% chez les mineurs contre 37% chez les adultes. Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons se rend en moyenne chaque mois sur ces sites. Une situation sui préoccupe l’Autorité pour la protection des données à caractère personnel et de la vie privée (APDPVP) au Gabon. Dans son discours circonstanciel relatif à la Journée mondiale de la protection des données personnelles, le président de l’APDPVP, a souligné l’importance de protéger les mineurs à l’ère du numérique.

«Dans un monde de plus en plus connecté, la cyber sécurité est devenu un enjeu majeur, une priorité pour la protection des enfants en ligne », a déclaré Joël Dominique Ledaga. «Ce sont des utilisateurs actifs et vulnérables du numérique, exposés à des risques multiples, tels que le cyberharcèlement, la cybercriminalité, la cyberpornographie, la cyberviolence, la cyberpropagande, la cyberdépendance», a poursuivi le président de l’APDPVP à l’occasion de cette journée célébrée ce dimanche 28 janvier 2024, sous le thème : «Les données personnelles : enjeux sécuritaires et protection des enfants en ligne».

Quelques conseils pour protéger les enfants

Pour Joël Dominique Ledaga, cette préoccupation universelle soulève de nombreux enjeux pour lesquels une exploitation inappropriée de l’internet, des applications sociales, des sites non éligibles, de la publication des contenus illicites, «présentent des risques et portent atteinte à l’intégrité, à la dignité et par voie de fait aux droits et liberté individuelles des enfants». D’après lui, il existe plusieurs mesures préventives visant à protéger les enfants contre le cyber harcèlement. Notamment, communiquer de manière ouverte et honnête sur les dangers de l’internet et les risques du cyber harcèlement ; utiliser des logiciels de control parental pour surveiller leur activité en ligne.

Ne pas divulguer des informations personnelles en ligne ; saisir les autorités compétentes en cas de cyber harcèlement ; apprendre aux enfants à adopter un comportement responsable en ligne et les encourager à dénoncer toute attitude inappropriée qu’ils rencontrent. L’APDPVP s’inscrit dans une dynamique nationale relative à l’éducation au numérique dont l’objectif est d’associer tous les acteurs impliqués dans la prévention des risques et l’encadrement des mineurs. «Plus que jamais, la cohabitation avec l’intelligence artificielle est irréversible. Il nous revient de mutualiser nos efforts, d’adopter des bonnes pratiques et de renforcer la législation en la matière», a souligné Joël Dominique Ledaga.

 
GR
 

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