Malgré le contexte économique difficile actuel et les critiques que l’entreprise essuie de la part de ses clients, la Société d’énergie et d’eau du Gabon a opté pour la résilience pour donner le meilleur d’elle dans l’exécution de sa mission de service public. Son top management assure que l’année 2024 porte en elle de nombreuses promesses d’innovation et de performance.

L’équipe dirigeante de la Société d’énergie et d’eau du Gabon conduite par son directeur général, Joël Lehman Sandoungout face aux médias locaux, le 22 janvier 2024.© Gabonreview

 

La situation opérationnelle à Libreville et à l’intérieur du pays, les chantiers d’infrastructures stratégiques, les tensions dans la chaîne d’approvisionnement en compteurs, la lutte contre les fraudes, la situation financière de la SEEG, toutes ces problématiques qui alimentent l’actualité de l’entreprise, ont été débattues, ce lundi 22 janvier entre l’équipe dirigeante de la Société d’énergie et d’eau du Gabon conduite par son directeur général, Joël Lehman Sandoungout et les médias locaux.

«Depuis la fin de la réquisition, la SEEG traverse une crise de gestion qui affecte sa santé financière. Aujourd’hui, la priorité de l’entreprise, c’est de payer les achats de combustibles pour le fonctionnement des centrales thermiques, de façon à pouvoir maintenir l’outil de production de l’eau potable et de l’électricité. La société a sollicité le soutien de l’État et des autorités de la transition pour faire face à cette situation délicate», a rappelé le directeur général, Joël Lehman Sandoungout.

Une rencontre d’échange offrant au directeur général de la SEEG, l’occasion d’annoncer la mise en place d’un plan de riposte et d’un plan de transformation de la SEEG, dont l’exécution repose sur un programme d’investissement devant permettre de créer les conditions de succès de la mission de service public qui lui est dévolu.

«L’année 2024 porte en elle de nombreuses promesses d’innovation et de performance, car nous allons tirer partir de notre programme d’investissement. La stratégie déployée permettra d’optimiser notre efficacité opérationnelle pour améliorer la qualité des services offerts à notre clientèle», a déclaré Joël Lehman Sandoungout.

Des ambitions et des projets pour la satisfaction des clients

© Gabonreview

Selon les membres du directoire de la SEEG, pour soutenir cette dynamique et asseoir le projet de renaissance de cette entreprise, devant permettre de tourner la page des dysfonctionnements dans lesquels elle est plongée, la Société d’énergie et d’eau du Gabon annonce des chantiers d’infrastructures stratégiques.

En eau potable, la SEEG prévoit : la construction d’ici décembre 2024, d’une nouvelle usine de production d’eau potable de 35 000m3 à Mbomo, à 15 km de Ntoum sur l’axe Cocobeach. D’un montant global de 28,2 milliards de FCFA, ce complément de ressource permettra d’assurer la desserte en eau potable de 115000 habitants, y compris en période d’étiage ; la réalisation de forages dans le Grand Libreville.

En électricité, la SEEG indique d’importants travaux de renforcement des postes en contrainte et des extensions de réseaux HTA/BT afin de mieux satisfaire ses clients. De même, elle entreprendra l’interconnexion des réseaux électriques entre le Gabon et la Guinée équatoriale dans le cadre du renforcement et la sécurisation de la fourniture de l’électricité dans la localité de Bitam, Oyem et Médouneu.

En matière de relation clientèle, la SEEG ambitionne de venir à bout des tensions constatées dans la chaîne d’approvisionnement en compteurs électriques et eau. Pour ainsi faire face à cette difficulté, l’entreprise assure s’employer avec ses partenaires à réapprovisionner ses magasins en compteurs prépayés dans les prochaines semaines. Un stock de 32 210 compteurs Edan et 9 470 compteurs eau est en cours de déploiement dans le Grand Libreville et à l’intérieur du pays.

«Nous sommes tous conscients que les défis à relever ne manquent pas, mais quoique nous réserve l’avenir, nous avons toutes les raisons de croire en l’aboutissement heureux de toutes ces initiatives qui vont impacter positivement la performance opérationnelle de la SEEG», a assuré le directeur général de la SEEG, Joël Lehman Sandoungout.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. DesireNGUEMANZONG dit :

    Où est l’innovation et la performance?

    Construire une usine de production d’eau ou étendre le réseau électrique, est-ce une innovation?

    La valeur (la performance) d’une entreprise se mesure. En 2023, quel a été le bénéfice ou le déficit de la SEEG? Quelles seront les impacts financiers à long terme de ces investissements futurs par exemple dans les cinq prochaines années futures?

    Nous n’avons pas dans cette présentation (aucun power point!) un « pay back period » (délai de récupération du capital investi) ou des données financières à court terme terme (Besoin en fonds de roulement, Excédent brut d’exploitation, Valeur ajoutée, etc).

    Le discours du Président du Directoire de la SEEG n’est pas très rassurant! On n’a l’impression d’une non-maîtrise de la situation de l’entreprise. En résumé, si l’Etat me donne les moyens, alors j’aurai une plus grande marge de manoeuvre pour investir. L’avenir est incertain!

  2. Macaire Ovono dit :

    Nous avons coutume de dire un homme compétent à la place qu’il faut. La biographie du DG de la SEEG en sa personne de Joël Sandoungout est accablante. Lors de ses nombreuses nominations à la tête de bon nombres entités comme : L’ANAGEISC; L’ANBG; TRANS’URB au motif d’une gestion opaque d’une part et d’une incompétence avérée de l’autre. La première agence citée a subit une liquidation en 2018 après 7 ans à la tête de cette structure gouvernementale. À l’ANBG, ce dernier a passé 4 mois pour motif de non maîtrise de la gestion. Il est nommé par la suite à la compagnie trans’urb où il a vite démontré ses limites de gestion, jusqu’à vouloir mettre les employés au chômage technique. Et aujourd’hui, un homme de ce genre est porté à la tête de la SEEG pour attendre quel résultat ? Rien de concret ! C’est l’exemple typique de son allocution d’hier qui ne rassure point l’opinion publique. Merci !

    • DesireNGUEMANZONG dit :

      Monsieur le Président de la Transition veut de l’audace. Mays Moussi, Ministre de l’Economie et des Participations, devrait demander la révocation de Monsieur J.L Sandoungout et son équipe.

      Je pense comme vous qu’il y a eu une « erreur de casting ». Visiblement, il a des lacunes en matière de gestion stratégique des organisations et de la mise en oeuvre des politiques générales de l’entreprise. Plutôt de résoudre les problèmes actuels et en maîtriser les effets négatifs, il nous oriente vers de grands projets futurs pour mieux « noyer le poisson ». Innovation et performance sont vides de sens. D’innovation, il n’y a en rien. De performance, on ne sait pas quel est son indicateur de performance.

      Objectivement, il n’y aura rien de bon avec Monsieur J.L. Sandoungout.

      Monsieur le Ministre de l’Economie et des Participations, la SEEG est notre bien commun à tous. Nous avons dans notre pays des Polytechniciens, des énarques et des inspecteurs de Finances. Il convient de refaire le casting.

  3. Desiré dit :

    Le vérité est que la seeg est en panne à tous les étages. Au volant dune Toyota corolla , un champion du monde de formule un sera d un même niveau qu un chauffeur de taxi quand il j y a plus d’essence dans le réservoir , les pneus à plat ainsi que la batterie. Pour réparer tout ça , pas besoin de grands ingénieurs , il faut juste de l argent pour remettre de l
    Essence , de l’huile et des pneus … et des mécanos justes honnêtes ( qui ne partent pas avec le matériel )

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