RALI-PRP 2025 : six recommandations pour améliorer la sécurité au travail dans le secteur pétrolier et gazier

La 2ᵉ édition des Rencontres africaines de Libreville sur la Prévention des risques professionnels (RALI-PRP) s’est achevée le 28 mai 2025 avec l’adoption de six grandes recommandations visant à améliorer la gouvernance de la santé et sécurité au travail dans les industries du pétrole, du gaz et activités connexes. Des mesures structurantes, dont la création d’un observatoire sous-régional et l’élaboration de politiques nationales, ont été proposées pour impulser un changement durable dans les pays africains membres du réseau IAPRP.

Clôture des RALI-PRP 2025, le 28 mai 2025. © GabonReview
À Libreville, la 2ᵉ édition des Rencontres africaines de Libreville sur la Prévention des risques professionnels (RALI-PRP) s’est achevée le 28 mai 2025, après trois jours d’intenses travaux. Organisée sous le thème «La gouvernance de la sécurité et santé au travail dans l’industrie du pétrole, du gaz et activités connexes : état des lieux et perspectives en 2025», cette rencontre a réuni plusieurs pays africains autour de la problématique de la prévention des risques professionnels dans ce secteur stratégique.
À l’issue des échanges, six recommandations fortes ont été formulées pour renforcer la gouvernance de la sécurité et de la santé au travail (SST). Les participants ont proposé la création, d’ici un an, d’un Observatoire sous-régional dédié à la prévention des risques professionnels dans le secteur pétrolier et les activités connexes, basé au Gabon. Ils ont également recommandé l’adoption d’une direction sous-régionale chargée de la collecte et de la gestion des données SST, afin d’améliorer la traçabilité et l’analyse des incidents.
Dans un souci d’accessibilité et de diffusion plus large des débats, les participants suggèrent que les prochaines éditions se tiennent en format hybride, via visioconférences et retransmissions en direct sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, une stratégie nationale en matière de SST, incluant le bien-être au travail dans les industries du pétrole et du gaz, a été proposée. Une étude sous-régionale a également été recommandée afin d’établir un état des lieux exhaustif sur la gestion des données SST dans les pays membres. Enfin, l’élaboration et l’adoption d’une politique nationale de sécurité et santé au travail pour les États du réseau de l’IAPRP, et en priorité pour le Gabon, figurent parmi les priorités soulignées.
Des échanges fructueux

Quelques temps forts de la clôture. © GabonReview
Dans son discours de clôture, le Dr Olivier Rébiénot Pellegrin, président de l’Interafricaine de la prévention des risques professionnels (IAPRP) et directeur général de la CNSS, s’est félicité de la qualité des échanges. Il a affirmé : «Il nous faut donc concevoir et mettre en œuvre des stratégies de collaboration novatrices en s’appuyant sur les dispositifs et les dispositions légales nationales et internationales pour améliorer la gouvernance de la sécurité de la santé au travail dans le secteur de l’industrie du pétrole, du gaz et des activités connexes».
Il a poursuivi : «Il est souhaitable que les recommandations ici des présentes assises servent de base d’orientation dans la recherche constante des solutions efficaces contre les risques professionnels. Je voudrais vous exhorter à tirer le plus grand des avantages des expériences et bonnes pratiques à mettre en œuvre afin d’annuler les drames causés par les accidents liés au travail et garantir la sécurité et la santé en milieu professionnel». Le président de l’IAPRP a également annoncé la tenue du Salon africain de l’innovation et de la prévention des risques professionnels (SAPRIP), prévu à Niamey, au Niger, du 18 au 22 novembre 2025, conformément à l’agenda de l’organisation pour la période 2024-2025.
Prenant la parole au nom de la ministre des Affaires sociales et de l’Inclusion, Solange Gnoundou Massinga, directrice générale de la Prévoyance sociale, a salué les travaux et appelé à l’engagement des délégations. «J’exhorte les délégations venues prendre part à cet événement à être les portes-étendard pour un meilleur suivi des recommandations pertinentes issues des présentes assises auprès des décideurs de leur pays pour impulser les changements attendus », a-t-elle déclaré. Elle a également encouragé l’appropriation des enseignements issus des échanges, en soulignant que les expériences partagées sont des leviers concrets pour une gouvernance efficace de la SST dans le secteur extractif africain.

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